Moi, Auguste, empereur de Rome…

Notre recommandation
4/5

Infos & réservation

Grand Palais
75008
Paris
01 44 13 17 17
Jusqu’au 13 juillet 2014: Ouvert tlj, de 10h à 20h, mercredi jusqu’à 22h. Fermé le mardi
Vu
par Culture-Tops

Thème

Deux mille ans après sa mort, le premier empereur de Rome, Auguste  (63 av. J.-C. à 14 ap. J.-C), fait son entrée dans Paris. L’ambition des organisateurs de l'exposition : faire revivre celui dont le règne de quarante et un ans, le "siècle d'Auguste",  fut marqué par le rétablissement de la paix, le développement des échanges, des arts et de l'architecture.

Points forts

1- La marche vers le pouvoir. Octave a 19 ans et parfait son éducation en Grèce lorsqu'il apprend l’assassinat de César, qui en a fait son héritier. Il se met aussitôt en route pour Rome.  C‘est le début d’une longue marche vers le pouvoir suprême. Octave, réputé peureux, devient homme de guerre et élimine un à un ses rivaux jusqu’au principal, Marc Antoine, qu’il défait à la bataille d’Actium en 31 av. J.-C. (illustrée par de fins bas-reliefs historiés). En 27 av. J.C., le Sénat lui reconnait  la qualité d’Auguste (divin).

 

2- L’image officielle. Pour affirmer son pouvoir, Auguste s'appuie sur la diffusion à grande échelle de son image officielle, qu’elle soit temporelle, religieuse (Auguste en grand pontife) ou militaire (Auguste cuirassé). Elaborée à Rome, elle doit être identifiable d’un bout à l’autre d’un empire de 60 millions d’habitants. Elle se répand sur toutes sortes de supports : statues, portraits, monnaies, ainsi que sur d'étonnants camées, ces gravures miniatures réalisées sur pierres précieuses et enchâssées dans une monture en or. Auguste se reconnait à ses mèches caractéristiques, qui évoluent selon les époques. "C'est l'indice capillaire", souligne Cécile Giroire, commissaire de l'exposition. Dans les villes, l’Empereur est représenté dans les lieux publics, seul ou entouré des membres de sa famille, notamment ceux qu’il choisit comme héritiers dans un souci dynastique (Le Grand camée de France). Mais également avec l’Impératrice Livie, sa troisième épouse, ou Julie, sa fille unique.

3- De la brique au marbre. Comprenant que Rome ne pouvait continuer à “digérer l’univers", Auguste  bâtit son œuvre sur la paix. Il transforme cette ville d’un million d’habitants en la dotant d’un plan d’urbanisme et en construisant aqueducs, thermes, immeubles d’habitation. Il l’orne aussi de portiques et colonnades, temples, forums et théâtre, dans des matériaux de qualité : marbres de Carrare, de Grèce, ou granit égyptien. C'est ainsi que Suétone, son biographe, a pu écrire d’Auguste et de Rome : « il l’embellit au point qu’il se glorifia d’avoir laissé de marbre la ville qu’il avait reçue de briques ».

4- Le cadre de la vie privée. En instaurant la Pax romana, Auguste rend aux Romains optimisme et richesse. Les villas que l’aristocratie possédait dans la région du Vésuve, s’ornent de décors somptueux  – fresques, reliefs sculptés, statues – ainsi que de pièces de mobilier, d’orfèvrerie (Trésor de Boscoreale), ou de délicate verrerie… Peints en 1869, des relevés de décors disparus de la maison de Livie sur le Palatin, où sont représentés sphinx, crocodiles, lotus et palmettes, témoignent de la vogue de l’égyptomania à Rome.

5- Les Provinces. L’empereur stabilise les frontières. Ses généraux éradiquent les foyers de résistance et poursuivent les conquêtes. Les provinces de Grèce et d’Egypte sont évoquées par une statue équestre en bronze d’Athènes et le portrait de Méroé du British Museum. En Gaule, Arles, Nîmes, Orange, Vienne se couvrent de monuments publics, forums, temples, théâtres, thermes, calqués sur le modèle romain.

6-  La scénographie. Dans un espace dépouillé et baigné de lumière, dont la hauteur de plafond permet des reconstitutions architecturales, on découvre une section du portique du Forum d’Auguste aux cariatides monumentales. Ou encore des statues colossales : l’Auguste cuirassé, au bras levé en signe de paix, de la première salle, oul’Auguste divinisé, en nudité héroïque (statue du théâtre d’Arles) qui clôt l’exposition.

Quelques réserves

Je n'en vois pas...

Encore un mot...

Une magnifique épopée s’offre aux visiteurs : celle de la naissance de l'empire romain, conduite par un brillant politique qui fut également un protecteur des arts et des lettres.

Où l'on s'aperçoit qu’Auguste poussa à son paroxysme le culte de la personnalité et demeure, de fait, le dirigeant le plus médiatisé de toute l’Antiquité.

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