Le dernier des nôtres

Le choix de l'Académie Française: franchement, il y avait mieux
De
Adélaïde de Clermont-Tonnerre
Editions Grasset
Notre recommandation
3/5

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Thème

Deux histoires:

- La première commence par la naissance d’un enfant dans les conditions les plus abominables, sous les bombardements de la ville de Dresdes, en 1945. L’enfant est recueilli par sa tante, femme du frère de son père, lequel frère est un affreux bourreau S.S. Avec le bébé, la jeune femme est en fuite pour échapper à l’horreur et tenter de gagner les Etats unis. 

- La seconde histoire est celle d’un jeune homme qui vit à Manhattan dans les années 1970. Il fait une formidable réussite financière et multiplie les conquêtes féminines. Mais quand il tombe vraiment amoureux, ça devient compliqué. 

Les deux histoires se chevauchent de chapitre en chapitre, jusqu’à ce qu’elles se rejoignent, évidemment...

Points forts

1) La description de deux contextes sociaux que tout oppose. 

2) La première histoire est édifiante et passionnante, historiquement bien étayée. 

3) Le récit est bien ficelé. Le lecteur subodore le rapprochement des deux histoires et brûle de savoir comment le puzzle va s’emboiter 

4) On rencontre des personnages secondaires intéressants et divers : d’excellents portraits d’humanité du XXème siècle.

Quelques réserves

1) La qualité de l’écriture est irrégulière. Autant la période située à la fin de la guerre est admirablement racontée, autant celle de l’Amérique prospère est décrite avec lourdeur. 

2) Lourdeur aussi dans ce qui se veut drôle : " LFDMV = la femme de ma vie ; tant je l’aime que j’emboutis sa voiture pour la revoir (et réciproquement), que je suis prêt à perdre un contrat d’un million de dollars pour apercevoir le talon de sa chaussure, que je transforme en forêt le haut de l’immeuble pour la recevoir."

Le second degré n’excuse pas tout...

Encore un mot...

Je ne me suis pas ennuyée une minute. Le magazine « Le Point » qualifie « Le dernier des nôtres » de page-turner : je confirme ! On peut considérer que c'est déjà beaucoup, malgré les petits désagréments de lecture... 

Venons-en à l'essentiel: je ne me suis pas attachée au personnage principal ni à son "amoureuse". J’ai regretté toute l’émotion qu’une telle histoire aurait pu susciter si un tel amour avait été raconté avec une vraie sensibilité.

Une phrase

« Forcément, je me suis vengé. J’ai couché avec une de ses cousines pour être sûr que Rebecca le sache, avec une fille qui ne me plaisait pas juste parce qu’elle avait été sa camarade de classe et surtout avec une chanteuse folk d’origine mexicaine qui faisait un tabac. Je voulais que chaque réunion de famille lui rappelle mon existence, que chaque événement mondain soit un risque de me croiser au bras d’une autre, que chaque magazine devienne une bombe prête à lui exploser en pleine face. »

L'auteur

Issue de la famille d’Orléans, élevée dans un environnement littéraire et artistique, Adélaïde de Clermont Tonnerre a suivi les cours de Normale sup. et, après une expérience dans la finance, s’est orientée vers le journalisme. Elle est aujourd’hui directrice de la rédaction à « Point de vue ». Elle participe à différentes émissions de radio et de télévision, notamment « Semaine critique » et « Avant premières » sur France 2. 

Son premier roman, «Fourrure», publié en 2010, a remporté une impressionnante collection de prix littéraires (prix Maison de la Presse, Bel Ami, Françoise Sagan, …finaliste du Renaudot et du Goncourt premier roman).

"Le dernier des nôtres" est son second roman.

