Chroniques festivalières d'Avignon - 8 juillet

Notre recommandation
4/5

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Et aussi

  • Un chaperon louche - de Sarkis Tcheumlekdjian

Théâtre Le Petit chienLes 5, 7, 9, 11, 13, 17, 19, 21, 23, 25 juillet à 10h15

Mise en scène S. Tcheumlekdjian

Avec : M. Marazita  - I. Plancher 

Un jeune exilé que l’on surnomme le Loup parce qu'il a trouvé refuge dans la forêt et qu’il vit sous la menace d'une expulsion rencontre une jeune fille tout de rouge vêtu qui prétend s'intéresser à son destin. Loin des peurs qu'il suscite habituellement, le Loup d’abord méfiant finit par s'intéresser à celle qui prétend ne pas se fier aux apparences. Tout en gardant leurs distances avec le Chasseur, ils prennent à rebours le conte de Perrault et décident de rendre visite à la vieille grand-mère qui vit recluse au fond de la forêt et qui voue une haine ancestrale envers les loups.

Un moment suspendu vous attend au Petit Chien avec ce spectacle. Dans une esthétique singulière, poétique et onirique, nous assistons au conte du Petit Chaperon Rouge à l’aune de l’altérité, de l’exil sous le prisme d’une nouvelle fable revisitée. L’écriture et l’interprétation nous touche par l’humanité qui inonde le plateau avec l’histoire de ce pauvre loup perdu, rejeté à cause de ses origines, en recherche de fraternité, victime du regard stéréotypé d’une société anxieuse de l’autre. Cet « autre » trouvera grâce aux yeux  de l’enfance, vierge de tout jugement préconçu malgré les avertissements reçus. 

La figure de la grand-mère qui prend ici la place du monstre tutélaire, reflet d’une vox populi implacable et intolérante est une incarnation goûteusement farcesque et toute notre empathie est saisie par la figure du chasseur, figure aliénée, qui devient passeur de liberté.

C’est un moment privilégié de communion et de douceur, une leçon de respect, de tolérance et d’espoir. La scénographie et le choix d’un jeu masqué sont les éléments qui donne à notre âme d’adulte la possibilité de retrouver une part de notre innocence d’enfant. Un spectacle qui fait du bien et nous réconcilie avec l’humanité dans son sens le plus noble.

Recommandation :   5 cœurs

 

  • Pourquoi les gens qui sèment – de Sébastien Bizeau

La factory – salle Tomasi - du 5 au 26 juillet à 12h40 - relâche les 8, 15, 22 juillet

Mise en scène : Sébastien Bizeau

Avec : Gwenaëlle Couzigou - Matthieu Le Goaster - Paul Martin - Nastassia Silve 

Chloé et Antoine s’aiment malgré leurs désaccords. 
Elle, militante écologiste, appelle à la désobéissance civile ; lui, devenu préfet, est chargé de maintenir l’ordre. 
Tout se complique lorsque Chloé projette une action sur la zone même qu’Antoine doit défendre. Aucun des deux ne veut renoncer, convaincu que la justice est de son côté. Mais comment tenir ensemble quand les règles ne font plus consensus ? 
Les réunions publiques, plateaux média et tribunaux deviennent l’arène du combat porté par cette Antigone d’aujourd’hui. Face à eux, ce ne sont plus des spectateurs mais des citoyens qui s’interrogent.

Jusqu’à quel point convictions et sentiments peuvent-ils faire bon ménage sans se dévoyer. L’engagement politique et la position de serviteur de l’état peuvent-ils rester compatibles avec une intégrité intellectuelle et morale ? C’est ce à quoi le personnage d’Antoine est confronté quand sa fonction entre en conflit avec sa vie privée. Peut-on servir une cause en acceptant des compromis ou bien la radicalité est-elle la seule voie pour mener un combat juste comme le suggère Chloé ? La pièce pose ici la question des choix d’une vie quand on est un personnage public aux prises avec ses sentiments et le sacrifice d’une vie pour une cause. Qu’est-ce que l’engagement pour les défis planétaires à venir qu’on soit simple citoyen ou serviteur de la nation. Sur fond d’écologie, à la lumière d’événements sociétaux récents, Sébastien Bizeau questionne l’engagement citoyen. Dans une suite de tableaux rythmée, brocardant violemment le monde des médias, toute la troupe déploie son énergie en donnant vie à une galerie de portraits souvent cyniques pour exalter l’esprit de résistance civique. Utopie ou Idéalisme ? A vous d’apporter votre pierre à cette vaste question : où va l’homme de demain ?

