Notre crâne comme accessoire

Pas à la hauteur de ses ambitions
De
Les Sans Cou
Librement inspiré du Théâtre ambulant Chopalovitch
Mise en scène
Igor Mendjisky
Avec
Clément Aubert, Raphaël Charpentier, Hélène Chrysochoos, Romain Cottard, Pierre Déaux, Paul Jeanson, Eléonore Joncquez, Igor Mendjisky, Arnaud Pfeiffer et Esther Van den Driessche
Notre recommandation
2/5

Infos & réservation

Théâtre des Bouffes du Nord
37 bis boulevard de la Chapelle
75010
Paris
0146073450
ATTENTION: dernière représentation, le 26 mars

Thème

 

Dans un village terrorisé par l'occupant, une troupe de jeunes acteurs arrive pour donner une représentation. Ils ne mesurent pas l'horreur de la situation qui va finir par engloutir leur projet et tous ceux qu'ils côtoient. Quelle arme le théâtre donnera-t-il aux habitants qui tentent de survivre dans cet univers ? 

Points forts

1 Il y a de beaux moments dans cette improvisation toujours en équilibre entre vie et mort, désastre et volonté salvatrice passant par la tentative d'une troupe itinérante de jouer son théâtre. L'action se passe maintenant, la pièce proposée met en scène trois petits cochons face au loup... Dérision dans le rapport de force et le sérieux du propos. L'émotion accompagne l'horreur de l'oppression et l'histoire les individus broyés. Certains personnages hauts en couleur et très attachants (y compris les bourreaux...) dégagent une poésie inattendue. 

2 En parallèle la troupe qui arrive dans le village est prise dans l'étau. Ils  sont les personnages d'une fiction imaginée par la compagnie des Sans Cou qui, au travers de l'histoire de ces individus, met en scène ses interrogations sur le théâtre. 

3 Les comédiens donnent leur maximum avec talent, dansant, chantant, jouant de la musique et envahissant dans sa totalité l'espace du théâtre. Ils mettent leur créativité au service d'une interrogation qui ne trouve pas de réponse. 
 

Quelques réserves

1 La pièce fait réfléchir au rôle du théâtre dans une société confrontée à la mort et à la peur. A sa capacité de résistance. Mais la troupe ambulante n'apparait pas comme étant si résistante (sauf à titre individuel ) mais plutôt bâillonnée et finalement broyée dans un univers qu'elle n'avait pas appréhendé à sa juste horreur. Comme les habitants du village, chacun va jouer sa propre partition. 

2 Les interrogations des Sans Cou (touchant le quotidien d'une troupe de théâtre et la vision qu'ils en ont), au delà de l'histoire proposée, sont difficilement perceptibles.  Entre une réalité politique et parallèlement une fable qui se situe "maintenant", aux allures de "cabaret", les pistes sont compliquées à relier alors même que les acteurs souhaitent un questionnement "direct" avec les spectateurs. 

3 Le spectacle (1h45), tel qu'il est, est trop long. Il perd le spectateur dans une complexité que la fin (pour être belle scéniquement) renforce encore.  

Encore un mot...

Un spectacle séduisant par sa mise en scène mais qui laisse sur sa faim. Difficile à décrypter, il veut ouvrir des perspectives mais finit par perdre le spectateur dans les méandres des questionnements proposés.

L'auteur

La compagnie des Sans cou est composée de jeunes acteurs à la fois comédiens, danseurs et musiciens.
Ils se sont inspirés du théâtre Ambulant Chopalovitch de Lioubomir Simovitch. 
Lioubomir Simovitch est serbe. Il est, entre autres, l'un des plus importants poètes serbes contemporains. 

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