Moi, Colette

De
Pierre-André Hélène
Mise en scène
Théodora Mytakis
Avec
Véronique Fourcaud
Notre recommandation
3/5

Infos & réservation

Petit théâtre de chez Maxim's
3, rue Royale
75008
Paris
01.42.65.30.47
ATTENTION : prochaine représentation, dimanche 6 avril à 16h30.
Vu
par Culture-Tops

Thème

Au cour du retour inaugural New-York-Paris du légendaire paquebot Normandie, en juin 1935, Colette, écrivain reconnue, est conviée par le commandant à une causerie sur sa vie. Préparant cet échange, installée dans sa cabine de première classe, Colette pense tout haut le récit de sa vie de femme, de ses amours, évoque les êtres et les livres qui y sont liés avec la liberté de ton qu'on lui connaît.

Points forts


1 La pièce est alerte, intelligemment construite afin de ne pas lasser le spectateur du récit chronologique que Colette fait elle-même de sa vie. 
Son auteur, Pierre-André Hélène, a choisi le parti pris de raconter en toute priorité les amants, les maris et aussi d'évoquer la vie parisienne agitée ainsi que les moyens mis en œuvre par Colette pour subvenir à ses besoins. C'est donc une femme éternelle gourmande des plaisirs de l'existence, parisienne scandaleuse et libre, se risquant à tous les défis et jouant sa vie au gré de ses amours qui nous est donnée à voir.

2 Véronique Fourcaud à un tempérament et un registre large qui lui permettent de se mettre de façon convaincante dans la peau de la femme Colette évoquée dans le texte.  
Il y a des attitudes et des mimiques, des regards en coin qui font au fil de la pièce croiser Colette. Véronique Fourcaud assume complètement son personnage et c'est là un de ses charmes et sa force. Elle joue bien l'humour et la lucidité, la liberté revendiquée ou la causticité du personnage.

3 Colette jouait au music Hall, Véronique Fourcaud chante ! Talents multiples, ici servi par une belle voix ! 
 

Quelques réserves


1 On a du mal en début de pièce à entrer dans le personnage. Colette y tient des propos abrupts et y apparaît un peu caricaturale. 

2 Fallait il ce parti prix de la pièce qui nous prive de la Colette également gourmande des plaisirs simples qu'offrent la nature, si importante pour elle,  les animaux ou la cuisine ? 

3 De son talent, immense, on n'entend parler réellement qu'à la toute fin de la pièce. 

4 Le texte nous laisse à penser qu'écrire était pour elle une corvée. Difficile à croire et un peu dommage. 

5 La musique ne m'a pas emballée. 

6 Théodora Mytakis a choisi de fermer la scène par un grand bureau qui nous éloigne du discours de Colette lorsqu'elle est assise derrière. Une sorte de barrière entre elle et le public. 

7 Cette salle au dessus du restaurant Maxim´s impose d'être dans les deux premiers rangs sous peine, sinon, de ne rien voir.......
 

Encore un mot...


Je n'ai pas retrouvé Colette,l'écrivain des ouvrages où la tendresse et la poésie affleurent les personnages et les situations. Celle qui parle si bien de la souffrance du cœur blessé, des amours impossibles et du rythme des saisons. Bien sûr, dans la pièce, Colette journaliste prépare cette causerie comme elle préparerait un spectacle. Malgré tout, il y manque des facettes qui l'ont rendue infiniment attachante.
Pour autant, le spectacle qui nous est présenté réserve un bon moment de scène. Il doit beaucoup au talent de Véronique Fourcaud, qui sera bientôt George Sand. A suivre. 

L'auteur

Pierre-André Hélène est historien d’art, écrivain et comédien. Il est également le directeur du nouveau musée parisien, « La collection 1900 », chez Maxim’s.

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