BARBE BLEUE

S’il n’en reste qu’une…
De
Amélie Nothomb adaptation de Frédérique Lazarini
DUREE : 1H30
Mise en scène
Frédérique Lazarini
Avec
Pierre Forest, Lola Zidi, Cédric Colas,Helen Ley
Notre recommandation
2/5

Infos & réservation

Artistic Théâtre
45 rue Richard Lenoir
75011
Paris
01.43.56.38.32
Jusqu’au 30 avril Mardi 20H / 20H30 à partir du 14 avril Mercredi 17H Jeudi 19H / 20H30 à partir du 14 avril Vendredi 20H30 Samedi 17H et 20H30 Dimanche 16H / 17H à partir du 14 avril

Thème

  • Don Elemirio, noble espagnol, vit seul avec son majordome dans un hôtel particulier du 7ème arrondissement de Paris dont il ne sort jamais. Amateur occasionnel de photographie, il propose de louer une grande chambre par le biais d’une petite annonce. Seule la chambre noire est interdite.  Le prix de location  est très bon marché et nombre de candidates font la queue. 
  • Saturnine, jeune femme très vive d’esprit, se présente et apprend que huit femmes l’ont déjà précédée dont on a plus entendu parler. Curieuse, aventureuse, elle obtient la place et va affronter le maître des lieux pour tenter de percer le mystère.

Points forts

  • Le côté décalé et burlesque de la mise en scène. Dans ce jeu du chat et de la souris entre Pierre Forest – imposant Barbe Bleue – et Lola Zidi – insolente Saturnine se répondent avec virtuosité.
  • On appréciera les effets d’illusion dont Cédric Colas – majordome trublion virevoltant – nous régale et les petits effets d’optique qui émaillent le spectacle.

Quelques réserves

  • Se saisir d’un conte et le moderniser requiert de l’esprit et du pétillant, Amélie Nothomb n’en manque pas. Si tous les interprètes campent des personnages au caractère trempé, avec une fantaisie jubilatoire, l’adaptation dialoguée freine parfois le rythme de l’action.
  • Le texte est un peu bavard, qui développe une intrigue dont la dramaturgie à peine à s’imposer.
  • Les comédiens semblent un peu perdus sur ce grand plateau

Encore un mot...

  • Beaucoup de rhétorique et une action limitée n’empêchent pas qu’on goûte au mystère de cette chambre interdite dont l’ouverture nous obsède autant que la relation trouble des deux protagonistes sur cet obscur objet du désir. Délicieux onanisme cérébral s’il en est.

Une phrase

LA VISITEUSE : « Nous ne sommes pas les premières à nous présenter. Huit femmes ont déjà obtenu cette colocation. Toutes ont disparu.
SATURNINE : Elles n’étaient pas contentes de la chambre peut-être. 
LA VISITEUSE : Vous n’avez pas compris. Elles n’ont plus eu la possibilité de s’exprimer là-dessus : on n’a plus jamais entendu parler d’elles.
SATURNINE : Mortes ?
LA VISITEUSE : La mort n’est pas une disparition. »
[…]
SATURNINE : « Vous cuisinez vous-même ? 
BARBE-BLEUE : Bien sûr. La cuisine est un art et un pouvoir : il est hors de question que me soumette à celui de qui que ce soit. Si vous voulez partager l’un de mes repas ce sera avec plaisir. L’inverse n’est pas vrai. Ceci est l’entrée de la chambre noire, où je développe mes photos. Elle n’est pas fermée à clef, question de confiance. Il va de soi que cette pièce est interdite. Si vous y pénétriez, je le saurais et il vous en cuirait. »

L'auteur

  • Révélée en 1992 avec L’hygiène de l’assassin, Amélie Nothomb commence sa carrière d’écrivaine et y va de son roman chaque année.  Ils sont souvent autobiographiques, Nothomb développant une prédilection pour le Japon, Le sabotage amoureux et surtout Stupeurs et tremblements » relatant ses années nippones. 
  • Son écriture acérée avec sa prédilection pour l‘autofiction lui valurent nombre de prix, notamment celui du roman de l’Académie française et le Renaudot
  • Avec trente romans, une pièce de théâtre et de nombreux contes et nouvelles. Elle est une figure médiatique et incontournable de la littérature francophone.

 

Commentaires

Engeldinger
dim 30/07/2023 - 15:08

Vu à Avignon.
Au début la mise en scène et l'originalité du sujet sont séduisantes. Mais assez rapidement l'histoire tourne en rond pour chercher sa fin, l'ennui s'installe et la mise en scène apparait prétentieuse par rappport à un contenu assez pauvre.

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