Commentaires

Delmare Charley
jeu 24/08/2017 - 12:20

L'auteur s'est beaucoup inspiré des best-sellers américains.
J'imagine mal une normalienne avec ce style emprunté aux magasines de mode.
Les Patrick Modiano, Marc Lambron, ou Jean d'Ormesson doivent pâlir d'horreur.
Beaucoup d'incohérences et une intrigue qui ferait rougir de honte Michael Connely, James Lee Burke ou Deon Meyer.
Recours aux poncifs éculés des romans de gare.
A ne pas lire, hormis sur une plage quand le soleil anesthésie vos neurones et insensibilise vos capacités cognitives.
A noter un vrai travail de recherche sur la période nazie.

solveig
jeu 21/09/2017 - 09:33

Ouille, vraiment pas terrible. Je suis d'accord avec les critiques précédentes: style lourdingue et sans aucune nuance, histoire qui semble pompée sur tant d'autre, la fin est d'un ridicule... hélas. Seule surprise: pourquoi prix du roman de l'académie francaise?

Amelie
lun 18/12/2017 - 11:25

Pourquoi ce livre a t il recu le prix du roman de l'academie française. Il releve de la "litterature de gare".

Marie
jeu 04/01/2018 - 09:06

On lit sur la dernière de couverture cette phrase de Marc Lambron: un roman comme la France en produit rarement.
J ai envie de dire: tant mieux, c' est déjà un de trop...
A quelles critiques pouvons-nous nous fier maintenant?

genevieve.marc…
dim 05/05/2019 - 07:54

Vraiment mauvais.Lourd, mal écrit , plein de poncifs.Les personnages ne sont absolument pas attachants, et le personnage principal est franchement antipathique.Ca fait bien longtemps que je n'avais pas lu un aussi mauvais livre.

Renauld
sam 29/02/2020 - 01:37

Critiques bien sévères en commentaires! Ce livre est bel et bien un page turner et j'ai personnellement ressenti une belle émotion à sa lecture.
Ce n'est certes pas un Goncourt mais ça reste un bon livre. À lire.

Margaux Huff
mar 28/04/2020 - 00:24

Jamais je n’aurais cru lire autant de commentaires rabaissants sur un livre me laissant aussi transformée... j’aurais aimé le lire, encore et encore en oubliant l’histoire, pour la redécouvrir à nouveau.

Certes le personnage principal est antipathique, et n’est-ce pas là toute l’essence de cet homme ? toute son histoire justifie son comportement, ce qui le rend attachant, lorsque les deux histoires se joignent.

Les derniers chapitres sont lourds... d’émotions ! tout s’explicite, tout prend sens, et cela nous ouvre grandement l’esprit sur nos relations, sur la vengeance, la réflexion de qui voulons-nous être.
Cela ouvre l’esprit sur la guerre, la barbarie nazie, le vécu d’une femme et d’un nourrisson dans le chaos.

L’auteure a un réel talent d’écriture, moi qui adore l’implicite, lire entre les lignes, je suis comblée. Certaines phrases, certains passages, résonnent en moi.
J’ai pleuré puis j’ai ris, ou simplement souris.

Je ne peux que vous conseiller ce livre.
À défaut d’y trouver un chef d’œuvre, vous passerez au moins un bon moment.

Caroline
ven 11/12/2020 - 01:39

Quel mauvais livre ! : mal écrit, mièvre, style roman de gare.
Les personnages principaux sont caricaturaux (beaux, passionnément amoureux, riches à qui tout réussi) et antipathiques.
L’histoire pourrait être intéressante mais le style est tellement mièvre que cela en gâche l’intrigue.
Seule la reconstitution historique sur l’Allemagne est bien faite.
Il est vrai que l’on a du mal à ne pas finir ce roman, l’intrigue est prenante mais quelle lourdeur dans l’écriture !
Je ne comprends pas pourquoi ce livre a reçu le prix de l’académie française.
Il n’est aucunement justifié !
Quand on voit que le remarquable et délectable roman « l’été des 4 rois » de Camille Pascale paru en 2018 a reçu ce même prix, je ne parviens pas à comprendre ce que le jury a bien pu trouver à ce roman la.

Colette Rocca
mer 18/08/2021 - 07:43

Prix de l académie française ?... Quelle honte ! C est "Adélaïde de Clermont Tonnerre" qui a reçu ce prix, ce n est pas son livre. Je ne décolère pas chaque fois que je la vois sur un plateau de télévision, même si la femme est intelligente et pleine de charme. Un vrai scandale qui en dit long sur le fonctionnement de notre société ! Le sérail... et le marche pied...

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