
1664. Conférence spectaculaire
Durée : 1h
Infos & réservation
Thème
Aussi compliqué à raconter que simple à regarder et à comprendre, alors je vous livre tout pêle-mêle : l’histoire de Vaux-le-Vicomte, l’année 1664 et tout ce qui s’y passa, en l’occurrence la création de la brasserie Kronenbourg à Strasbourg ou encore celle de la Compagnie des Indes. Il est aussi question des études d’histoire de l’art d’Hortense, de ses addictions, de son homosexualité, sans oublier certaines anecdotes plutôt croustillantes …
Son histoire personnelle se télescope avec l’Histoire avec un Grand H lorsqu’elle va faire de la figuration sur le tournage d’un film sur la fête d’anthologie donnée le 16 août 1661 par Fouquet en l’honneur de Louis XIV, dont le roi prit ombrage, occasionnant la disgrâce retentissante et l’arrestation d’un Surintendant général des Finances devenu trop puissant.
Le tout dure une bonne heure, une très bonne heure !
Points forts
On a beau s’habituer à fréquenter Hortense Belhôte, elle réussit encore à nous surprendre, avec les mêmes sujets, les mêmes recettes et les mêmes obsessions … et la même constance à nous faire rire, nous émouvoir, nous instruire aussi, même si on sent bien que ses leçons d’histoire de l’art ne sont que le prétexte à se retrouver suer scène, devant un large public qu’elle embarque comme s’il était un vieux camarade de chambrée.
Ayant entamé un Master 2 avec un mémoire à rédiger sur le Château de Vaux-le-Vicomte, elle se livre à son péché mignon : faire visiter le château, visite qu’elle mène tambour battant à l’aide d’un vidéo projecteur qu’elle manie comme une lampe torche pour projeter le plan du château sur les murs et le plafond du théâtre (effet garanti !).
Le spectacle est total avec vidéo-projections de photos qui viennent ponctuer son récit en l’enrichissant en mode photos de famille. C’est frais en plus d’être divertissant et crée une proximité avec le public avec lequel se noue au fur et à mesure que le spectacle se déroule une forte intimité.
Ces conférences spectaculaires sont plus le prétexte à un récit introspectif qui tient en fait plus du stand-up que de la leçon d’histoire. Elle nous livre sans fausse pudeur la découverte de son homosexualité, la série d’addictions dont elle a souffert. Si le rire n’est jamais loin, il laisse de la place à l’émotion crée par ce portrait de femme moderne qui nous offre une confession sans concession.
Quelques réserves
Quelques facilités auxquelles Hortense n’a pas pu résister, mais largement pardonnées bien sûr…
Encore un mot...
- Hortense Belhôte se dédouble. Elle joue également, tous les mercredis, Portraits de famille. Les oubliés de la Révolution.
Une phrase
- « Après le bac, je voulais arrêter mes études ; mon père m’a dit non, alors me suis inscrite en fac d’histoire de l’art tout en faisant du théâtre à côté. Comme beaucoup d’étudiants, je dormais peu, je travaillais dans un bar, je buvais de la bière, je fumais des cigarettes, et quand j’avais le temps, j’allais au Château de Vaux-le-Vicomte, près de Melun, sur lequel je faisais mon mémoire de Master. » (extrait de la note d’intention)
L'auteur
Hortense Belhôte est diplômée en histoire de l’art. Autrice et actrice, elle a travaillé à des spectacles où sont associés théâtre, danse contemporaine et création musicale.
Elle met en avant la forme de la « conférence spectaculaire » qui conjugue théâtre, vidéo-projections, expression corporelle, transmission de savoirs élaborés par la communauté scientifique ou des minorités. C’est dans cette perspective qu’est créé Portraits de famille. Les oublié.e.s. de la Révolution Française, 1664. Conférence spectaculaire ou encore Une histoire du foot féminin (2019).
Elle est aussi la créatrice de Merci de ne pas Toucher, une web-série sur Arte, qui décrypte les œuvres de l’art classique européen.
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