Je ne te verrai pas mourir
Seuil
Publication en octobre 2025
240 pages
22,50 €
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Thème
Ce roman nous entraîne dans le tourbillon de la passion amoureuse violente mais éphémère entre Gabriel et Adriana, puis leurs retrouvailles plus de quarante ans plus tard. Sans s’oublier, ils ont suivi des trajectoires de vie divergentes, elle dans l’Espagne franquiste, lui en menant une brillante carrière aux Etats-Unis. Cette dernière rencontre se révèle dramatique quand Adriana demande à son ancien amant la plus grande preuve d’amour.
Points forts
Un roman qui décrit avec grande sensibilité une magnifique passion amoureuse, la divergence des familles et leur part dans l’accomplissement des destins, avec leur lot de renoncements douloureux.
Une fiction qui aborde des interrogations universelles : peut-on passer une vie heureuse avec le regret permanent d’un amour de jeunesse impossible ? A côté de quoi sont passés ces deux êtres, pourquoi et comment la vie peut-elle tenir loin de l’autre deux amants qui semblaient devoir s’unir autour d’une attraction irrésistible ?
Une construction étonnante en quatre parties distinctes: une première partie haletante de 70 pages sans un seul point décrivant la première séparation de ce jeune couple pour des raisons familiales et professionnelles, puis une partie plus classique relatant la réussite américaine du héros et sa rencontre avec le narrateur , une troisième partie déchirante sur les retrouvailles et les adieux définitifs entre Gabriel et Adriana et enfin la dernière partie sur la confession finale au narrateur.
Quelques réserves
Le souffle très puissant de la première et de la troisième partie, retombe dans les deux autres qui laissent de ce fait une relative impression de mièvrerie.
Encore un mot...
La première partie de soixante-dix pages sans aucun point entre les phrases avant un seul point final, perturbante au début de la lecture, se révèle une véritable réussite de virtuosité et de captation du lecteur.
Une phrase
« En s’éloignant d’Adriana Zuber, il s’était éloigné de lui-même et de ce qu’il avait de meilleur en lui. Non qu’il l’ait trahie ou oubliée, mais loin d’elle il avait cessé d’être tel qu’il était, il avait aboli la vie qu’il aurait dû mener, son identité qui ne se cristallisait qu’à son contact, grâce à son influence passionnée et lucide. » Page 173
L'auteur
Antonio Muñoz Molina est né le 10 janvier 1956 en Andalousie (Espagne). Il est membre depuis 1995 de l’Académie royale espagnole fondée en 1713. Il réside à Madrid et à New York, où il a dirigé l'Institut Cervantes jusqu'en 2006.
Il a reçu en 1998, le Prix Fémina étranger pour Pleine Lune (traduit de l’espagnol par Philippe Bataillon - Seuil), en 2013, le prix Prince des Asturies dans la catégorie Lettres pour l’ensemble de son œuvre, et en 2020, le prix Médicis étranger pour Un promeneur solitaire dans la foule (traduit de l’espagnol par Isabelle Gugnon – Seuil).
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