Ophélie Hors/Champ

Ophélie, mais qui est-ce au juste ?
De
Sarah Gerber
Durée du spectacle : 1h30
Mise en scène
Sarah Gerber
Avec
Béatrice Nani, Floraine Derthe, Katia Weimann, Anne Mousserion, Hélène Coursaget, Andrew Isar et Helia Fassi
Notre recommandation
4/5

Infos & réservation

Théâtre de Belleville
16, passage Piver
75011
Paris
01 48 06 72 34
Du 4 au 27 mai Lun. et mar. à 21h15. Dim. 20h

Thème

  • Hamlet par-ci, Hamlet par-là, mais qu’en est-il des autres personnages, et plus particulièrement d’Ophélie ?

  • Sarah Gerber nous invite à explorer le rôle d’Ophélie sous tous ses prismes, accompagnée de chant, de chorégraphies et de musique.

Points forts

  • Il est rare de voir (et surtout d’entendre) des chants d’inspiration lyrique ou opératique au théâtre, ce qui apporte sur scène un effet libre et singulier.

  • Les comédiennes sur scène — Béatrice Nani et Floriane Derthe — parviennent avec brio à mêler la parole et le chant, que ce soit en scène ou en hors-scène. Elles sont bien évidemment accompagnées par de talentueuses musiciennes : Katia Weimann au piano, Anne Mousserion au violoncelle, Hélène Coursaget à la clarinette, et Helia Fassi au violon. • Ensemble, ces artistes plongent le spectateur dans une atmosphère raffinée, au service d’une mise en scène où l’espace d’expression d’Ophélie — et même celui de Gertrude — est constamment remis en question par un Hamlet-fils cherchant désespérément à retrouver son Hamlet-père.

Quelques réserves

  • Il est vrai que, dans le milieu théâtral, évoquer une figure comme Ophélie résonne immédiatement chez les passionné·es. Pour autant, il peut s’avérer difficile de suivre cette pièce si l’on n’a pas lu au préalable le Hamlet de Shakespeare.

  • Mais cela n’empêche nullement d’imaginer que cette Ophélie aurait pu être une Sophie, une Anna, voire même une Clara.

Encore un mot...

  • La justesse de la pièce se manifeste principalement dans les dialogues entre Ophélie et Gertrude. Gertrude aurait pu (et peut-être aurait-elle dû ?) se poser les mêmes questions qu’Ophélie, mis à part le fait que l’on connaît le sort dramatique que cette dernière choisit pour elle-même).

  • Il se crée une forme de complicité extrêmement intéressante entre ces deux personnages, les rendant bien plus visibles que dans la pièce “classique“ de Shakespeare.

Une phrase

  • « Un fils sociopathe et cinq choreutes. » 

  • « J’ai beau chercher dans tous les sens, je ne comprends pas.»

  • « J’espère un jour que tu connaîtras l’amour, et que tu arrêteras d’être minable ! »

L'auteur

  • Metteuse en scène et comédienne, Sarah Gerber développe un travail à la croisée du théâtre, de la musique et de la performance. Formée au conservatoire et auprès de metteur/euses en scène tels que Jean-Yves Ruf et Julie Brochen, elle explore une approche du plateau où le corps, la voix et la musique dialoguent étroitement.

  • Co-fondatrice du collectif TDM, elle a monté plusieurs spectacles récompensés, notamment Le Cas Woyzeck, pour lequel elle a reçu plusieurs prix de mise en scène. • Son travail s'ancre dans une recherche esthétique exigeante, mêlant création contemporaine et réinterprétation des classiques sous un prisme résolument moderne.

  • Sarah Gerber a collaboré avec l'Opéra National de Lorraine dans le cadre du chantier collectif dirigé par Jean-Yves Ruf et Vincent Lemaitre, et poursuit son exploration des liens entre théâtre et musique à travers des projets pluridisciplinaires.

  • Bien que son travail soit exigeant, il s'inscrit dans une démarche d'ouverture à des publics éloignés du monde du spectacle. Aussi mène-t’elle de nombreux projets en milieu scolaire, psychiatrique, et auprès de personnes en situation d'exclusion, convaincue que le théâtre et la musique doivent être des espaces de partage et d'émancipation.Elle intervient également en entreprise sur les questions de violences sexistes, de discrimination et d'inclusion, affirmant ainsi un théâtre qui interroge le réel et questionne notre rapport au monde.

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