La Tour de 300 mètres. Le musical

Bon, mais ne grimpe pas au sommet
De
Marc Deren
Mise en scène
Julien Rouquette
Avec
Juliette Behar, Matthieu Brugot, Stanislas Clément, David Eguren, Véronique Hatat, Claudia Palleschi, Nicolas Soulié.
Notre recommandation
3/5

Infos & réservation

Théâtre des Mathurins
36 rue des Mathurins
75008
Paris
01 42 65 90 00
Du jeudi au samedi, 19h. Dimanche, 17h. Jusqu'au 29 juin.
Vu
par Culture-Tops

Thème

En 1889, Paris accueille l'Exposition Universelle. Par tradition, la ville organisatrice se doit de proposer une réalisation artistique ou architecturale censée passer à la postérité. La France s'adresse à Gustave Eiffel, né à Dijon, ingénieur métallurgiste, patron d'une entreprise de construction prospère, et lui commande la « Tour de 300 mètres », qui sera la « porte d'entrée » de l'exposition et sera construite en deux ans. Avec cette Tour, l'Expo universelle veut célébrer le centenaire de la Révolution française... 

Sur scène, c'est donc l'histoire de la Tour Eiffel. Les premières esquisses, les doutes d'Eiffel dont la femme vient de mourir, le soutien indéfectible de sa fille qui dit à son père : « Cette tour, on va la construire pour Maman »... 

C'est le temps de la « Belle Epoque » en France, défilent personnages fictifs et historiques, parmi lesquels Guy de Maupassant; les riverains du Champ-de-Mars, parmi lesquels l'ineffable et hystérique opposante au projet, la Comtesse de Poix; ou encore, les ouvriers qui ont bâti l'édifice, parmi lesquels Angelo, charpentier sur la tour, qui fait une chute mortelle du premier étage. L'accident sera passé sous silence; les constructeurs achètent le silence de la jeune veuve à prix d'or. 

On parle, on chante, on danse jusqu'à l'inauguration de la « dame de fer »...

Points forts

  • L'histoire de la Tour Eiffel à travers celles d'un homme (Gustave Eiffel) et d'une période (la Belle Epoque), intelligemment restituée par l'auteur, Marc Deren.
  • La belle idée de faire descendre la Comtesse de Poix, magnifiquement rebelle et hystérique, dans le public pour distribuer des tracts contre la construction de la Tour Eiffel...
  • Le beau moment d'émotion après la mort de l'ouvrier italien tombé du premier étage, et le chagrin immense de sa veuve.

Quelques réserves

  • Une mise en scène et une chorégraphie assurant le minimum syndical, sans la moindre recherche d'inventivité.
  • Le fil rouge de l'histoire avec le personnage du journaliste anglais affublé d'un accent aussi ridicule que dépassé.

Encore un mot...

  • Un spectacle fidèle à l'Histoire, la grande; et riche d'histoires, les petites. 
  • « La Tour de 300 mètres. Le Musical » offre un moment agréable sans toutefois atteindre les sommets du genre : au spectateur, on promet le 3ème étage de la Tour Eiffel, il ne montera pas plus haut que le 1er ...

L'auteur

Né le 5 mai 1983 à Dijon (Côte-d'Or) dans une famille de mélomanes, Marc Deren a grandi dans un univers musical entre solfège, piano et chant. Adolescent, il découvre la comédie musicale, version Broadway, tout en se lançant dans des études de médecine à la Faculté de Dijon puis de Nancy. Il exercera au Groupe Hospitalier Diaconesses Croix Saint-Simon à Paris, comme médecin- anesthésiste- réanimateur-, un métier qu'il abandonne pour se consacrer à sa passion : la comédie musicale, celle de Broadway et du West End. Ainsi, en 2017, il collabore au projet « Frigo, le musical » avec Vincent Merval et Stanislas Clément. L'année suivante, à la Comédie-Bastille à Paris, il présente pour trois représentations sa nouvelle création, « La Tour de 300 mètres. Le Musical », spectacle repris donc ce printemps 2019 toujours à Paris au Théâtre des Mathurins. 

Parmi ses autres activités, Marc Deren participe, comme chroniqueur, au site www.musicalavenue.fr et a été de la création, en 2017, des Trophées de la Comédie Musicale.

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