Je ne cours pas, je vole
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Thème
- Nous rentrons dans l’intimité de quelques grands champions, comme Usain Bolt, Rafael Nadal ou Laure Manaudou, mais aussi celle de leur entourage, famille, pour découvrir ce qui les motive et leur permet de « voler ».
- Nous découvrons également la vie d’une athlète plus anonyme – et fictive, Julie Linard – mais qui est également une championne, même si elle est moins médiatique et ne remporte pas de titres.
- Quel est notre rapport au sport ? En confrontant notre propre perception avec celle de ces athlètes hors normes, nous mesurons ce qui fait leur force : un mental extraordinaire au service d’une volonté de fer qui leur fait supporter un entraînement inhumain, avec une obsession : gagner !
Points forts
- Six comédiens, interprétant 23 personnages, sur une piste d’athlétisme figurant le théâtre de leurs exploits, dans le giron familial ou sous les projecteurs des Jeux Olympiques. Ils ajoutent à leur jeu d’acteurs de vraies performances sportives, grâce à un impressionnant travail sur le corps mis en scène dans des chorégraphies où la gestuelle remplace la parole.
- Bravo à Elodie Menant pour son texte magnifique, qui raconte l’envers du décor. A travers le sport, la pièce parle de sujets universels : la discipline, l’origine de nos engagements, la réalisation de soi : sacrifices, douleurs, ténacité, endurance, blessures, dépassement de soi.
- Les raisons de faire du sport sont toutes différentes, et à chacun les siennes, c’est ce qui rend cette histoire universelle. Elle n’est pas destinée qu’aux seuls sportifs, bien au contraire. Si l’univers est celui du sport, Je ne cours pas je vole nous transporte dans une course effrénée où chaque épisode ressemble furieusement à la vie.
- « Théâtre de leurs exploits », « envers du décor » … la mythologie du sport emprunte au vocabulaire du spectacle et les passerelles entre les deux disciplines sont multiples. Et pourtant, mettre en scène les exploits de ces champions n’est pas simple. Cela permet à Johanna Boyé de faire preuve d’une créativité et d’une imagination exceptionnelles pour nous transporter sur les pistes, les courts, les piscines où s’accomplissent les sportifs, mais aussi tous les anonymes pour qui le sport est un indispensable compagnon de vie.
Quelques réserves
Aucune réserve.
Encore un mot...
Johanna Boyé : « Qu’est-ce que la réussite ? Où nos rêves prennent-ils racine ? Réalisons-nous nos objectifs pour nous-mêmes ou pour les autres ? J’ai été happée par la puissance du texte d’Elodie Menant, par sa profondeur et les questions cachées qu’il porte. Il nous insuffle l’énergie de la vitesse, de la détermination et nous transmet l’élan du courage. »
Une phrase
Le père : « Regarde ma chérie, tu progresses, tu as tenu 15 minutes. C’est formidable ! Ton frère va être fier de toi.
Julie : Je n’y arriverai pas.
Le père : Mais si Julie ! C’est dans la tête. Le mental est plus fort que tout. Tu crois qu’Edmund Hillary a gravi le sommet de l’Everest comme ça, sans douleur ? Non ! Pas de grande victoire …
Julie : … Sans grands efforts.
Le père : Voilà, toi, t’es ma championne, tu vas apprivoiser ton asthme. T’es notre championne à tous ! »
L'auteur
- Après Maths Sup puis Spé, Elodie Menant intègre le cours Florent, reprend la danse classique, le modern jazz, et se forme au chant, prélude à de nombreux rôles au théâtre et dans des comédies musicales.
- Parallèlement, elle écrit des adaptations et signe des mises en scène.
- Elle obtient deux Molière en 2020 pour Est-ce que j’ai une gueule d’Arletty ?
- Elle a co-écrit sa prochaine création avec Gaston Ré, La magie de la vie, et la mettra en scène.
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