La Ligne de nage

Nager, surnager, se perdre… le bonheur de nager et la description, presque clinique, de la perte de la mémoire
De
Julie Otsuka
Gallimard
Traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Carine Chichereau
Parution le 1er septembre 2022
162 pages, 19€
Notre recommandation
3/5

Infos & réservation

Thème

Une piscine en sous-sol où toute une population se retrouve. Chacun y est défini par sa ligne de nage et son prénom. C’est là qu’Alice vient nager depuis des années mais maintenant elle commence à perdre la mémoire. Et puis des fissures apparaissent qui inquiètent les nageurs et qui préfigurent celles qui envahissent le cerveau d’Alice. Quand la piscine est fermée, tous sont désemparés et Alice commence sa lente désagrégation. On l’enferme dans un institut spécialisé et en dernier lieu sa fille s’en veut de ne pas avoir été plus présente pour sa mère.

Points forts

A l’humour de la première partie où est employé  le « nous » suit la description presque clinique des pertes de mémoire d’Alice, on dit « elle » et puis quand il s’agit des rapports avec sa fille c’est « tu ». Bien sûr certains souvenirs lui restent comme la perte d’un enfant et la difficile période de la Seconde Guerre mondiale où les descendants de japonais ont été enfermés dans des camps.

Quelques réserves

La description clinique des pertes de mémoire d’Alice et la lecture du règlement de l’institution sont absolument glaçants. A déconseiller aux plus de 70 ans !

Encore un mot...

Un livre qui commence dans le bonheur de nager et qui finit dans la tragédie de la désagrégation.

Une phrase

- “ La réponse, bien sûr, est oui. Parce que pour nous, nager est plus qu’un passe-temps, c’est une passion, un réconfort, une drogue choisie, ce que nous attendons plus que tout autre chose. C’est le seul moment où je me sens vraiment en vie.” page 37

- “ Elle paraît calme, peut-être sous tranquillisants. Mais dès qu’elle te voit elle est tellement émue qu’elle est au bord des larmes. « Tu es venue me voir ! » dit-elle . Puis baissant la voix : « c’est tellement gênant. Je suis si impatiente de monter dans la voiture pour rentrer à la maison. » “.page 131.

L'auteur

Julie Otsuka, née en 1962, est une romancière américaine d’origine japonaise. Elle avait publié aux éditions Phébus en 2012, Certaines n’avaient jamais vu la mer  et, plus tôt en 2004, Quand l’empereur était un dieu.

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