
Music-hall
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Thème
- Une chanteuse de music-hall révèle face au public ses aventures de tournées, entretenant l’illusion d’un grand spectacle pour ne pas laisser mourir ses rêves, tout en racontant ses joies et ses déboires. • Cette femme n’a pas de nom et elle est « la fille » ; elle n’est pas seule puisqu’elle est accompagnée de deux « boys », tout droit sortis d’un cabaret quelque peu fantastique.
Points forts
- Le jeu bouleversant de Catherine Hiegel, moulée dans une robe de velours noir, excessivement maquillée, tour à tour tendre, drôle, désinvolte et désabusée.
- La mise en scène de Marcial Di Fonzo Bo, étincelante et expressionniste, dynamique et rythmique. • L’aménagement scénique suggère l’errance de la chanteuse, ainsi que le flux et le reflux de ses souvenirs.
Quelques réserves
- Aucune réserve
Encore un mot...
- Cette courte pièce évoque la fragilité de la vie et l’expérience du théâtre dans les coins les plus paumés, nourrie de rêves et de dérisions, ou plus prosaïquement, d’accessoires insignifiants comme un tabouret.
- Le spectateur devra entrer dans un texte, qui peut sembler opaque à force de polysémie, mais qui se veut aussi un hommage mélancolique au théâtre, quel qu’il soit.
Une phrase
« Faisons semblant d’exister et jouons quand même – j’en pleurerais‚ n’ai pas l’air comme ça mais en pleurerais et en pleure parfois‚ mais discrètement‚ avec lenteur et désinvolture‚ et pas plus tard qu’il y a cinq minutes‚ sans qu’on me voie‚ pleure sous maquillage et déguisement‚ et sans reniflements intempestifs. » […] Je suis habile – et triche jusqu’aux limites de tricherie‚
[…] l’œil fixé sur ce trou noir où je sais qu’il n’y a personne. »
L'auteur
- Musil-hall est une pièce écrite en 1988 par Jean-Luc Lagarce (1957-1995), comédien, metteur en scène et dramaturge, notamment connu pour Juste la fin du monde ou des Règles du savoir-vivre dans la société moderne.
- Lagarce est l’un des auteurs les plus joués en France. Ses textes se caractérisent notamment par une forte musicalité, une poétique de l’incertitude et de l’implicite, et une dimension autobiographique plus ou moins sous-jacente.
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