A voir au cinéma cette semaine

Notre recommandation
4/5

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  • Les Enfants vont bien de Nathan Ambrosioni - Avec Camille Cottin, Monia Chokri, Juliette Armanet… 

Par un soir d’été, Suzanne (Juliette Armanet) se rend, accompagnée de ses deux enfants, chez sa sœur Jeanne (Camille Cottin), qu’elle n’a pas vue depuis plusieurs mois. Surprise, cette dernière n’hésite pourtant à les héberger. Mais le lendemain, Jeanne découvre une étrange lettre laissée par sa sœur dans laquelle elle lui annonce son choix de disparaître. Puisqu’il s’agit d’une disparition volontaire, aucune procédure de recherche n’est engagée. Jeanne comprend qu’elle va alors devoir prendre à sa charge ses neveux…

En une poignée de films, Nathan Ambrosioni (26 ans au compteur) est devenu le jeune prodige du cinéma français. Une réputation qui précède le cinéaste et qui se vérifie une nouvelle fois avec Les Enfants vont bien. Après Les Drapeaux de papier et Toni en famille, le réalisateur signe de nouveau un long-métrage d’une incroyable maîtrise, aussi puissant que sensible. Partant du sujet des disparitions volontaire, il réalise un film qui ne juge jamais ses personnages mais tente de comprendre, avec une bienveillance évidente, les motivations de chacun. Ou plutôt chacune tant son histoire offre de magnifiques rôles à ses comédiennes et notamment Camille Cottin, qu’il dirige pour la seconde fois après Toni en Famille. Une prestation époustouflante pour un film qui ne l’est pas moins.

Recommandation : 5 cœurs

Antoine Le Fur

 

  • Fuori de Mario Martone. Avec Valeria Golino, Elodie, Matilda De Angelis…  

Rome, dans les années 1980. Goliarda Sapienza (Valeria Golino) travaille depuis de nombreuses années sur le texte qui sera son chef-d’œuvre, L’Art de la joie. Mais le manuscrit est refusé par toutes les maisons d’édition. Désespérée, l’écrivaine commet un vol qui lui vaut d’être incarcérée dans la plus grande prison pour femmes d’Italie. Cette expérience ainsi que les rencontres faites pendant sa détention changeront sa vie à tout jamais…

Présenté en compétition lors du dernier Festival de Cannes, Fuori est reparti bredouille de la Croisette sans vraiment figurer dans les pronostics des festivaliers. Une présence très discrète pour un film qui était pourtant prometteur. Mario Martone à la réalisation, la vie de la grande Goliarda Sapienza sur grand écran, Valeria Golino dans ce qui s’annonçait comme l’un de ses plus grands rôles… Tout était réuni pour que ça marche et, à l’arrivée, c’est surtout la déception qui l’emporte. Assez décousu en raison d’un montage hasardeux, le film semble avancer en pilotage automatique avec un manque de souffle évident. Malgré le talent évident des actrices, Fuori s’oublie hélas très vite après sa projection.

Recommandation : 2 cœurs

Antoine Le Fur

 

  • Reedland de Sven Bresser - Avec Gerrit Knobbe, Loïc Reinders, Mirthe Labree…

Tous les matins, Johan, un fermier taiseux, solitaire et mélancolique, rejoint à canot à moteur ses terres du Nord des Pays-Bas, couvertes de roseaux qu’il coupe à la faux et met en gerbes pour les vendre. Un jour, il y découvre le cadavre d’une jeune fille. Il comprend alors que sa région, en apparence si paisible, est en fait, gangrénée par le « mal » . Bouleversé, le vieil homme, grand-père d’une adorable petite fille, n’aura plus de cesse que de retrouver le (ou la) coupable. Son enquête permettra de faire émerger le mal -être des paysans à « l’ancienne » déboussolés par la modernité.

Premier long métrage du néerlandais Sven Bresser,  Reedland séduit d’emblée par sa  photo, ses cadrages (qui donnent à voir la splendeur d’une région des Pays-Bas rarement montrée au cinéma), par  sa photo aussi, magnifique et  ses plans fixes qui aimantent le regard. On croit se trouver dans un documentaire sur la ruralité. Et puis arrive le drame : la découverte de cette jeune fille morte, dont on suppose qu’elle a subi  des violences. La caméra s’attardera dès lors sur le paysan solitaire  qui l’a trouvée, cherchant dès lors à capter son intériorité. Il est difficile de définir ce très beau film, tout en mélancolie et en tension, qui va au-delà du simple thriller rural. Sa puissante singularité lui a valu d’être présenté à la dernière Semaine de la Critique à Cannes. Fascinant.

Recommandation: 4 coeurs

Dominique Poncet

 

  • Bardot d’Alain Berliner et Elora Thévenet-documentaire.

Encore un documentaire sur Brigitte Bardot ? Oui, encore un ! Mais se lasse -t-on de voir et revoir, entendre et réentendre, une actrice mythique qui, dans l’éclat de sa trentaine eut le culot de claquer la porte du star-système, où elle étouffait, pour se consacrer à la seule cause qui l’intéressait vraiment depuis toujours : celle des animaux.

Ce doc est bâti autour de l’entretien que B.B. accorda un jour, chez elle, à la Madrague, à la jeune productrice Elora Thevenet. Le courant était passé entre elles  grâce à l’amour qu’elles portent toutes les deux à la gente animale. Le film qui en découle n’a rien d’hagiographique, l’intervieweuse ayant posé des questions qui fâchent à l’interviewée, notamment sur ses condamnations à la haine raciale. Et puis, autour, pour habiller l’entretien, des séquences sur la Bardot d’aujourd’hui, entourée de ses animaux, et toujours aussi sincère, très loin du politiquement correct ; et puis aussi, c’était inévitable, des images d’archives, et puis, enfin, des témoignages, comme celui de…Naomi Campbell (?). Bien que manquant un peu de sel, un melting-pot forcément divin.

Recommandation : 3 coeurs

D. Poncet

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