Recommandation :   3 cœurs

 

  • L’enfant de verre – de Leonor Confino et Géraldine Martineau

Présence Pasteurdu 5 au 26 juillet-relâche les 8, 15, 22 juillet à 14h20 

Mise en scèneAlain Batis 

Avec : Sylvia Amato, Delphine Cogniard, Anthony Davy, Laurent Desponds, Yasmine Haller, Julie Piednoir, Mathieu Saccucci, Blanche Sottou 

Sur une falaise, se dresse le royaume de verre de la famille Kilvik. A l'âge de 15 ans, les filles héritent d’une délicate mésange de verre. La nuit où Liv brise sa mésange, l’édifice familial, aussi lumineux qu’inquiétant, fragile que tranchant, se fissure…

Le silence pour tout refuge comme un miroir de verre au travers duquel on ne voit que le reflet des choses. Quand le drame s’abat sur l’enfance ou sur l’adolescence, combien de temps peut-on être résilient sans se détruire ou nourrir un feu malsain dont les braises ne cessent de rougeoyer, vous consument et vous détruit. La parole est essentielle, la confiance en soi et le courage indispensables pour se confronter à l’amour des siens et briser les secrets qui se transmettent parfois de générations en générations. Alain Batis a su par sa mise en scène exalter le texte de Leonor Confino et Géraldine Martineau et nous livrer avec le souffle d’une écriture aussi poétique que cinglante, une iconographie et une géographie de l’espace qui passent sur nous comme une brise avec des embruns qui s’imprègnent dans nos âmes et nous laissent plein de questionnements au sortir du spectacle. Une réflexion sur le déni, le pardon, la famille et le droit au bonheur que l’on s’accorde… une leçon de vie en somme. Un texte puissant et nécessaire, une fable moderne et lumineuse.

Recommandation :  4 cœurs

 

  • Le procès d’une vie – de Barbara Lamballais,  Karina Testa

Théâtre des Gémeaux (Salle des Colonnes) - du 5 au 26 juillet à 16h30 - relâche les 9, 16, 23 juillet

Mise en scène : Barbara Lamballais 

Avec : Jeanne Arènes - Clotilde Daniault, Maud Forget, Déborah Grall, Karina Testa, Céline Toutain, Julien Urrutia 

Eté 1971, Marie-Claire, 16 ans, tombe enceinte. Bien que ce soit un crime puni par la loi, elle ne veut pas garder l'enfant. Elle veut avorter. Solidaire, sa mère, Michèle puis Lucette, Renée et Micheline mettent tout en œuvre pour l'aider. Mais l'avortement clandestin tourne mal... Automne 1972. Toutes les femmes se retrouvent inculpées. Une certaine avocate, Maître Gisèle Halimi, orchestrera ce procès, le procès de Bobigny. Leur courage a écrit la suite de l'Histoire.

Un spectacle exemplaire sur l’histoire d’un fulgurant combat et d’un grand pas dans la société. L’interprétation est tout simplement magistrale d’authenticité et de sincérité.

Pas l’ombre d’un militantisme échevelée mais la mise en valeur d’une parole nécessaire, sans concession, d’une histoire chaotique et d’un combat juste. La mise en scène et la direction de comédiennes est une réussite et sans qu’elles soient didactiques, elles touchent juste et réaffirment dans toutes les consciences si bousculées aujourd’hui l’intégrité du corps et la valeur inaltérable du consentement. Un spectacle d’une très haute tenue et d’une implacable nécessité.

Recommandation :  4 cœurs

 

  • Ubu Président - Mohamed Kacimi - d'après Alfred Jarry

Au Théâtre du Balcondu 5 au 26 juillet à 18h30 - relâche les 10, 17, 24 juillet

Mise en scène : Isabelle Starkier 

Avec : Stéphane Barrière - Michelle Brûlé - Stéphane Miquel - Clara Starkier - Virgile Vaugelade 

Père et Mère Ubu, chômeurs patentés, aidés par une journaliste en mal de scoops décident de réaliser la seule idée qui pourrait les sauver de leur décrépitude : devenir Président ! Nous allons assister à la risible ascension du Père Ubu vers le Palais Présidentiel.

Dans une réadaptation contemporaine du célèbre et iconique personnage d’Alfred Jarry, Mohamed Kacimi nous livre une nouvelle version de la farce dans laquelle il jette pêle-mêle tous les clichés caricaturaux des excès des médias, des lâchetés politiciennes et des absurdités d’une société inféodée à l’image plus qu’à la vérité. Isabelle Starkier opte pour une version dans laquelle la bouffonnerie trouve sa plus belle expression en y mêlant de nombreux couplets chantés savoureux. Entre cabaret et pamphlet politique, le ton acide sera l’ambroisie des imbéciles qui sitôt enivrés de leurs propres bêtises s’ingénieront à brûler ce qu’ils auront adoré. Le couple Ubu s’offre sur le plateau la complicité réjouissante des deux interprètes qui mènent tambour battant le reste de la troupe dans une farandole délirante. Le public se régale.

