Les nuits blanches du facteur

De
Andreï Kontchalovski
Notre recommandation
2/5

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par Culture-Tops

Thème

Le facteur Aleksey Tryaptisyn vit et travaille depuis toujours dans un village de la province d’Arkhangelsk, sur les rives du lac Kenozero, au nord de Moscou. Le paysage est magnifique, la vie des autochtones rude : ils sont à l’écart de tout. Le facteur, avec sa barque à moteur, est le seul lien avec la ville. Outre les lettres et les mandats pour les pensions de retraite, il apporte au village de la nourriture, des médicaments, des outils et de l’essence. Pour les habitants, l’entraide est une question de survie.

Points forts

On l’a dit, Kontchalovski s’intéresse aux petites gens. Lui qui a mené une carrière internationale et fréquenté les palaces privilégie la compagnie des paysans de son vaste pays. D’où ce film d’un genre mal défini entre documentaire et fiction. Le facteur est réel tout comme son voisin, Victor Kolobov, toujours entre deux alcools. À l’actif du cinéaste, les paysages et le respect des gens qui vivent là comme au Moyen Age. Vive la sainte Russie !

Quelques réserves

Au passif, l’intrigue est squelettique. Fiction et documentaire s’entremêlent. L’une des interlocutrices du facteur est comédienne, elle ne fait pas partie de la communauté villageoise et tous les vieux mâles du coin en sont amoureux. Il eut fallu choisir nettement entre l’un des deux genres, et sans doute aller carrément vers le documentaire.

Encore un mot...

Ce film singulier a été sélectionné au dernier festival de Venise. Il témoigne d’un mode de vie en voie de disparition. La dernière image, insolite et grandiose, montre l’ascension d’une fusée interplanétaire derrière une colline proche, rappelant que nous sommes au XXIe siècle.

Une phrase

Andreï Konchalovski : « Etre invité au Festival de Venise prouve qu’il est possible de faire un film différent et peu onéreux qui intéresse les gens ».

L'auteur

Le cinéaste russe Andreï Kontchalovski, 78 ans le 20 août, a commencé sa carrière comme scénariste d’Andreï Tarkovski. À partir de 1965, il réalise « Le premier maître » et « Le bonheur d’Assia ». En 1979, « Sibériade » obtient le prix spécial du jury à Cannes et assure une réputation internationale à son réalisateur, qui part aux Etats-Unis tourner le très beau « Maria’s lovers » avec Nastassja Kinski et le spectaculaire « Runaway Train ». Il revient dans son pays après la chute de l’URSS pour renouer avec sa veine préférée, la Russie du petit peuple, et réaliser « Riaba ma poule » » et « La maison des fous ». Ce qui nous conduit aux « Nuits blanches du facteur ».

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Ca aurait pu faire un beau documentaire...

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