
Souvenirs d’un Jeune homme
Infos & réservation
Thème
Deux comédiens se relaient pour nous raconter la vie mouvementée de Jean Anouilh. Ce jeune homme pauvre doit travailler fort jeune et répond à une petite annonce : il est alors engagé au rayon droguerie d’un grand magasin, où il est responsable des réclamations.
Comme il est très jeune, son salaire est divisé par deux ! Puis on le suit dans sa vie d’adulte, pleine de péripéties avec une idée en tête : écrire pour le théâtre.
Points forts
L’humour incommensurable de l’auteur, dont l’allure de garçon sage et bien comme il faut ne laissait nullement présager ce déferlement de petites phrases bien senties et ce sens du comique.
Ce jeune homme débrouillard sait tirer parti de toutes les situations, même les plus inattendues, et il fait preuve d’un tempérament résolument optimiste :
ses échecs lors de ses débuts d’auteur de théâtre ne le rebutent pas, bien au contraire ;
ses démêlés avec Louis Jouvet sont épiques, et ce récit fourmille d’anecdotes avec des grands comédiens disparus à présent, mais qui ont marqué leur époque, ainsi les fous rires inextinguibles de Suzanne Flon….
Bien entendu, les textes sont écrits dans un français parfait, onctueux lorsqu’il le faut, et si agréable à entendre.
Coup de chapeau aux deux comédiens dont le jeu, comme l’entente parfaite entre eux, se savoure dans ce récit.
Un grand merci enfin à Colombe Anouilh d’Harcourt, fille de Jean, qui a autorisé cette confession et permis au théâtre de Poche d’adapter les textes de son père.
Quelques réserves
- Rien : ces petits moments de vie sont si joyeux, même dans la déroute….
Encore un mot...
C’est un bonheur de suivre ce jeune homme qui refuse l’adversité et nous entraîne dans des moments de vie si gais, si riants, si passionnés, et tant pis s’il faut serrer sa ceinture d’un cran !
Anouilh avait la foi chevillée au corps : il réussira son pari théâtral, autant dans le domaine classique que dans la comédie.
Son parcours est vivifiant, et même la guerre n’entame pas sa bonne humeur et sa foi en l’humanité. Quel personnage !
Une phrase
« J’étais un jeune homme très timide qui se croyait très laid ! »
« Heureux les jeunes gens qui ont eu des maîtres. Moi, j’ai grandi sans. »
« Les personnages sont des gens avec qui on ne voudrait pas déjeuner… »
« Il faut servir un texte et non pas s’en servir. »
L'auteur
Jean Anouilh (1910-1987) est un des auteurs les plus prolifiques de sa génération, qui a exploré tous les genres. Il s’est d’abord essayé au classique avec Antigone (1944) puis la pièce historique, Becket ou l’honneur de Dieu (1959), avant de passer à la comédie avec La valse des toréadors (1952).
Son premier grand succès date de 1932 avec Le voyageur sans bagage, suivi du Bal des voleurs. L’Occupation lui permet de faire triompher sa dimension dramatique, en adaptant des grands classiques : Orphée, Eurydice et Antigone.
Jean Anouilh affectionne tous les genres. Ainsi, Pauvre Bitos ou le dîner de têtes (1956), critique de la bourgeoisie, ou encore L’hurluberlu ou le réactionnaire amoureux (1959). Il reçoit en 1971 le fameux prix du Brigadier et meurt en 1987 à Lausanne.
Ajouter un commentaire