Le portrait de Dorian Grey

Un grand moment de théâtre
De
Thomas Le Douarec
d'après le roman d'Oscar Wilde, "Le Portrait de Dorian Gray"
Mise en scène
Thomas Le Douarec
Avec
Mickaël Winum (Dorian Gray), Caroline Devises ou Solenn Mariani (Sybille Vane, Sally la prostituée et la duchesse Gladys), Fabrice Scott ou Maxime de Toledo (Basil), Thomas Le Douarec (Lord Henry)

Assistante mise en scène: Caroline Devises, 
Musique et bande son: Mehdi Bourayou, 
Lumières et régie: Stéphane Balny
Costumes: José Gomez d'après les dessins de Frédéric Pineau
 

Recommandation

Pour des raisons, le plus souvent privées, Oscar Wilde est un auteur parfois sous-estimé. Allez voir, si vous le pouvez, cette remarquable adaptation du"Portrait de Dorian Gray" et vous comprendrez pourquoi c'est un grand écrivain.

Notre recommandation
5/5

Infos & réservation

Théâtre du Ranelagh
5 rue des Vignes
75016
Paris
01 42 88 64 44
Jusqu'au 7 avril Mercredi, vendredi et samedi avec surtitres en anglais 4 représentations en anglais avec surtitres en français les 15, 22, 29 mars et 5 avril. du mercredi au samedi à 20h45 et le dimanche à 17H

Thème

C'est le seul roman d'Oscar Wilde, paru en 1896, et adapté pour le théâtre par Thomas Le Douarec, adaptation qui en est à 600ème représentation.
Dorian Gray fait un voeu pour conserver la beauté et le charme de sa jeunesse. Mais c'est son portrait peint par Basil, qui vieillit et se charge de tous les stigmates de la vie dissolue, des vices et des crimes du héros. Encouragé par Lord Henry à à une quête du plaisir et de la beauté sans limites, loin de toute morale, il sème la désolation et la mort autour de lui, jusqu'à ce qu'elle l'atteigne lui-même, à la vue de ce que son portrait est devenu.
Oscar Wilde, proche de ses personnages, écrivait: « Dorian Gray contient trop de moi-même, Basil est ce que je pense être, Harry  ce que les gens pensent que je suis et Dorian ce que j'aurais aimé être en d'autres temps. »

Points forts

  • La pièce est un chef d'oeuvre d'humour et de noirceur, mis en valeur par le jeu des acteurs et la mise en scène.
  • Le portrait est toujours présent sur la scène, mais le public ne le voit jamais. Il est le centre de l'intrigue et se charge de tous les drames. La mise en scène rend invisible aux personnages la dégradation progressive de ce portrait.
  • Chaque personnage est crédible malgré le côté irréel de la pièce. Lord Henry est d'un cynisme parfait, Dorian Gray se montre comme  un personnage hésitant entre le bien et le mal au début, puis plongeant résolument dans le vice et le crime, malgré les efforts de Basil pour le retenir.
  • Les personnages secondaires sont les femmes, des victimes à des titres divers, jouées par une seule actrice: la jeune comédienne, la prostituée et la duchesse. Elles sont deux à tenir alternativement le rôle, et elles s'en sortent très bien.
  • La musique accompagne les différentes émotions liées aux différents moments.

 

Quelques réserves

J'en vois bien peu dans cette excellente pièce. II aurait pu y avoir deux écueils: faire trop long, à partir d'un roman de près de 300 pages, ou faire trop court et perdre du contenu; mais l'adaptation évite ce double danger et garde le spectateur en haleine.

Encore un mot...

Cette pièce est un grand moment de théâtre. Elle nous entraîne avec humour dans unehorreur sans cesse grandissante.

Une phrase

Lord Henry à Dorian Gray: « Vous possédez la jeunesse la plus merveilleuse qui soit, et la jeunesse est la seule chose qui mérite qu'on la possède....Un jour, quand vous serez vieux, flétri et laid, quand les pensées auront marqué votre front de leurs rides et que la passion aura marqué vos lèvres  de ses feux hideux, vous l'éprouverez, vous l'éprouverez atrocement."

L'auteur

Oscar Wilde, est né à Dublin en 1854. Ses brillantes études à Oxford le préparent à devenir un homme apprécié des salons londoniens, maître en humour et en élégance. Il devient célèbre, s'installe à Paris  en 1883 et est fort apprécié par les Décadents. Puis, revenu en Angleterre, il écrit un roman, "Le Portrait de Dorian Gray", en 1891, puis des pièces: "Salomé"," l'Eventail de Lady Windermere", "L'Importance d'être constant"...
Il vit une passion avec Lord Alfred Douglas, mais l'affaire finit mal, par un procès: il est condamné à deux ans de prison, puis se réfugie à Paris où il meurt en 1900.
 

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