Il faut beaucoup aimer les hommes

Un amour sous le poids de l'Histoire
De
Marie Darrieussecq
Mise en scène
Céleste Germe
Avec
Cyril Guei & Maèlys Ricordeau
Notre recommandation
4/5

Infos & réservation

Théâtre Ouvert
4 bis cité Véron
75018
Paris
Vu
par Culture-Tops

Thème

C’est au cours d’une soirée mondaine à Hollywood que Solange rencontre Kouhouesso. Elle est comédienne, lui est réalisateur. Elle est blanche, lui est noir. Dès les premiers instants, elle tombe amoureuse de lui. S’en suit alors une relation à sens unique. Kouhouesso ne pense qu’à son projet : adapter au cinéma le livre « Au cœur des ténèbres », de Joseph Conrad ; et ne laisse que très peu de place à Solange. Alors jours et nuits, elle l’attend.

Points forts

- Il faut beaucoup aimer les hommes nous parle d’amour, de racisme, d’Afrique et de cinéma. Et du lien entre eux. Ce n’est pas seulement l’histoire d’une femme qui est délaissée par celui qu’elle aime, mais aussi l’histoire d’un couple mixte. Un couple sur lequel les traces du passé, l’histoire politique des peuples ont encore une influence. Un couple en proie à la violence du regard des autres, qui colore invariablement leur relation.

- Darrieussecq s’attache à soulever les lieux communs énoncés par l’Occident sur l’Afrique. Elle intègre notamment dans son roman le discours de Nicolas Sarkozy à Dakar en 2007 qui affirme que « l’homme africain n’est pas assez rentré dans l’Histoire » .

- On prend un immense plaisir à écouter ce texte dont les qualités littéraires sont indéniables. Il est en plus porté par des excellents comédiens, Cyril Guey et Maelys Ricordeau, qui passent avec aisance de la narration à l’incarnation. Maelys est particulièrement touchante dans le rôle de Solange.

Quelques réserves

- Dans la première partie, l’histoire est d’abord racontée par une voix off, entrecoupée de dialogues joués par les comédiens. De mon point de vue, la voix off embarque moins les spectateurs que lorsque ce sont les comédiens eux-mêmes qui racontent l’histoire. Ces deux propositions de narration nous donnent en plus l’impression qu’il manque un fil conducteur le long de la pièce.

- L’attente est sans doute très compliquée à travailler au théâtre. Comment faire ressentir l’attente d’un personnage sans pour autant ennuyer le spectateur ? Le pari n’est pas tout à fait réussi, peut-être en raison d’un rythme trop lent au début du spectacle.

Encore un mot...

Laissons mes réserves de côté: c'est un très beau texte, avec une mise en scène recherchée et riche, et d' excellents comédiens…On passe un très bon moment ! Par ailleurs, si vous n’êtes jamais allez au théâtre Ouvert, c’est une raison supplémentaire de vous y rendre : le lieu est charmant et risque malheureusement de fermer !

Une phrase

"Rien: une infime perturbation de l'espace. Une légère vacillation dans le regard des passants: un Noir et une Blanche, ensemble"

L'auteur

Marie Darrieussecq est une écrivaine et psychanalyste française, née en 1969 à Bayonne. Son œuvre littéraire est dense et est très appréciée du public. Son premier roman Truisme, publié en 1996, rencontre notamment un succès considérable. Il est traduit dans une quarantaine de langues. Par ailleurs, en 2013, elle reçoit  le Prix Médicis pour Il faut beaucoup aimer les hommes. 

Plusieurs de ces romans ont été adaptés au théâtre.

Commentaires

Valerie Lebreton
lun 27/11/2017 - 15:09

Lecture omniprésente et monotone, mise en scène peu accrocheuse, interprétation des comédiens pas crédible... Bref je me suis ennuyée.

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