NARCOS

La guerre des gangs aura bien lieu. Les ravages de la drogue...un sujet toujours d’actualité.
De
Chris Brancato, Carlo Bernard, Doug Miro
Série américaine
Sur NETFLIX : 3 saisons 10 (43’-57’)
Sorties : saison 3 (5 novembre 2017) –saison 2 (2 septembre 2016)-saison 1(18 août 2015)
Avec
Wagner Moura, Pedro Pascal, Boyd Holbrook, Alberto Ammann, Damian Alcazar…
Notre recommandation
5/5

Infos & réservation

Thème

Cette version d’anthologie à l’origine de nombreuses déclinaisons méritait que Culture-Tops y consacre une chronique d’autant que ce sujet reste un sujet toujours d’actualité.

Souvenons-nous de la campagne lancée par Nancy et Ronald Reagan avec le fameux « Just Say No » pour alerter, dans leur campagne d’éducation, contre les ravages de la drogue sur la jeunesse du pays.

Véritable fresque à la Diégo Rivera, cette série dramatique nous dépeint les années de tourmente entre 1970-1995 de l’Amérique latine, ciblant ici plus particulièrement la Colombie aux mains des narcotrafiquants.

Ainsi plusieurs cartels ont coexisté et ou se sont succédés dans ce pays sous les noms de cartels de Medellin, de Cali…

Outre les cartels en eux-mêmes, d’autres forces en présence s’affrontent sur les terrains physique et diplomatique au premier rang desquels on retrouve les USA avec notamment la DEA (Drug Enforcement Administration), dépendante du ministère de la justice américaine : quel que soit le président américain, l’inquiétude s’amplifiant devant la pénétration de plus en plus intensive de la drogue chez eux, de Nixon à Bush en passant surtout par Reagan, ils ont œuvré avec cette agence fédérale.

Enfin ne pas oublier une autre force d’importance et pas des moindres celle du M-19, mouvement de guérilla colombienne qui a, entre autres, combattu les cartels, souhaitant taxer les narcotrafiquants.

NARCOS nous permet d’approcher au plus près ce que fut la grande époque de ces cartels avec leurs corollaires sans lesquels ils n’auraient jamais pu acquérir une telle puissance devenue tentaculaire : manipulations, compromis, violence et corruption furent les vrais outils de cette domination qui a su atteindre des sommets au niveau national mais dont l’emprise s’est propagée bien au-delà de leurs frontières.

Comme indiqué, cette série inspirée de faits réels se doit donc comme pour toute fiction d’être agrémentée de faits narratifs pour en mieux imprégner la toile à la fois d’émotion mais aussi de suspens.

Points forts

- Hyperréalisme dans le traitement du sujet en lui-même et dans celui des narcotrafiquants.  

- Remarquable jeu des acteurs qui se maintient sur les 3 saisons, avec mention spéciale pour Wagner Moura (P.Escobar) et Pedro Pascal (l’agent Peña), rendant la série addictive.

Quelques réserves

- Attention pour les plus sensibles : certaines scènes de violence sont insoutenables.

- La série prend quelques libertés avec la vérité historique, ce que les puristes pourraient regretter mais que les curieux apprécieront en s’adonnant au jeu des sept erreurs.

Encore un mot...

Dans cette série, les deux premières saisons sont consacrées à Pablo Escobar, de son ascension fulgurante à sa chute vertigineuse. Aimé, voire idolâtré par la population des quartiers pauvres de Medellin, il était leur « Robin des bois » car se montrait généreux à leur endroit en leur distribuant de l’argent ; il fut même élu quelque temps député.

Cet homme, populiste par excellence, parti de peu est devenu un mythe, le mythe Escobar, qui a construit son cartel de Medellin à l’aide d’une violence hors norme.

Va lui succéder le cartel de Cali, décrit dans la saison 3, dont l’emprise va s’imposer  de façon beaucoup plus discrète ; « out » les milieux populaires et bienvenue à celui des affaires ! 

Aux gros bras vont succéder les comptables, dont le rôle sera majeur. Mais ne nous y trompons pas : si l’habit a changé, devenant plus présentable, les ingrédients de base nécessaires au narcotrafic restent les mêmes : manipulations, compromis, corruption et aussi cette violence dont le cartel aurait tant souhaité pouvoir s’affranchir !

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