La vie est un songe

Et si tout ceci n’était qu’un rêve…
De
Pedro Calderón de la Barca
Durée : 1h30
Mise en scène
Loïc Mobihan
Avec
Capucine Baroni, Félix Beaupérin, Ilan Benattar, Marc Berman, Gabriel De La Fuente, Dominic Gould, Mikaël-Don Giancarli, Emilie Lehuraux, Padrig Vion
Notre recommandation
4/5

Infos & réservation

Mardi 6 janvier 2026 20h30, Théâtre de Chartres
Mardi 20 janvier 20h, Maison de la culture de Nevers
Mardi 27 janvier 20h30, Espace Jean Legendre - Théatre de Compiègne
Mardi 10 mars 20h30, Maison des Arts du Léman

Thème

  • Le roi Basile a lu dans les astres que son fils Sigismond deviendrait un tyran sanguinaire. La mort de sa femme en couche venant confirmer ses craintes, il prend la décision d’enfermer l’enfant de sa naissance et de cacher son existence. 

  • Le jeune homme grandit enchaîné dans une tour auprès de son précepteur, en ignorant tout de sa lignée. Plusieurs années plus tard, Rosaure, jeune femme qui souhaite se venger de l’abandon du neveu du roi Basile, s’est introduite dans la tour et découvre Sigismond. 

  • Au même moment Basile, organisant sa succession, décide de laisser une chance à son fils : le jeune homme, sous l’effet d’un philtre, s’endormira dans sa prison et se réveillera à la cour :

    • s’il se comporte correctement, il sera roi ; 

    • s’il se montre violent et cruel, il retournera dans sa prison, ou on lui fera croire que tout n'était qu'un rêve.

Points forts

  • La force du conte, par ailleurs très bien traduit. C’est un voyage initiatique, dans lequel la jeunesse doit trouver sa place, construire ses valeurs, lutter contre le monde des adultes pour sortir d’une enfance souvent confinée, s’émanciper et découvrir le monde.

  • Une distribution d’où émane à la fois, sensibilité et violence. Si le personnage complexe de Sigismond est merveilleusement interprété par Félix Beaupérin, toute la distribution brille par son dynamisme et sa fougue.

  • Un dispositif scénique astucieux qui permet tout ensemble l’onirisme et la réalité. Loïc Mobihan nous avait offert il y a trois ans un très beau « Léonce et Léna » de Büchner et il réitère  sa performance sur ce nouveau conte de Calderon. C’est un amoureux de la langue, des textes épiques, où se côtoient langue poétique et le parler dru. L’adaptation est remarquable et on prend un plaisir gourmand à savourer cette langue qui nous transporte dans un univers fantastique. 

  • Dans un décor rappelant les belles heures de Richard Peduzzi, il y a une épure et une esthétique quasi janséniste, que la création lumière nimbe de contrastes et d’ombres.

Quelques réserves

  • Quelques petites longueurs.

Encore un mot...

  • Il y a de tout dans ce spectacle classique, qui fait fi pourtant de la règle des trois unités, et où se mêlent tragédie, épopée et comédie, voire farce. 

  • On est emporté dans cette histoire comme dans la tempête émotionnelle qui traverse tous les protagonistes. Nous voilà tour à tour, confus, surpris, perdu, émerveillé. Dans ce magnifique travail choral que nous offre ici Loïc Mobihan, l’on ne sait plus très bien où l’on se trouve, tant son travail essentiel est de convoquer notre imaginaire. 

  • Le théâtre comme un songe ?... alors merci de nous faire rêver.

Une phrase

  • Sigismond : « Fortune, allons régner. Si je dors, ne me réveille pas, et si je suis en éveil, ne m'endors pas. Mais, que tout soit rêve ou réalité, l'important est de faire le bien... » 

L'auteur

  • Pedro Calderón de la Barca est un poète et dramaturge espagnol, qui compose sa première pièce à 14 ans. De sa jeunesse, l’on connaît quelques épisodes tumultueux et dignes de l’une de ses comédies de cape et d’épée. Dès l’âge de 20 ans, Pedro Calderón de la Barca participe à des concours de poésie, puis il écrit ses premières œuvres dramatiques. 

  • Auteur de plus de deux cents textes dramatiques, il est en particulier connu pour sa pièce La vie est un songe. Calderon devient le dramaturge favori de la cour, surtout après la mort de Lope de Vega. Philippe IV d’Espagne, ayant remarqué son talent, l’appelle à la cour, le comble de faveurs et de distinctions, et fournit aux dépenses nécessaires pour la représentation de ses pièces. 

  • En 1651, il entre dans les ordres, et dès lors commence pour le dramaturge une vie de retraite. 

  • On trouve chez cet auteur beaucoup d’imagination, d’esprit, et un rare talent pour nouer et dénouer une intrigue. On distingue dans cette œuvre foisonnante deux périodes :

    • avant 1640, ses drames représentent un conflit dont on suit l’évolution jusqu’à sa résolution finale ;

    • dans la deuxième partie de sa carrière, le spectacle l’emporte sur une intrigue destinée à l’édification religieuse.

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