Tadao Ando, le défi

Un grand architecte, au carrefour de deux mondes
Notre recommandation
4/5

Infos & réservation

Centre Pompidou
Place Georges Pompidou
75004
Paris
01 44 78 12 33
Jusqu'au 31 décembre: Tous les jours de 10h à 21h. Fermé le mardi
Lu / Vu par

Thème

Le Centre Pompidou accueille une rétrospective de l’architecte japonais contemporain, Tadao Ando. Cinquante projets, cent quatre-vingt dessins et soixante-dix maquettes  ainsi que de nombreux diaporamas retracent ses interrogations  sur le « comment faire de l’architecture» tout au long de son parcours. 

Nourri de culture japonaise et de modernisme occidental, il s’est forgé une grande figure dans l’architecture contemporaine. Internationalement reconnu, il continue de rêver de faire des architectures qui « restent gravées dans le cœur des hommes ». C’est son défi. L’utilisation des formes épurées, d’une géométrie simple, de matériaux bruts, tel le béton lisse, tout cela vise une implantation « délicate » de ses projets dans la nature.

Points forts

  • L’exposition montre bien les grands principes de sa création ;  à partir de l’usage du béton lisse, il part  à la quête d’épuration, tout en recherchant la présence de la lumière et l’eau, dans le but de dialoguer avec la nature. Il use de formes géométriques simples et aime les jeux de répétitions, avec pour objectif, épouser la topographie des lieus. Il élabore un nouveau rapport entre dedans et dehors en créant des passages multiples.   
  • Son architecture se rapproche des arts plastiques par l’attention au détail, par la finesse de la réalisation, par les proportions ainsi que par la qualité des matériaux. Il compose des espaces en faisant  appel à des arts traditionnels japonais, comme l’origami.  Dans les années 70, il dit avoir  « l’impression de faire de la sculpture plutôt que de l’architecture ».
  • Les réalisations en cours montrent combien Tadao Ando s’intéresse plus aux espaces, aux volumes qu’aux surfaces. L’architecture est souvent enfouie, « invisible », comme dans l’ile de Naoshima (projet débuté en 1988) choisie pour recevoir un musée d’art contemporain : « les bâtiments se sont progressivement intégrés dans la végétation régénérée et ont fini par s’y fondre ». La  grande installation  au milieu de l’exposition témoigne du rapport de l’architecte à la nature. Quant à la Bourse de Paris (début de la rénovation en 2016), le projet  manifeste non seulement l’attachement de la fondation Pinault à son commanditaire, mais surtout, l’envie de redonner vie à ce bâtiment du 19e siècle en créant des espaces qui « permettront de faire un saut dans le futur » et en le transformant en musée d’art contemporain
  • La personnalité, à la fois forte et singulière, de Tadao Ando perçue au travers d’un long  entretien diffusé,  modeste et audacieux, conceptuel et concret; d'un homme qui aime construire dans le « déjà construit ».  L’attachement pour rénover les monuments marquants de l’histoire de l’architecture illustre son goût pour l’éternité et son envie de nouveaux espaces; il sait tisser des liens entre passé, présent et futur…
  • Le maître du béton, c’est Tadao Ando. Le béton, matériau inventé en France, a été aussi utilisé par Le Corbusier, l’un de ses principaux inspirateurs. Le béton est le matériau phare de ses constructions. La paroi lisse est rythmée par des trous, marques de coffrage laissées volontairement apparentes. Toujours, on retrouve la balance entre normal et singulier !

Quelques réserves

Je n'en vois pas.

Encore un mot...

Si vous voulez voir des réalisations de Tadao Ando, en attendant la fin du projet de rénovation de la Bourse de Paris, rendez-vous au Château La Coste, près d’Aix en Provence:  4 œuvres de l’architecte vous attendent…..ou dans l’enceinte de l’Unesco au sein de l’espace de Méditation…Et glissez-vous dans ses pas !

Quant à cette expo, un mot très simple: personnellement, je l'ai trouvée formidable!

Une phrase

« Je réalise mes architectures en me demandant comment je pourrais concevoir des choses qui restent gravées dans l’âme des hommes pour l’éternité »

L'auteur

Tadao Ando, né  Osaka en 1941, se forme à la charpenterie, puis entame une carrière de boxeur professionnel. Passionné par l’architecture depuis son adolescence, il abandonne son métier et part se former en voyageant autour du monde. En Europe, en Afrique et aux U.S.A entre 1962 et 1969. Nourri par sa culture japonaise et influencé par les Modernistes, dont Le Corbusier, cet autodidacte  se forme en observant et ouvre son agence en 1969 à Osaka. Depuis, il a reçu de nombreuses distinctions, dont le Prix Pritzker en 1995 aux Etats Unis.

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