Florence, portraits à la cour des Médicis

Pour l'Histoire autant que pour l'art
Notre recommandation
3/5

Infos & réservation

Musée Jacquemart-André
158, boulevard Haussmann
75008
Paris
Jusqu'au 25 janvier
Lu / Vu par

Thème

L’exposition est consacrée aux grands portraitistes florentins du XVIe siècle. Le musée Jacquemart-André poursuit ainsi son cycle d’expositions dédiées à l’art italien. 

Tout au long du Cinquecento (16e), le genre du portrait va passer d’une simple image à une image porteuse de message, à un moment où les « princes de Florence », les Médicis, en recherche de légitimité,  s’efforcent tant à renouveler leur image qu’à la régenter  en asseyant leur pouvoir  par la propagande de portraits officiels.  Le genre du portrait, alors jugé inférieur à la peinture d’histoire, va être promu sous leur règne.

Points forts

* Les plus grands portraitistes du XVIe sont présents : et principalement, Andréa del Sarto, Pontormo, Agnolo Bronzino et Francisco Salviati.                                                                                                                                           

* C’est aussi la première fois qu’une exposition consacrée au portrait florentin du 16eest organisée en France comme à l’étranger. La quarantaine de portraits réunis dans l’exposition  provient en majorité de musées internationaux, dont Londres, Francfort et Florence. C’est un rassemblement de chefs d’œuvres dont le remarquable portrait inachevé d’Andréa del Sarto, «une femme en jaune », ou celui d’ "un jeune homme élégant", signé Mirabello Cavalori.                                                                                                                                             

L’art du portrait atteint son apogée au 16e, et particulièrement, le portrait de cour, un nouveau genre. Place, dans ces portraits de cour, aux signes extérieurs de richesse et à la diffusion d’images élégantes, voire sophistiquées.  

On parle de « maniérisme » pour ces oeuvres, terme datant du 20° siècle; il serait plus juste de parler de « manière moderne », à travers, entre autres, la complexité de ces oeuvres.                                                                                                                                                          

* La scénographie, à la fois thématique et chronologique, permet d’appréhender l’évolution du genre, vers une plus grande affirmation de l’image de soi. Les tableaux généalogiques sont très bien faits. Le fil historique permet ainsi de parcourir l’exposition comme un roman. Et la coloration des  murs, différente selon le défilé des pièces, constitue une agréable trouvaille.

Quelques réserves

* Les portraits  de la première salle, ceux de la période républicaine,  majoritairement peints en noir, austères - à l'image du portrait de Savonarole-, et ceux de la salle suivante, créent une ambiance comme peuplée de maléfices, qu'on peut ne pas apprécier. Les complots et les intrigues, souvent d’origine religieuse, ont laissé des stigmates dans la peinture du début du 16e siècle...

* Quelques portraits, essentiellement dans ces deux premières salles, sont codifiés, lisses ou figés, et font plus penser à des médailles, des effigies qu’à des images peintes.

Encore un mot...

Aussi intéressant sur le plan de l'Histoire que sur le plan strictement artistique.

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