Afrika Mandela

Un beau sujet, bien traité, mais ça manque de dramaturgie
De
Jean-Jacques Abel Greneau
Mise en scène
Katy Grandi
Avec
Modeste Nzapassara, Patricia Varnay, Jean-Jacques Abel Greneau
Notre recommandation
3/5

Infos & réservation

Le Lucernaire
53 rue Notre-Dame-Champs
75006
Paris
0145445734
Jusqu’au 27 août

Thème

A la fin de sa vie, le monde entier rendait visite à Nelson Mandela (1918-2013). Une journaliste venue l’interviewer dans ce pays « où la terre finit et où le froid commence » rencontre sa mémoire.

 Ce personnage de la mémoire de Mandela raconte le destin exceptionnel de celui qui gagna la guerre contre l’apartheid. Nous passons de l’orphelin affamé de 10 ans, au champion régional de boxe,  du combattant de l’ANC, au condamné à perpétuité qui passa 27 ans en prison, et enfin au père de la nation que le sénateur Obama congratule.

Le plateau est séparé en deux par une grille symbolisant la prison. D’un côté Mandela et, de l’autre, l’homme blanc, libre et surpuissant. Du côté de la liberté, il y a aussi Winnie, l’épouse de Mandela, celle qui éleva leurs enfants et fut de tous les combats.

Points forts

Modeste Nzapassara incarne à la perfection Mandela. Il a sa carrure et son sourire magnifique, sa force et sa grâce.

-       Passer 1h20 à revisiter ce destin d’exception.

-       Se souvenir que l’apartheid, cette honte de l’humanité, fut aboli récemment.

-       Entendre qu’un homme qui ne perd pas espoir peut changer la face du monde.

Quelques réserves

Un manque de dramaturgie. La poésie du texte mériterait une meilleure structuration.

Encore un mot...

Beau sujet. Cela donne envie de revoir le film « Un long chemin vers la liberté » et surtout de lire ou relire Nadine Gordimer.

Une phrase

- « C’est un si long chemin que celui vers la liberté »

- « N’oublie pas qu’un saint est un pêcheur qui cherche à s’améliorer » 

L'auteur

Jean-Jacques Abel Greneau est auteur associé de la compagnie Le Minotaure. Il  axe son travail sur des thèmes d’actualité, une explication du monde. 

Il a écrit,  entre autres, un triptyque sur la condition des femmes dans le monde : « Alger ma blanche », « Plaza Mayo un jeudi après midi », « Afganes Afganistan »; « Le jeune homme assis sur un tabouret »; « Agnus Deï », sur le conflit israélo-palestinien; « Les chardons rouges » et « « Moi, Anna Polikovskaïa », traitant de la Russie et de la Tchétchénie; « Les moines de Tibhirine et que parlent les pierres »; « Saint Exupéry, le jeu de la mort et du hasard » etc. 

Il est également comédien.

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