Dolores
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Thème
Dans l’Europe des années trente, deux jumeaux (un frère et une sœur), nés Rubinstein en Pologne, font carrière sous les noms de scène d’Imperio et Dolorès dans des cabarets où ils dansent le flamenco.
Mais la conquête de l’Europe par les nazis et les persécutions antisémites mettent fin à leur ascension artistique et déciment la famille. La perte de sa sœur pousse Imperio à s’engager radicalement dans la résistance.
Inspirée d’une histoire vraie, la pièce se présente sous l’aspect d’un récit rapporté par Imperio au soir de sa vie tumultueuse.
Points forts
Une narration efficace, palpitante et dynamique, sans effet de manche, ni pathos ni longs développements.
Des comédiens expressifs, qui jouent plusieurs rôles, dans un décor minimaliste et évocateur des modifications de l’espace liées à l’errance et à la traque.
Des scènes de flamenco tout à fait appropriées, car portées par des danseurs professionnels, et qui intègrent naturellement l’intrigue, donnant du rythme à l’ensemble.
Quelques réserves
Aucune.
Encore un mot...
La résistance d’Imperio, fruit du hasard d’une rencontre avec un Allemand antinazi et d’une volonté de vengeance après l’assassinat de Dolorès, s’inscrit dans un mouvement réflexe de dignité face à l’horreur à vaste échelle.
Traqués comme juifs alors qu’ils se pensent artistes, Imperio et Dolorès peinent à comprendre les raisons du mal qui s’abat sur eux. L’énigme insoutenable des raisons des persécutions des juifs d’Europe s’incarne dans la destruction de ce couple de danseurs de flamenco qui ne semble menacer personne.
- Réduit à la solitude, le paisible danseur Sylvin Rubinstein, alias Imperio, se transforme en un « terroriste », travesti en femme, qui abat froidement des nazis, tout en regrettant de ne pas en tuer davantage.
Une phrase
« Certaines histoires sont plus incroyables que d’autres. Celle que Sylvin Rubinstein se décida de révéler à plus de 80 ans, après toute une vie de silence, est sidérante. »
- « Tous les éléments de la tragédie étaient présents. Nous n’avions plus qu’à les ordonner pour leur conférer une logique théâtrale et un liant chorégraphique. » (Yann Guillon et Stéphane Laporte)
L'auteur
- Longtemps passionné par le cinéma, après avoir étudié l’écriture scénaristique aux Etats Unis pendant trois ans, Stéphane Laporte s’oriente finalement vers le théâtre, et plus spécifiquement le théâtre musical. En tant qu’auteur de Panique à bord, mis en scène par Agnès Boury (nomination Molières 2009), il signe ensemble les livrets de Salut les copains, de DISCO (Globe de Cristal du meilleur spectacle musical), et enfin de Love Circus en 2014 (trois spectacles donnés aux Folies Bergères).
- Son adaptation de Pygmalion, publiée par l’Arche, s’est jouée au Théâtre 14. 31, sa pièce musicale écrite avec Gaétan Borg, mise en scène par Virginie Lemoine, s’est jouée au Studio des Champs-Elysées après avoir triomphé à Avignon. Le spectacle remporte le trophée du meilleur livret lors des tout premiers Trophées de la Comédie Musicale. En juin 2012, il a reçu le premier Prix de l’Adaptateur/Traducteur de théâtre attribué par la Société des Auteurs.
- Il collabore pour Dolores avec Stéphane Guillon.
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