Le Lauréat

C'est bon, mais on pouvait s'attendre à mieux
De
Charles Webb
Adaptation Terry Jonhson, version française Oliver Thomson
Mise en scène
Stéphane Cottin
Avec
Anne Parrillaud, Arthur Fenwick, Françoise Lépine, Adèle Bernier, Marc Fayet, Jean -Michel Lhami
Notre recommandation
3/5

Infos & réservation

Théâtre Montparnasse
31 rue de la Gaîté
75014
Paris
0143227774
Jusqu'au 17 juin: Du mardi au samedi à 20h30, samedi à 17h30, Dimanche à 15h30.

Thème

Brillant jeune diplômé, Ben Bradlock rentre en Californie pour fêter son succès avec sa famille. Issu de « l’Upper Class » américaine,  chéri par ses parents, à 21 ans, il a tout pour être heureux. Cependant, sans illusion ni désir sur son avenir, rejetant le modèle familial, il est totalement oisif.

Lors de la fête organisée par ses parents pour fêter son succés, Mrs Robinson, une amie de la famille, qui a deux fois son âge et noie son désoeuvrement dans l’alcool et une lubricité assumée, s’offre à lui  de manière aussi directe que volontaire.

Cette liaison initiatique, prendra brutalement fin quand le jeune Benjamin tombera raide amoureux de la fille de Mrs Robinson, Elaine, et que sa conquête donnera un sens à sa vie.

Points forts

- La mise en scène est vraiment formidable. 

- Les vidéos qui interviennent entre les scènes développent le « off » de l’histoire tout en apportant une vraie modernité.

- La bande son, remixée avec talent sur la base de celle du film (Simon & Garfukel) est un personnage à part entière, en ce qu’elle resitue le spectateur dans l’atmosphère de l’époque.

- Le jeune Arthur Fenwick est vraiment excellent dans son interprétation de Benjamin Bradlock. Les seconds rôles sont également très bons, avec une mention spéciale pour Françoise Lépine, vraiment hilarante dans son numéro de « Pole Dance ».

Quelques réserves

J’ai regretté le parti pris d’interprétation froide et cynique du rôle de Mrs Robinson, jouée par Anne Parillaud.  Son jeu assez mécanique, dénué de charme (au delà d’une lingerie très sexy qu’elle porte remarquablement) m’a semblé dissonant avec le souvenir d'un certain glamour, que j’ai gardé du film.

Cela est certainement un choix de mise en scène, car par ailleurs Anne Parillaud n’hésite pas, en se dénudant, à prendre des risques, pour son retour au théâtre...

Encore un mot...

Cette rencontre de deux êtres en perte de sens, voulant s’affranchir des règles sociales, et meublant leur solitude avec une relation sexuelle dénuée de sentiment et de charme, jusqu’à ce qu’une rencontre crée un cataclysme familial: un vaudeville audacieux dans la bourgeoisie puritaine américaine des années 60.

Une phrase

Ben: « je n’éprouve aucune fierté à passer mon temps dans une chambre d’hôtel avec une alcoolique lubrique. »

L'auteur

Charles Webb est un romancier américain, né en 1939 en Californie. Publié en 1963, son roman « The Graduate »,  en partie autobiographique,  a été adapté au cinéma en 1967. 

Mis en scène par Mike Nickols, interprété par Anne Braddock et Dustin Hoffman, le film a connu un immense succès malgré le thème assez scabreux, car témoin d’une époque de rupture entre puritanisme américain  et libération sexuelle.

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