Les lendemains qui chantent

Une affaire d’espionnage pendant la Guerre froide. Un polar noir de noir !
De
Arnaldur Indridason
Métailié, collection Noir
Traduit par Eric Boury
Parution le 7 février 2025
336 pages
22,50 €
Notre recommandation
3/5

Infos & réservation

Thème

Voici le tome 6 de la série ayant comme personnage principal Konrad, un policier islandais à la retraite mais qui ne s’y résout pas.

D’entrée de jeu, les énigmes - anciennes et nouvelles - s’additionnent, des affaires non résolues refont surface, des cadavres brouillent les pistes. Pourquoi ce trafic de Lada sur le port de Reykjavik avec des chalutiers russes ? Qui est ce skieur mort d’une crise cardiaque dans une chambre d’hôtel en Autriche ? Comment le corps de Skafti supposé avoir été noyé il y a des lustres se retrouve-t-il aujourd’hui au fond d’un chantier ? Comment Pétur père célibataire et très proche de son fils a-t-il pu s’évanouir dans la nature et l’abandonner ?

Tout en tentant de résoudre des affaires policières récentes, Konrad nous plonge dans le passé de la Guerre Froide et de ses réseaux d’espionnage en Islande, quand certains, opposés à la présence militaire américaine, travaillaient pour les russes.

Points forts

  • A la fois une quête policière au XXIème siècle et une découverte des tourments de l’Islande des années 1960. 

  • Plusieurs enquêtes parallèles où se mêlent la géopolitique, les drames humains, l’espionnage, la corruption. Noir ! 

  • Le policier Konrad, personnage désabusé, obstiné, jusqu’au-boutiste, pas très net mais attachant car soucieux de révéler la vérité. Y compris les ratés de la police.

Quelques réserves

Les 40 premières pages de ce roman policier sont riches en intrigues et complexes du fait des époques diverses (non datées) et des lieux différents. 

Par la suite, les investigations conjointes de Konrad exigent une attention soutenue pour ne pas perdre le fil. 

Les liens avec le passé de Konrad peuvent déstabiliser les lecteurs découvrant pour la première fois ce policier avec Les lendemains qui chantent.

Encore un mot...

L’actualité géopolitique donne encore plus de force à ce roman.

Une phrase

“ Karvel entreprit un rappel historique concernant les liens des socialistes locaux avec l’Union Soviétique. Un certain nombre de jeunes Islandais étaient partis dans les pays de l’Est pour étudier la littérature, l’économie et même le journalisme, ce qui semblait assez risible. Comment étudier le journalisme dans un pays où n’existait ni liberté de la presse, ni liberté d’expression, ni liberté de réunion ? Certains avaient tourné le dos au socialisme après leur séjour au pays des lendemains qui chantent et ils n’hésitaient pas à clamer haut et fort que ce que la propagande des communistes islandais qualifiait d’aventure ultime était en réalité une tragédie humaine. D’autres en revenaient confortés dans leur foi en Staline et ses sbires.” Page 95

L'auteur

Né à Reykjavik en 1961, Arnaldur Indridason, diplômé en histoire, a d’abord été journaliste et critique de films avant de se consacrer à l’écriture de romans.

Il a reçu le prix Clef de verre à deux reprises, en 2002 pour La Cité des jarres, et en 2003 pour La Femme en vert (également couronné par le Gold Dagger Award et le Prix des lectrices de Elle), le Prix du Polar européen Le Point en 2008 pour L'Homme du lac, le prix d’honneur du festival les Boréales en 2011, et le prix espagnol rba du roman noir en 2013 pour Passage des Ombres (troisième tome de la Trilogie des Ombres)

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