AVATAR 2 : LA VOIE DE L’EAU

Avatar 2…3h10 d’images époustouflantes en 3D. Les critiques du monde entier sont sous le choc. Carton public assuré…
De
JAMES CAMERON
Avec
ZOE SALDANA, SIGOURNEY WEAVER, SAM WORTHINGTON, KATE WINSLET…
Notre recommandation
5/5

Infos & réservation

Thème

Une décennie après les événements survenus dans Avatar 1… Sur l’île extraterrestre et luxuriante de Pandora où vivent les Na’vis ( le surnom des  habitants de l’île), ces aliens aux oreilles pointues, bleus de la tête à la queue, Jake Sully  (Sam Worthington) et sa femme, Neytiri Sully  ( Zoe Saldana) sont devenus les parents aimants de Neteyam, Lo’ak et Tuk, mais aussi de Kiri, 14 ans (Sigourney Weaver), qu’ils ont adoptée. Ils font tout leur possible pour garder leur famille unie.

Quand des événements imprévus et hostiles les chassent de chez eux, ces « cinq »  si soudés s’enfuient à travers les vastes étendues de Pandora et arrivent finalement sur le territoire des Metkayina, un clan qui vit en harmonie avec les océans environnants. Ils vont devoir apprendre à la fois à se faire accepter par leurs hôtes et aussi à naviguer dans ce monde aquatique aussi dangereux que magnétique. Mais à peine y sont-ils arrivés qu’une menace (humaine) vient les traquer jusque dans cette région qu’ils pensaient si tranquille ...

Points forts

  • Stop ou encore? En 2009, face au succès phénoménal d’Avatar, James Cameron se pose la question : avec ce film fleuve tourné en 3D, il a gagné le titre de champion du monde des vendeurs de billets de ciné, le monde des cinéphiles a loué unanimement l’univers qu’il y a créé et tous les professionnels s’accordent à dire qu’en le réalisant, il a révolutionné le cinéma de science-fiction. Après une longue réflexion, le cinéaste d’origine canadienne estime  qu’à travers la vie sur l’île Pandora, il a encore des choses à dire, notamment en ce qui concerne l’océan, la famille et l’écologie. Ce sera donc, encore !  Mais il décide de prendre son temps  et de préparer, non pas une, mais plusieurs suites. Il en planifie quatre, en met une au point. C’est Avatar 2: la voie de l’eau. 
  • Pour réaliser ce deuxième volet, qui va en grande partie se passer sous l’eau, le cinéaste fou de plongée se fixe de nouveaux défis dont le principal est de parvenir à un rendu exceptionnel des images sous-marines, jusque-là prétendument, utopique.  Mais à Cameron, rien d’impossible ! D’un côté, avec une équipe d’ingénieurs, il met au point de nouvelles caméras qui vont tourner à 48 images par seconde  (au lieu des 24 habituelles). De l’autre, il demande à ses comédiens et techniciens d’apprendre à jouer ou tourner en apnée pour éviter que les bulles d’air de leur respiration ne viennent troubler la limpidité de l’eau qui les environne. Leur entraînement va prendre deux ans. Kate Winslet devient la championne, qui va arriver à retenir son souffle sous l’eau pendant plus de…six minutes ! Le résultat ? époustouflant ! Des images  d’une netteté jamais égalée. Dans la foulée, James Cameron perfectionne également la technique de « performance capture » (qui consiste à enregistrer les expressions des comédiens, via un système de capteurs). Ses Na’vis  en paraissent encore plus humains. Et pour l’identification, il n’y a pas mieux !
  • En dehors de son rendu visuel et sonore qui laisse pantois, ce nouvel Avatar a un autre atout majeur : son scénario. Depuis ses débuts, James Cameron n’a jamais oublié de mettre ses films au service de la narration et de l’émotion. Et il envoie des messages forts, pour ce dernier Avatar, sur l’importance des femmes et de la famille dans la société et sur le respect des animaux et de l’environnement. Ça n’a l’air de rien. Mais Cameron est un des rares dont  les films de science-fiction sont des vecteurs pour la réflexion ! C’est une grande partie de son succès.

