THE CLUB

Un club d’exception dans une série d’exception
De
Seren Yüce et Zeynep Günay
Série Turque
NETFLIX: Partie 1 (6 épisodes) et partie 2 (4 épisodes) de 45 à 55’
Sortie : Novembre 2021 et Janvier 2022
Avec
Gökçe Bahadır, Asude Kalebek, Salih Bademci, Barış Arduç, Firat Tanis…
Notre recommandation
5/5

Infos & réservation

Thème

Ce drame social et familial nous plonge dans l’histoire de la Turquie des années 1950/1955 plus largement de l’Empire Ottoman et plus précisément à Istanbul. Libre, cosmopolite, multiculturelle, la ville va devenir le siège des conflits qui ont éclaté entre les différentes communautés religieuses ; c’est l’époque des pogroms menés contre les grecs, chrétiens orthodoxes, les juifs et les arméniens. 

C’est l’époque aussi où va se renforcer la discrimination envers les non musulmans, lesquels contrairement aux musulmans vont être soumis à des taxes  financières d’une telle ampleur que la majorité d’entre eux va devoir s’exiler; ce qui fut d’abord un objectif caché du gouvernement de l’époque va ainsi être révélé au grand jour avec cette chasse aux sorcières. 

The Club  nous fait vivre la montée progressive de ce « racisme » d'État avec ses corollaires de peur et de violence.

Si la 1ère partie de la série nous fait partager des conflits familiaux, intimes et amoureux, ce n’est que dans sa 2nde partie que la dimension politico-sociale va être dévoilée jusqu’à son apogée lors du dernier épisode.

Points forts

-Rencontre d’une pépite d’acteurs encore une fois tous convaincants (ce qui fut déjà mentionné pour d’autres séries turques : Bir Baskadir  (janvier 2021) et L’Ombre de Fatma  (avril 2021) : une mention toute particulière à attribuer au jeu de trois d’entre-deux : Gökçe Bahadir (Mathilda)-Salih Bademchi (Selim) et Firat Tanis (Celebi).

-Très belle peinture de la coexistence des minorités turques ; le suspens complexe, tant sur le plan social que sur le plan personnel de notre héroïne Matilda, va nous faire vivre au plus près de ces communautés représentées avec leurs mœurs et leurs parler spécifiques : turc, ladino [langue historique de la communauté juive séraphade], grec et hébreu.

-Superbes décors d’époque reconstitués dans les quartiers de Galata et de Pera.

-Le courage de réaliser une telle série dans la Turquie actuelle qui révèle à tout un chacun un pan peu glorieux de son histoire.

Quelques réserves

- Le 1er épisode de la deuxième partie est déstabilisant car il nous fait changer de registre ; mais au final on en comprend le sens.

Encore un mot...

Matilda, femme juive sépharade, va essayer de retrouver sa fille qu’elle avait dû abandonner bébé 20 ans plus tôt pour purger une peine de prison. Une fois libérée, elle n’a de cesse de vouloir tisser avec elle des liens filiaux et reprendre ainsi le cours de l’histoire de sa famille.  

Le Club est le lieu principal et essentiel où se dessine cette reconstruction; c’est là qu’entourée de tous les acteurs aux premiers rangs desquels Selim, la vedette et Celebi, le directeur, va se jouer la partition.

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