Hôtel Waldheim

Ni suspense, ni émotion. On s'ennuie
De
François Vallejo
Editions Viviane Hamy - 297 pages
Notre recommandation
2/5

Infos & réservation

Thème

Dans les années 70, un adolescent, le narrateur, accompagne sa tante lors de séjours à Davos dans un hôtel suranné et calme occupé par des adultes, l’hôtel Waldheim. Il traine dans les couloirs ou joue aux échecs et au jeu de Go avec des clients qui semblent eux aussi désœuvrés. Des années plus tard la fille de son partenaire du jeu de Go débarque dans sa vie pour lui extorquer la vérité sur la disparition de son père en 1976 lors du dernier séjour de l’adolescent. En se forçant à se souvenir de détails et en connectant des faits anodins, le narrateur découvre son implication involontaire dans la chute d’un réseau de passeurs entre la RDA et la RFA du temps de la guerre froide. Finalement cet hôtel Waldheim n’était pas si tranquille qu’il ne le laissait paraitre.

Points forts

La recherche par sa fille d’un transfuge retrouvé dans un hôtel suisse grâce aux tonnes de documents de la Stasi transformés en confettis à la chute du mur puis reconstitués par la technologie était un bon sujet de départ. De même que la mémoire qui, si elle est énervée, peu révéler une lecture différente des événements passés.

Quelques réserves

  • C’est un livre ennuyeux car il n’y aucun suspens et peu d’émotion.
  • La description des personnages est sans profondeur, terne comme la représentation de la région de Davos.
  • L’épilogue est décevant. 
  • L’écriture est compliquée avec des dialogues difficiles à identifier dans le texte, le vocabulaire modeste.
  • En refermant ce livre on est agacé de ne pas avoir « frémi » ni appris grand-chose.

Encore un mot...

Nous pensons vivre notre propre histoire en étant ce que nous sommes pour découvrir finalement que les autres nous voient différemment et vivent à notre côté une autre aventure. Le récit est un ersatz d’une enquête d’Hercule Poirot dans le salon d’un hôtel de la belle époque.  

Une phrase

"L’impression que j’ai fait tout le contraire de ce qu’elle espérait et qu’elle m’en veut. Ses intentions réelles en venant jusqu’à moi ? De moins en moins claires. Le principal résultat, c’est qu’elle a remué en moi de tas d’images imprévues…Incroyable, ce bouleversement d’une époque que j’ai vécue, ou pas vécue comme j’aurais dû. Difficile de dire qu’elle ne m’a pas secoué. Ce n’est pas rien de ne plus maîtriser qui on est, au moins qui on a été, ce qu’on a fait ou pas fait, ce que d’autres ont fait de soi. Nous avons vécu la même histoire et une autre, comment est-ce possible ? ou alors c’est toute notre vie qui est comme ça, on se goure jour après jour sur ce qu’on croit vivre, la plupart du temps sans s’en apercevoir".  

L'auteur

Sur Internet on découvre que François Vallejo est né en 1960, qu’il est professeur de français et écrivain. Il publia son premier roman en 1998. "Hôtel Waldheim" est son treizième et dernier livre. En parcourant la toile on découvre qu’il a son public et qu'il a obtenu le prix du Livre Inter en 2007, pour « Ouest », paru en 2006.       

Commentaires

Marysette
lun 30/09/2019 - 19:01

Tout à fait d'accord !! Livre frustrant et poussif...

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