Ferda la fourmi

Artisanal, inventif, magique
De
Hermina Tyrlova
Notre recommandation
4/5

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Vu
par Culture-Tops

Thème

- Ferda aide ses amis : maladroite, Ferda la fourmi veut aider ses amis (bourdons, libellules, etc) mais se révèle chaque fois bien maladroite...

- Un garçon espiègle : un garçon englue par malice animaux et plantes. Quand la nature se rebelle, il répare ses fautes et se réconcilie avec tous.

- Les farces du diablotin : à Noël, un diablotin en pâte à pain fait tomber une à une toutes les décorations du sapin. Un homard le fait chuter à son tour. Il se brise. Tous regagnent l’arbre, soulagés...

- La Féérie du corail : au fond de la mer, de petits poissons jouent avec les coquillages et les hippocampes. Un gros poisson à dents apparaît. Mais à avoir les yeux plus gros que le ventre…

- Conte de la corde à linge : des vêtements sèchent sous un soleil radieux. Une salopette bleue malicieuse taquine ses voisins étendus, le soleil, les nuages… Une courte fugue achevée dans la boue le calmera.

Ces cinq adorables petits films sonores et sans paroles de Hermína Týrlová ressuscitent un univers magique, inventif, artisanal à faire découvrir aux enfants d’aujourd’hui gavés de numérique et de 3D.

Points forts

- l’incroyable capacité créatrice de Hermina Tyrlova, capable d’utiliser tous les matériaux en sa possession : pelotes de laine, mouchoirs, jouets, collage, tissu, pâte à pain…

- une sidérante inventivité présente jusque dans les prises de vue, les trucages, l’utilisation du procédé image par image… frôlant parfois le surréalisme (et rappelant J.C. Averty).

- une bande son et musicale judicieuse autant que drôlatique.

Quelques réserves

Une animation qu’on avait oubliée sur des récits pas toujours faciles d’accès pour les tout petits, exigeant de la part des parents de prendre le temps de discuter avec eux avant, pendant (s’ils le peuvent) et après la projection. Un point faible qui leur permettra d’évoquer leur propre enfance. Est-ce réellement une faiblesse ?

Encore un mot...

Après une première apparition en 1927, la fourmi Ferda, diminutif de Ferdinand, naît officiellement le 1er août 1933 dans le quotidien tchèque “Lidove Noviny”, sous la plume d’Andrjej Sekora, journaliste sportif et auteur populaire de la BD tchèque des années 50 à 60. Sa femme étant juive, il est renvoyé de son journal en 1942 et connaît les camps de concentration. En 1947, il adhère au parti communiste, habille Ferda d’un nœud papillon rouge à pois, lui donne des racines prolétariennes et en fait le fer de lance de la bande dessinée pour enfants à l’instar de notre Pif le chien, expliquant, comme pour le canidé précité, l’absence de toute connotation politique. Attention, Ferda ne représente que le premier film. Il/elle devrait avoir les honneurs d’un long-métrage en 2017.

Une phrase

"Je pense que les enfants ressentent le besoin de beauté, du sentiment et surtout de la joie. C'est ce que j'essaie de leur procurer par mes films." Hermina Tyrlova 

L'auteur

Née le 11/12/1900, classée parmi les fondatrices du cinéma d’animation tchèque, Hermina Tyrlova s’initie aux dessins animés publicitaires en 1925. En 1941, elle crée sa 1ère fiction d’animation avec des marionnettes. Après la guerre, elle adapte diverses œuvres dont Ferda, son premier film, qu’elle reprendra quatre fois dans les années 70. Elle s’éteint le 3 mai 1993, peu après avoir réalisé “Conte de la corde à linge”.

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