Quelques réserves

Aucune, si ce n’est, peut-être, une multiplicité un peu trop importante de personnages. D’aucuns pourront aussi trouver la longueur du film excessive. Son réalisateur a balayé cette critique en une phrase : «  je ne veux pas entendre les gens se plaindre de la durée quand ils peuvent s’asseoir et binge-watcher (regarder une série télé) pendant 8 heures…Foutez moi la paix. J’ai vu mes enfants regarder cinq heures d’épisodes d’une traite ». Dont acte ?

Encore un mot...

En 2009, pour avoir révolutionné le cinéma de science-fiction avec Avatar, son monde délirant, son univers en 3D et ses images d’une définition encore jamais vue, James Cameron avait réalisé le plus gros succès de l’histoire du cinéma ( 2,9 milliards de dollars de recette soit environ 2,75 milliards d’euros) pulvérisant celui qu’il avait obtenu précédemment, en 1997, avec son inoubliable Titanic. 

Treize ans après, le revoici sur les écrans, avec la suite de son chef-d’œuvre. Pourquoi  s’embarquer dans une suite si ce n’était pour faire encore plus cher, encore plus long, encore plus ambitieux, encore plus époustouflant techniquement et encore plus fascinant  visuellement ? Les « Avatarmaniaques » qui attendaient James Cameron au tournant ne risquent pas d’être déçus: dans ce deuxième volet qui plonge dans les profondeurs sous-marines ( l’autre passion du cinéaste, grand défenseur de l’écologie), tout est encore « plus » et même, « plus, plus, plus ». Les patrons de salles de cinéma s’attendent à un raz de marée. Ouf ! Les lunettes pour les projections en 3D sont annoncées en nombre suffisant.

Une phrase

« On entre dans une salle de cinéma et on est transporté dans un monde imaginaire. Si on parvient à mettre entre parenthèses son incrédulité, le plaisir en sera décuplé. Il y a presque un contrat entre le film et le public. Nous allons tous nous donner la main et partir ensemble vers Pandora. Et on va s’amuser » (James Cameron, réalisateur).

L'auteur

Né en 1954 à Kapuskasing (Canada), James Francis Cameron est un réalisateur,  scénariste, monteur et producteur qui a deux particularités : il est un des recordmen  (le plus grand?)  du box-office - ses films ont rapporté près de 8 milliards de dollars - et il est  aussi un explorateur chevronné des fonds marins. Il est aussi, accessoirement, un grand défenseur de l’environnement.

Retracer la foisonnante carrière de ce champion des films XXL  prendrait plusieurs pages. Juste savoir donc qu’avant d’entrer dans le monde du cinéma, ce diplômé de physique à l’université d’Etat de Californie  a commencé par gagner sa vie comme mécanicien et conducteur de camion.

Comment-a-t-il réussi à convaincre un consortium de… dentistes pour financer son premier court-métrage? Mystère ! Toujours est-t-il qu’il persévère dans ce milieu  et est engagé en 1980 par Roger Corman qui l’engage dans sa compagnie New World Picture. Après s’être occupé des effets spéciaux de cette compagnie, il y est nommé directeur artistique, poste qu’il abandonne après une brouille. 

C’est Terminator (dont il a écrit le scénario) qui le lance en 1984. Tourné pour 6 millions de dollars, le film en rapporte 60 millions. C’est le début de sa carrière de cinéaste aux succès faramineux : Aliens, le retour, Abyss, Terminator 2 ( 4 Oscars), Le Jugement dernier, True Lies, Titanic (Onze Oscars), et, en 2009, Avatar, qui sera le film le plus cher du monde, mais le plus rentable de l’histoire du cinéma, battant même le record du précédent film du réalisateur.

James Cameron, qui vit désormais dans une ferme de Nouvelle-Zélande a été classé dans la liste Time des cent personnalités les plus influentes du monde. Parallèlement, en 2012, il établit  un record de plongée sous-marine en solitaire, en descendant à 10 898 mètres de fond dans un mini sous-marin.

