La révélation d’Ela

De
Asli Özge
Avec
Defne Halman et Hakan Çimenser
Notre recommandation
2/5

Infos & réservation

Vu
par Culture-Tops

Thème

Une artiste, photographe et sculpteur, Ela, prépare sa nouvelle exposition qui est plus exactement une sorte de performance. Elle habite avec son mari architecte, Can, dans une belle demeure fonctionnelle et confortable dans une banlieue résidentielle d’Istanbul. Ela ne voit pas beaucoup son mari, très souvent en voyage pour son travail. Mais un jour, elle surprend une conversation téléphonique. Désormais le doute la ronge.

Points forts

Une femme filme une autre femme. L’homme n’est pas le protagoniste principal. Il est juste celui par lequel l’histoire se noue et se dénoue. A noter que la maison qu’habite le couple, une maison d’architecte très étudiée, tout en hauteur et en étroitesse, est comme une sorte de troisième personnage. La réalisatrice la filme avec attention car cet endroit symbolise toute la vie de ce couple qui cohabite sans trop se croiser tant chaque espace est étudié pour être indépendant des autres.

Quelques réserves

L’intrigue est maigre. Une fois la duplicité du mari dévoilée, le spectateur n’a plus grand-chose à se mettre sous la dent. Un voyage hors d’Istanbul, chez le jeune ménage de leur fille, n’apporte rien de plus au spectateur. Pour tout dire, cela manque de rebondissements. Rien à voir, par exemple, avec certains vaudevilles de Woody Allen qui démultiplie les petites révélations entre amants. L’épouse se laisse donc glisser dans une lente dépression avant l’inévitable séparation, qu'elle envisage froidement. Et le spectateur glisse avec elle…

Encore un mot...

Que l’on habite Paris, New York ou Istanbul, la donne est la même pour la classe moyenne supérieure, comme disent les économistes, et les couples de longue durée peuvent connaître des difficultés semblables. L’intrigue révèle donc une crise classique. Que cela se passe à Istanbul devrait aiguiser notre intérêt par le fait du décalage géographique et sociologique. Hélas, non !

L'auteur

Née en 1975 à Istanbul, la cinéaste Asli Özge s’est installé à Berlin en 2000, ce qui ne l’a pas empêché de tourner deux long-métrages de fiction dans sa ville natale après avoir réalisé plusieurs documentaires. Dans « Men on the bridge » (2009), la cinéaste filmait le destin croisé de plusieurs personnages, des petites gens d’Istanbul, qui jouaient leur propre rôle. Cette fois-ci, dans « La révélation d’Ela », Asli Özge filme la bourgeoisie cultivée et sans frontières de sa ville natale.

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Une bourgeoisie mondialisée et déracinée ?

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