Le Dictionnaire de ma vie

Exigence, sincérité et humanisme
De
Michaël Lonsdale (avec Anne-Isabelle Tollet)
Editions Kero - 270 pages
Notre recommandation
4/5

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Lu
par Culture-Tops

Thème

En préambule, Michaël Lonsdale annonce : « Chers lecteurs, J’aime la vie… ce dictionnaire est une incitation à voyager en ma compagnie. En vingt-six étapes, je vous dis tout de mon existence ». Et c’est ainsi que Michaël Lonsdale, grand acteur français et aussi peintre, se confesse, de A à Z.     Attention ! avec cet homme d’excellence et de discrétion, il ne faut pas espérer des révélations mesquines qui vont alimenter les chroniques des magazines de papier glacé et autres « pipoleries ». Michael Lonsdale est un homme de foi (toute sa vie a été guidée, inspirée par le Seigneur et la prière) et de respect. « C’est mon cœur qui guide ce témoignage que je vous souhaite utile. Puisse votre lecture inspirer nos âmes », écrit-il aussi. 

           On commence donc par la lettre A- comme Amour (et l’aveu de son amour fou et secret pour Delphine Seyrig, inaccessible alors parce que compagne de Sami Frey); on s’arrête à B comme Beckett (« Quel curieux bonhomme, je sens qu’il y a quelque chose chez lui »); les lettres et les chapitres défilent; il y a F comme Foi et ces jolis mots : « La foi m’a procuré bonheur, joie et amour », « La foi m’a appris à pardonner, à ne pas juger »… 

         Les pages tournent, le lecteur entend « l’homme à la voix de thé », cet homme de foi et de bonne volonté qui voudrait avoir « le pouvoir de guérison. Pas être médecin, mais un guérisseur spirituel, guérir les âmes »…

Points forts

-Avec modestie, Michael Lonsdale se raconte. Il sait jouer avec les mots pour faire passer, au mieux, ses principes qui guident sa vie : la foi, l’amour, le partage.

-L’art et la manière de rendre hommage à celles et ceux qu’il a appréciés, voire aimés- parmi lesquels Marguerite Duras et Delphine Seyrig.

-Les piques lancées vers Fabrice Luchini, Gérard Depardieu ou encore Jean Cocteau avec une pointe acérée, à l’humour british.

-L’éloge de la lenteur, tenue par Michael Lonsdale comme un art de vivre.

Quelques réserves

-Le principe même du dictionnaire. Ici, seulement vingt-six lettres pour vingt-six entrées de chapitres.

-Pour certains sujets, la redite d’un thème d’un chapitre à l’autre.

Encore un mot...

Le plus british des acteurs français, Michael Lonsdale, a choisi la forme du dictionnaire pour raconter sa vie. Bonne idée puisque, lui qui entretient la discrétion, accepte là la confession. Ce qui donne un livre de sincérité et d’humanisme.

Une phrase

« Je ne suis pas superstitieux et je fais toujours exprès de marcher sous les échelles. Lorsqu’on m’annonce de mauvaises nouvelles, calmement je me mets à faire le ménage, je prends le balai, nettoie tout, astique et frotte le temps d’exorciser la chose ».

L'auteur

Né le 24 mai 1931 à Paris, Michaël Lonsdale (pour l’état-civil : Michael Edward Lonsdale-Crouch) est un acteur français qui travaille pour le cinéma, le théâtre ou encore des dramatiques pour la radio et des livres audio. 

Après avoir grandi à Guernesey, Londres et au Maroc, il revient en France en 1947, découvre le théâtre avec Roger Blin puis suit des cours d’art dramatique avec la grande Tania Balachova. A 22 ans, il demande à être baptisé dans la foi catholique. En 1955, il est au théâtre des Mathurins à Paris dans « Pour le meilleur et le pire » de Clifford Odets, mise en scène de Raymond Rouleau. L’année suivante, il fait ses débuts au cinéma dans « C’est arrivé à Aden », un film de Michel Boisrond. Sur scène, il jouera tous les grandes auteurs (Billetdoux, Ionesco, Albee, Beckett, Pirandello, Duras, Césaire, Brecht, Sarraute, Anouilh, Tchekhov, Rilke ou encore Pavese) et sur grand écran, il tournera aussi bien pour Orson Welles, François Truffaut, Joseph Losey, Louis Malle, Luis Bunuel, Jean-Pierre Mocky que pour le cinéma d’avant-garde, des grosses productions hollywoodiens (entre autres, « Munich » de Steven Spielberg) ou des films grand public avec, par exemple, le rôle du méchant dans « Moonraker », un James Bond sorti en 1979. 

Surnommé « l’homme à la voix de thé » par Denis Podalydès (de la Comédie-Française), il a reçu en 2011 le César du Meilleur second rôle pour sa participation à « Des Hommes et des Dieux », le film de Xavier Beauvois. Michaël Lonsdale est aussi, et surtout, un homme de foi qui dit et répète : « Je prie comme je respire et donne ainsi tous les moments que je vis au Seigneur ».

« Le Dictionnaire de ma vie »- son septième livre, c’est « les confessions d’un monstre sacré », selon son éditeur.

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