Et aussi

 

  • STELLA EST AMOUREUSE  de SYLVIE VERHEYDE -Avec FLAVIE DELANGE, MARINA FOÏS,  BENJAMIN BIOLAY…

Dans le Paris des années 80, Stella doit passer son bac. Toutes ses copines sont à cran, mais elle s'en fiche. Elle a la tête ailleurs. Son père, serveur de bar (Benjamin Biolay) a quitté sa mère (Marina Foïs) et cette dernière va devoir vendre son bistrot qui marche moyennement, ce qui, évidemment, perturbe la jeune fille. Et puis surtout, qui lui permet de noyer ses chagrins. Elle vient de découvrir les Bains Douches, un endroit qui la fascine, où elle peut danser, séduire, écouter la meilleure musique de Paris et …, mine de rien, mater les garçons, du coin de son œil faussement désabusé d’ado de 17 ans. Un jour, c’était inévitable, Stella tombe amoureuse d’André, un danseur magnifique…Stella se transforme en pin-up. Ce qui ne va pas pour autant lui permettre d’échapper aux affres qui accompagnent le passage à l’âge adulte..

Quatorze ans après Stella , qui avait valu un César du second rôle masculin à Benjamin Biolay, Sylvie Verheyde lui donne une suite. C’est un film magnifique qui fascine par sa fluidité, son enjouement, sa douceur, sa grâce. On est époustouflé aussi par cette façon, formidable, de la cinéaste à ressusciter une époque à travers le portrait, à la fois si juste et si libre, d’une jeune fille qui s’apprête à passer dans l’âge adulte. 

Recommandation :4 coeurs

 

  • ERNEST ET CÉLESTINE : LE VOYAGE EN CHARABIE  de JULIEN CHHENG ET JEAN-CHRISTOPHE ROGER - ANIMATION.

Après dix ans d’absence, Ernest, l’ours mal léché, et sa meilleure amie, Célestine, la plus facétieuse des petites souris, sont de retour sur le grand écran… Quand ce nouvel opus commence, Ernest se réveille de son hibernation annuelle. Célestine est là, surexcitée, qui l’incite  à se lever. Mais l’ours traîne la patte. Pour l’encourager, Célestine sort de son étui, le Stradivarius de son ami dans le but qu’il s’extirpe de son lit pour en jouer, mais son geste est maladroit et le violon se casse. Ni une, ni deux : malgré les dénégations d’Ernest, Célestine décide d’aller faire réparer l’instrument dans son pays natal, la Charabie. Mais quelle déconvenue ! La Charabie est devenue une dictature où, en matière de musique, seul le do reste autorisé . Ça ne va pas se passer comme ça…

Quel bonheur de retrouver ce couple d’animaux amis pourtant si désassortis, créé par le trio Renner, Pattar et Aubier. Bien que reconstitué par une équipe nouvelle, le duo Chheng et Roger, on le retrouve intact, dans sa fraicheur, sa tendresse et sa poésie. Son graphisme n’a pas changé non plus et ses décors sont toujours peints à l’aquarelle. Quant à son animation (made in France), elle a toujours la même beauté intemporelle. Un petit bijou de film, pour tous, à partir de six ans.

Recommandation :  4 coeurs

 

  • FIÈVRE MÉDITERRANÉENNE  de MAHA HAJ - Avec AMER HLEHEL, ANAT HADID…

Palestinien vivant à Haïfa avec sa femme et ses deux enfants, Walid passe ses journées devant sa télé. Parfois, il se lève pour aller s’asseoir devant son ordinateur, y tape trois lignes et… repart s’allonger…Walid est un écrivain profondément dépressif qui n’arrive pas à écrire. Il fait bientôt la connaissance de son voisin, Jalal, un escroc à la petite semaine, ce qui ne l’empêche pas de devenir son ami. Persuadé d’aider l’écrivain, l’optimiste Jalal, lui montre ses combines. Mais Walid, lui, va y voir l’opportunité de réaliser un projet secret …

Cinq ans après Personal Affairs, un récit qui mettait en scène, d’une façon burlesque, une famille palestinienne vivant en Israël, la cinéaste Maha Haj revient  avec cette tragi-comédie écrite au cordeau pour un tandem désassorti mais qui fonctionne formidablement. On peut la regarder, au premier degré, comme étant un  « buddy movie », drôle, fin et bien fichu, ou au deuxième, comme étant un film politique qui fait écho (très discrètement) au sentiment d’emprisonnement des Palestiniens. Au dernier Festival de Cannes, Fièvre méditerranéenne a obtenu le Prix du scénario de la sélection Un Certain Regard. Il est le film candidat de la Palestine à l’Oscar 2023 du meilleur film international.C’est tout dire de son excellence.

