Fannie & Freddie

De
Marcus Malte
Editions Zulma - 156 pages
Notre recommandation
3/5

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Lu
par Culture-Tops

Thème

Dans un village perdu de l'Hudson, Fannie se fait belle et part pour Manhattan à la rencontre de Freddie, jeune banquier fortuné. Cette "Minerve" qui cache son oeil de verre par une raideur du buste étudiée va venger ses parents, victimes de la crise des subprimes et qui ont tout perdu. Entre folie, détresse et désespoir

Points forts

- Une histoire courte, d'un réalisme implacable et féroce, sur les vies qui ont basculé après des rêves de propriété brisés. 

- Une confrontation sans relâche et d'une tension extrême. Un cri d'amour et de haine de la part de Fannie qui, revolver au poing, entame une danse macabre avec Freddie. Freddie qui n'est qu'un maillon de la chaîne des financiers et sur lequel Fannie a jeté son dévolu pour assouvir sa vengeance.

- Une écriture percutante, saisissante, d'une force et d'une tension extrême. Phrases courtes où chaque mot est précis, violent, maîtrisé. On est pris dans une atmosphère pesante et froide, dans ce que l'humanité a de plus dur et impitoyable.

- Il y a en fait deux nouvelles dans ce livre (la 2ème ayant pour titre: "Ceux qui construisent les bateaux ne les prennent pas"), avec comme point commun le passé révolu et le néant, qui s'est installé après la fermeture des Aciéries dans l'Hudson, dans la première nouvelle; et après la fin des chantiers navals dans un village du midi, dans la deuxième; deux entreprises qui ont fait vivre des générations entières.

Quelques réserves

- Roman noir où l'espoir n'a pas de place : la fin ne peut être qu'un drame. C'est fort et percutant mais aussi dérangeant.

- La deuxième nouvelle arrive "par surpise", elle est moins aboutie que la première, moins convaincante et moins haletante. L'intensité de "Fannie et Freddie" aurait suffi, à mon avis, pour faire un seul livre.

Encore un mot...

Une plongée dans deux heures de lecture "choc", sensations fortes garanties. Ames sensibles s'abstenir....

     Il faut aimer les "polars" noirs.

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