Les Carnets du sous- sol

Les affres d’ une conscience libre et rebelle
De
Fédor Dostoïevski
Traduction d’André Markowicz
Adaptation par Marie Ballet
Mise en scène
Christophe Laparra
Avec
Christophe Laparra
Notre recommandation
4/5

Infos & réservation

Théâtre Essaïon
6, rue Pierre au Lard
75004
Paris
01 42 78 46 42
Jusqu’au 20 janvier 2026. Lundi et mardi à 21h

Thème

  • C’est un « homme du  souterrain », un homme seul, en colère. Il n’a pas de nom patronymique, pas vraiment de biographie, un petit fonctionnaire de l'empire russe jouant de son pouvoir, jadis il s’ amusait à « humilier les quémandeurs » venus solliciter ses  services.

  • Il n’est ni corrompu, ni méchant, même si sur ce dernier point il affirme parfois le contraire, mais enfin, cet homme étrange n’est pas à une contradiction près… 

  • Retranché dans son sous- sol, il soliloque, vitupère, plonge au plus profond de l’âme humaine et de sa propre conscience. Révolte radicale, chaos intérieur, tourments de la culpabilité, rien ne l’apaise, et à travers le mal il proclame sa liberté. Sa tête pivote, il parle à la cantonade, s’ adresse à des Messieurs invisibles.

  • Mais attention prend garde, toi le  spectateur-voyeur venu le débusquer dans son antre, c’est bien à toi qu’il parle : « je suis un homme malade. Et malgré tout , si je ne me soigne pas, c’est par méchanceté. J’ai mal au foie. » 

  • Au début, nous l’apercevons de trois quart, ou de dos, corps ramassé comme un animal, la voix qui doute, la pensée incertaine. Tour à tour agressif, ironique, fiévreux, il déroule son discours comme on dévide un chapelet, et parfois on a peur pour lui, il va se brûler, s’égarer loin dans sa folie…

Points forts

  • Un comédien porté par le désir de réinventer à chaque fois son  personnage, et qui joue comme si sa vie dépendait de cet instant. 

  • Un dispositif scénique rectangulaire avec, dans chaque angle, des objets nécessaires à la survie matérielle et spirituelle: un prie-Dieu, un garde-manger en bois, un samovar, une baignoire en zinc. Deux éléments, le samovar et le garde manger sont placés dos au public, et c’est dans cet espace clos que le spectateur est invité à faire mouvement pour aller à la rencontre de notre ermite. 

Quelques réserves

  • La mise à nu du personnage, symbolisée par la nudité du comédien assis dans la baignoire, peut paraître superfétatoire..

Encore un mot...

  • Christophe Laparra, qui a créé ce rôle en 2019 nous confie qu’il aime ces « personnages en rupture, en délicatesse avec la société,  qui décident de s’ arrêter, mais ne posent pas de certitudes. »

  • Les Carnets du sous-sol, écrits en 1864 (Dostoïevski revient du bagne) constituent pour les spécialistes le premier texte de maturité du grand écrivain russe. On y trouve les grands thèmes qui vont irriguer ses autres romans, une critique radicale du rationalisme, la révolte contre un système politique ou clérical , la figure de l'anti héros. 

Une phrase

  • « Je me suis installé chez moi dans mon trou. J’y habitais avant, dans ce trou, mais maintenant, je m’y suis installé. » 

L'auteur

  • Fédor Dostoïevski est un des plus grands écrivains russes. Il est né à Moscou en 1821 et mort à Saint- Pétersbourg en 1861. Ses romans les plus connus, Crime et Châtiment, Les Démons, ou Les Frères Karamazov, interrogent la condition humaine et l’existence de Dieu. 

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