La Femme au Tableau

De
Simon Curtis
Avec
Helen Mirren, Ryan Reynolds, Daniel Bruhl, Katie Holmes, Charles Dance, Justus von Dohnányi, Elisabeth Mc Govern, Jonathan Price, Max Irons, Tatiana Maslany
Notre recommandation
5/5

Infos & réservation

Thème

Les huit années du combat juridique mené par Maria Altman et son jeune avocat, Randol Schœnberg, pour récupérer cinq tableaux de Klimt volés par les nazis à sa famille et légués après la guerre à l’Etat autrichien dans des conditions testamentaires troubles. Parmi ces œuvres, le célébrissime “Portrait d’Adele Bloch-Bauer” (la tante de Maria) devenu “La Dame en or”, titre original du film.

Points forts

- Un film en tout point admirable : didactique sans être pesant, sensible sans être larmoyant, instructif sans être ennuyeux, esthétiquement beau. - Un casting remarquable jusque dans les seconds rôles tel Justus von Dohnányi en représentant de l’Etat autrichien borné et méprisant “qu’on aime haïr” à l’instar d’Eric von Stroheim en son temps. Et bien sûr Helen Mirren, aussi magistrale dans ce récit instructif qu’elle fut royale dans The Queen de Stephen Frears (2006) en vieille femme tour à tour malicieuse, entêtée, exaspérante, bouleversante… - Maria Altmann (décédée en 2011 à 94 ans) a obtenu du magnat des cosmétiques Ronald Lauder à qui elle vendit ses tableaux une fois récupérés qu’il les laissât visibles au grand public. Randol Schoenberg a ouvert un cabinet d’avocats spécialisé dans la restitution des œuvres d’art avant de financer une nouvelle aile du musée de l’Holocauste de Los Angeles. Une raison de plus d’aimer cette histoire autant que le film.

Quelques réserves

Un démarrage un peu lent et un indéniable académisme formel. Mais compensés par tant de choses...

Encore un mot...

Ce douloureux et délicat problème a trouvé une actualité brûlante avec (entre autre) la demande de rétrocession par la Grèce des frises du Parthénon détenues par l’Angleterre et celle des têtes maories du Musée Branly par la Nouvelle Zélande. C’est in fine la notion de propriété de l’œuvre d’Art que pose ce film splendide, alors même que se négocie l’accord transatlantique incluant la Culture entre l’Europe et les Etats-Unis.

L'auteur

Venu du théâtre, le réalisateur anglais Simon Curtis a dirigé les plus grands artistes britanniques à la télé (Maggie Smith, Ian Mc Kellen, Judi Dench…) avant de se faire remarquer au cinéma avec My week with Marylin (2011). C’est en regardant un documentaire de la BBC sur Maria Altmann qu’il a conçu son 2ème film, tourné en huit semaines à Vienne, Londres et Los Angeles.

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Un film splendide malgré sa date de sortie.

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