Recommandation :  3 cœurs 

 

  • Le voyage d’hiver – de Denis Lachaud

Théâtre Artéphile

A 20H35 - du 5 au 26 juillet relâche les 6, 13, 20 juillet

Mise en scène : Benoit Giros 

Avec : Mikaël Chirinian - Muriel Gaudin - Philippe Giros 

Accompagner quelqu’un vers la mort, c’est rendre hommage à la vie. 
C’est l'histoire d'une famille qui accompagne l’un de ses membres dans la maladie. Dans cette aventure, chacun se découvre différent. Nouveau.
C’est l’histoire d'aidants qui aiment suffisamment la vie pour accompagner ceux qui la quittent. 
Ils voient leur univers changer, leurs certitudes vaciller, et découvrent des pans entiers de leur histoire qui étaient cachés.
Ils s’enrichissent de cette aventure, même douloureuse.

C’est avec une pudeur et une délicatesse d’écriture finement ciselée  que Denis Lachaud nous donne là une œuvre bouleversante d’humanité. Le portrait d’une famille déchirée face à la vie du père qui s’échappe. Tout cela est nimbée de tendresse et d’humour et sait trouver les mots et les situations justes pour décrire le brouillard qui s’installe dans le quotidien qui se dilue lentement. Benoît Giros signe une mise en scène délicate et vibrante d’un voyage inéluctable et par sa direction de jeu donne à ses interprètes, Mikaël ChirinianMuriel Gaudin et Philippe Giros, l’occasion d’irradier d’authenticité, d’émotion et de conviction. Le cœur est touché, l’âme désemparée mais l’esprit apaisé au bout du chemin.

Venez resonner aux vibrations de ce quatuor sensible et généreux.

Recommandation :  5 cœurs

 

  • Arecibo – de et avec Louis Cattelat

Théâtre des Bêliers – du 7 au 10 juillet à 22h30- relâche le 9 juillet 

Humoriste mais aussi scénariste, réalisateur et auteur, Louis Cattelat manie les mots avec brio.En parallèle de ses fictions, il présente son premier spectacle “Arecibo”.

“Arecibo” peut évoquer trois choses.
– Rien – Une destination à Porto-Rico, luxuriante et accueillante, où on peut aller se faire bronzer le cul – Un radiotélescope qui a envoyé un message à destination des extrater- restres, en 1974.

L’insolence et la fantaisie de ce jeune humoriste sont un électrochoc de bonne humeur dans une verve travaillée avec soin tout en conservant les codes du stand-up. Sous ces airs d’adolescent bien sage, se cache un inoxydable scalpel du mot à double fond, du détail imagé toujours aux limites de la bienséance et qui fait autant appel à votre intelligence qu’à votre mauvaise conscience. Il ratisse large sur tous les sujets de société et gare aux coups de griffe. On se régale d’être souvent de son avis et quel que soit votre genre vous tomberez sous le charme de cet « innocent » et redoutable garçon. 

Recommandation :   4 cœurs

 

  • Made in France de Samuel Valensi et Paul-Eloi Forget

Au 11 Avignondu 5 au 24 juillet à 12h - relâche les 11, 18 juillet 

Mise en scène : Samuel Valensi et Paul-Eloi Forget

Avec : June Assal, Michel Derville en alternance avec Bertrand saunier, Thomas Rio en alternance avec Paul-Eloi Forget, Valérie Moinet, Samuel Valensi

Après tout ce temps passé à l’attendre derrière les barreaux, ça y est, Emile a obtenu sa peine aménagée. Dès demain, il passera ses journées à l’usine et ses nuits en centre de détention, de quoi rêver d’une sortie rapide pour bonne conduite. Problème : l’usine où il s’apprête à travailler délocalise. Émile n’a plus le choix : pour se sauver, il faut qu’il devienne le meilleur des syndicalistes, sauve l’usine, ses collègues et, peut-être, au passage, le pays tout entier.

Made in France est un spectacle qui raconte le combat d’hommes et de femmes prêts à tout pour sauver l’industrie française... enfin... à tout, sauf à faire quelque chose.

Une fois de plus c’est une réussite que la Cie du Bleu réalise ici avec cette satire féroce écrite de mains de maître par Samuel Valensi et Paul-Eloi Forget sur la désindustrialisation. Une farce cruelle avec pour arme fatale le rire dans une situation ubuesque que traverse les personnages de cette tragédie sociale. Il faut toute l’intelligence des auteurs pour faire de ce spectacle autant un cri d’alarme, qu’un constat cruel et cynique des réalités du monde économique et politique qui se préoccupe peu du social piétinant allègrement les règles pour satisfaire ses intérêts. C’est avant tout – et c’est la force de ce spectacle – un spectacle populaire, au meilleur sens du terme car tous les ingrédients sont là la farce, la tragédie, le drame, la comédie pour susciter l’empathie, la compassion, le rire, la réflexion. Cerise sur le gâteau, c’est un théâtre citoyen, engagé sans démagogie. Si on ajoute à cela une mise en scène dynamique, virevoltante, des dialogues cinglants, une équipe de comédiens polymorphes dont la folie n’a d’égal que la générosité et le talent alors il vous faut courir voir « Made in France » pour réveiller vos consciences assoupies, plonger en « absurdie » et encourager cette écriture revigorante qui fait honneur au Théâtre.