 Recommandation :  4 coeurs

 

  • IN VIAGGIO de GIANFRANCO ROS I- DOCUMENTAIRE.

Après ses remarquables  Fuoccoammare (Feu en mer) en 2016, sur Lampedusa , et Notturno (Nuit) en 2020 sur le Moyen-Orient en guerre, le documentariste Gianfranco Rosi retrace l’itinéraire de cet infatigable pèlerin de la paix qu’a été le Pape François pendant les dix premières de son pontificat, avant ses importants problèmes au genou. Mêlant images d’archives et séquences tournées par le cinéaste, interviews et discours du Souverain Pontif, In Viaggio arrive à percer l’homme qu’est ce chef religieux fervent partisan de la collaboration avec les autres religions : un homme doux et progressiste, un homme émouvant, à la fois préoccupé par les horreurs, les exactions et les discriminations du monde moderne, et pourtant, plein d’espoir concernant le devenir de l’humanité. Limpide, passionnant, réconfortant et, curieusement, pour tous .

Recommandation :  4 coeurs

 

  • DESPEDIDA de LUCIANA MAZETO ET VINICIUS LOPEZ - Avec ANAÏS GRALA WEGGNER, PATRICIA SOSO, IDA CELINA…

Pendant le carnaval, Ana, 11 ans, se rend dans le Sud du Brésil pour assister aux funérailles de sa grand-mère. La nuit qui suit, elle voit le fantôme de cette mamie qu’elle a tant aimée, entrer dans la forêt. Quand elle décide de la suivre, elle découvre un monde de fantaisie et de mystère, avec des sorcières, des créatures étranges et surtout un chien sauvage qui garde l’accès à cet univers fantastique…

Second film, après Irma, du duo formé par Luciana Mazeto et Vinicius Lopez, Despedida est une nouvelle plongée dans l’univers mental d’une petite fille confrontée, cette fois, au deuil d’une grand-mère chérie. Visuellement somptueux, il relate, à la manière d’un conte imaginaire, le parcours de cette petite fille pour accepter ce deuil. Ce récit d’apprentissage, qui  débute comme un film d'animation, fait parfois penser, par l’onirisme superbe de ses images du grand cinéaste japonais Miyazaki. Touchant, magnifique, mais par moments un peu trop abstrait. 

Recommandation :  3 coeurs

 

  • LES ANNÉES SUPER 8 d’ANNIE ERNAUX ET DAVID ERNAUX-BRIOT - DOCUMENTAIRE.

C’est un petit film (1h01), qui commence au début des années 70 et  

qui retrace à travers les images - noir et blanc - d’une caméra Super 8, dix années de la vie familiale sans histoire d’une famille de quatre enfants, famille qui éclatera, en 1981, à la suite du divorce du père et de la mère. Pourquoi quarante ans après leur mise en boîte monter et montrer au public ces images  personnelles commentées en voix off par la mère de la famille héroïne de ce film? Parce que cette femme n’est autre qu’Annie Ernaux, celle là même qui vient de recevoir le Prix Nobel de littérature  pour l’ensemble de son oeuvre. Une précision s’impose : La décision de sortir en salle ce petit film a été prise avant qu’on attribue son Prix à l’écrivaine. Il n’apprendra rien aux fans de l’écrivaine - dont chacun sait qu’elle écrivit longtemps en cachette de son mari - en revanche, il est un documentaire qui pourra, peut-être, intéresser les nostalgiques des années 70. Doit-on préciser que le commentaire, dit, mais aussi écrit par Annie Ernaux, a la précision de celle de ses romans ? Exclusivement pour les fans de l’écrivaine et pour ceux des années de l’immédiat après mai 68.

Recommandation : 3 coeurs

 

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