Le tout nouveau testament

De
Jaco Van Dormael
Avec
Benoît Poelvoorde, François Damiens, Catherine Deneuve, Yolande Moreau
Notre recommandation
4/5

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Thème

Dieu est Belge et il est méchant. D’ailleurs il habite à Bruxelles, ville qu’il a créée, c’est dire… Il ne sort jamais de sa tour/appartement d’où il contrôle le monde entier avec son ordinateur. Les guerres, les catastrophes, les famines, c’est lui qui les provoque. Il terrorise sa femme et sa fille de huit ans, Éa. Son fils aîné, JC, qui a quitté depuis longtemps la famille, a mal tourné parce qu’il était trop gentil. Un jour, Éa réussit enfin à s’enfuir après avoir saboté l’ordinateur du père tout puissant. Le monde va pouvoir respirer. Surtout que la petite fille commence à recruter des apôtres pour écrire un tout nouveau testament et refaire le monde…

Points forts

- Présenté à la Quinzaine des réalisateurs, « Le tout nouveau testament » est le film le plus fou, le plus fort, le plus drôle, le plus délirant, le plus inventif du Festival de Cannes. Il compte un gag par minute dans la première demi-heure. - Le casting franco-belge est gonflé : Benoît Poelvoorde en Dieu le père, Yolande Moreau son épouse battue, François Damiens, Catherine Deneuve et quelques autres comédiens belges, nouveaux apôtres, s’en donnent à cœur joie dans cette farce énorme. Mention spéciale à la fille de Dieu, Éa, interprétée par Pili Groyne, qui apporte beaucoup de douceur dans ce monde de brutes. - La fin est féérique. Dans la salle de la Quinzaine des réalisateurs à Cannes où « Le tout nouveau testament » a été présenté, les spectateurs ont fait une longue ovation au réalisateur et aux comédiens présents. Tout le monde avait envie d’être Belges tellement ce film réconcilie avec l’humanité qui a tant besoin d'amour et de paix… Car le bonheur est belge. On l'apprendra quand le film sera projeté prochainement en salles.

Quelques réserves

Difficile de maintenir un tel tempo de comédie pendant les deux heures que dure le film. Il y a donc une baisse de tonus au milieu de l’intrigue avant une reprise pétaradante jusqu’à la fin.

Encore un mot...

Jaco Van Dormael se dit incroyant. Il affirme également qu’il n’a pas voulu faire une charge contre la religion… puisqu'il est incroyant… Il s’interroge simplement, par l'intermédiaire de ce conte surréaliste, sur la présence du mal dans les siècles des siècles, souvent accentué par les guerres de religion, jusqu’à aujourd’hui avec l’expansion du terrifiant État Islamique. L’artiste belge démontre que c’est d'abord aux hommes de tenter de se faire du bien. C'est pas gagné... En attendant, cette farce philosophique est bien plus efficace que n'importe quel antidépresseur!

L'auteur

C’est en 1991 que le cinéaste belge Jaco Van Dormael présentait à Cannes « Toto le héros », l'odyssée rigolote et émouvante d'un petit garçon qui voulait être une petite fille, aussitôt récompensée par la Caméra d’or qui distingue chaque année le meilleur premier film. « Le huitième jour », l'histoire d'une amitié entre un cadre affairé et un jeune handicapé mental fut à nouveau sorti du lot à Cannes en 1996 avec le prix d’interprétation accordé à Daniel Auteuil et à Pascal Duquenne. En 2009, son troisième film, « Mr. Nobody », qui n'était pas à Cannes, fut fêté par de nombreux prix en Belgique mais boudé par les spectateurs français. La fantaisie surréaliste à la sauce belge connaît parfois des limites hors de son pays. Ce n'est pas le cas du « Tout nouveau testament »…

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Le film le plus délirant et le plus drôle du Festival de Cannes.

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