Le médecin de campagne
Texte lu par Pierre Aussedat
Durée 7 h 40
16,90 Euros
(Edition brochée, première parution en 1833, 380 pages en livre de poche)
Infos & réservation
Thème
En dix ans, le docteur Benassis, en se basant sur des principes rationnels, a transformé un bourg peuplé de paysans malades et misérables en une petite ville prospère et heureuse. À travers lui, Balzac explore le pouvoir de la médecine, de la morale et de la volonté individuelle pour régénérer une société brisée par la guerre, la pauvreté et l’ignorance. L’ouvrage est un plaidoyer humaniste : une seule âme, armée de compassion et de discernement, peut changer la destinée de tout un village.
Points forts
La forme : L’écrivain cisèle son style tel un diamantaire taille ses pierres, révélant la beauté étincelante de son écriture.
Quelques réserves
- Le fond : Le ton apparaît trop didactique par moments, tant le créateur de La Comédie humaine cherche à démontrer plutôt qu’à suggérer. Il affiche un optimisme presque candide, une foi désarmante dans le progrès, la science et les vertus du capitalisme libéral - une vision qui, aujourd’hui, appelle à être nuancée à la lumière des dérives du système.
- Les personnages : On est surpris de ne pas retrouver ici le subtil analyste des caractères que l’homme de lettres déploie dans ses œuvres majeures. Le docteur Benassis semble avoir été conçu pour porter la voix de Balzac, et le commandant Genestas, pour l’écouter avec admiration, sans réelle consistance.
Encore un mot...
Les confessions des deux protagonistes et les visites chez les différents patients du thérapeute sont l’occasion pour le père du Lys dans la vallée d’insérer des histoires secondaires à l’intérieur de l’intrigue générale. Ce procédé - qui évoque, si l’on force un peu le trait, un roman mosaïque - nuit, à mon sens, à la cohérence de l’ensemble.
Une phrase
“Nous sommes habitués à juger les autres d’après nous, et si nous les absolvons complaisamment de nos défauts, nous les condamnons sévèrement de ne pas avoir nos qualités.”
L'auteur
Honoré de Balzac (1799-1850) est l’un des piliers de la littérature française. Artiste prolifique avec plus de 90 œuvres, il a su capter, comme nul autre, les passions, les travers, les ambitions et les misères de la société postrévolutionnaire. Réaliste avant l’heure, visionnaire à bien des égards, il reste une source inépuisable de plaisir et de réflexion.
Le lecteur :
Pierre Aussedat a débuté sa carrière d’acteur en jouant aux côtés de Louis de Funès dans L’Avare, puis en donnant notamment la réplique à Gérard Depardieu dans Cyrano de Bergerac. Il lit ici de façon magistrale la prose de Balzac, variant avec pertinence, sa vitesse de lecture. Enfin, j’ai apprécié le magnifique thème du premier trio de Brahms pour violon, violoncelle et piano qui ponctue chaque partie.
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