Les récits inquiets de Stefan Zweig
En 1934, alors qu'il est un auteur célèbre invité partout en Europe, Stefan Zweig choisit l'exil. Il quitte Vienne et son Autriche natale pour Londres puis le Brésil. Les raisons de cette décision tiennent évidemment à la montée du nazisme qu'il ne peut manquer d'observer. Et son inquiétude vient du fait qu'il se sent de plus en plus étranger au monde naissant dans lequel il vit d'où le titre de ce livre Le monde de demain.
Les textes, essais et conférences, rassemblés dans ce recueil, pour la plupart inédits en français, datent essentiellement de cette période (1920-1934). Certains écrits relèvent de la "critique du temps" et soulignent les changements politiques, sociaux, esthétiques ; d'autres témoignent de la passion de Zweig pour la littérature en écrivant à propos de ses auteurs favoris.
L'ouvrage parait ces jours-ci aux Belles Lettres (296 p. 15.50€). La préface est signée Stéphane Barsacq et la traduction Jean-Jacques Pollet (responsable de la retraduction intégrale des biographies de Zweig dans la collection La Bibliothèque Allemande). Cinq autres titres de Zweig sont disponibles dans cette maison d'édition., dont l'un, qui relate ses souvenirs, s'intitule comme un pendant à celui-ci : Le monde d'hier.
Plusieurs chroniques sur notre site sont consacrées au théâtre de Zweig et à ses livres, dont le recueil J'aimerais penser que je vous manque un peu, qui regroupe des lettres à Lotte entre 1934 et 1940.