Recommandation :   5 cœurs

 

  • Les valises bleues – de Gérard Vantaggioli

Théâtre du Chien qui fume du 5 au 26 juillet à 16h30 - relâche les 9, 16, 23 juillet

Mise en scène Gérard Vantaggioli

Avec : Stéphanie LanierJean-Marc Catella

Il est artiste peintre. Elle écrit des chansons. Lui, est obsédé par les formes souples des femmes. Elle, par la musique de leur premier jour. Ils s’aiment. A la folie.

Voilà une belle ode à l’amour que nous offre Gérard Vantaggioli avec ce spectacle qui vous emporte tout en douceur. Une pièce comme une caresse pour tous nos sens exacerbés. L’écriture, distillée dans un style simple, quotidien, délicatement travaillé respire un érotisme feutré et gourmand. La création lumière installe chaque tableau  dans des ambiances digne de Hooper qui épouse merveilleusement les mots et irise le parfum de ce lent désamour. La composition sonore vous enveloppe d’une douceur ouatée et tout cela dans un atelier d’artiste où le désordre évoque le désordre de la création et du sentiment amoureux. Et puis il y a les deux interprètes, amoureux fous, transis, bousculés par le ressac du temps qui n’en finissent plus de s’aimer par tous les moyens. Stéphanie Lanier incarne une magnifique lionne blessée d’amour, prête à tout pour ranimer et entretenir la flamme d’un brasier qui s’éteint petit à petit, d’une sensualité désarmante, fragile et bouleversante. Jean-Marc Catella, lui, représente cette montagne de vibration, tremblante à chaque instant, éruptive mais fuyante, fougueux et lâche. C’est un combat de fauves aux multiples cicatrices d’amour et de passion qui s’imprime sur des toiles azur aux formes callipyges et dans des ombres chinoises qui s’effacent lentement. Il faut aller vibrer dans cet atelier sans réserve et découvrir ce que contiennent ces valises bleues… un beau voyage vers Cythère.

Recommandation : 4 cœurs

 

  • Majola – de Caroline Darnay

Théâtre des Corps Saints du 5 au 26 juillet à 15h20 - relâche les 8, 15, 22 juillet

Mise en scèneCaroline Darnay 

Avec : Caroline Darnay - Marc Duret - Duncan Talhouët 

Dans un palace à Munich, un journaliste américain, ancien combattant et son cameraman d’origine juive rencontre la veuve d’Amon Göth, le commandant du camp de concentration de Plaszow d’où ont été sauvés les prisonniers de la liste de Schindler. Qui est cette femme ?  Criminelle, victime, monstre, après 40 ans d’anonymat, Irène Kalder va livrer sa vérité.

« Est-il bon, est-il méchant », paradoxe que posait Diderot dans une de ces comédies et que Caroline Darnay, incise, décortique, analyse autour de ce personnage trouble d’Irène Kalder, compagne du « boucher d’Hitler ». Surnommée « l’ange de Plaszow », celle qui vécut à côté du camp ne pouvait ignorer ce qui s’y faisait et pourtant elle réfute, elle argumente. On vient l’interroger sur Oscar Schindler mais c’est face à elle qu’elle se retrouve dans ses contradictions, ses affirmations. Elle a sauvé des juifs, certes, mais elle a été témoin des horreurs perpétrées par l’homme qu’elle aimait par-dessus tout. La question du déni est ici posé avec force, subtilité, sans concession.  Qu’est-ce qui fait de vous un monstre ou qui peut laver votre âme sous prétexte de bonnes actions ? Jusqu’où l’amour peut-il conduire, justifier, pardonner, accepter ? Toutes ces problématiques, Caroline Darnay nous les rend tangibles  dans une interprétation remarquable qui nous laisse circonspect, parfois gêné mais qui, une fois de plus, dans ce contexte complexe de l’Histoire du Monde, se doivent d’être posées. La guerre justifie t’elle tout ? Qu’est-ce qui fait de vous un bourreau ou un héros de guerre, un témoin collatéral… Un spectacle qui a tout le mérite de poser les bonnes questions à la lumière des événements qui traversent aujourd’hui notre société et ses horreurs. 

Recommandation :    4 cœurs

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