Phantom Boy

La mort à portée des enfants
De
Alain Gagnol et Jean-Loup Felicioli
A partir de 9 ans.
Avec
Les voix de Edouard Baer, Jean-Pierre Marielle, Audrey Tautou.
Notre recommandation
4/5

Infos & réservation

Thème

À New York, Leo est hospitalisé pour un cancer. Il découvre qu’il a la capacité de quitter son corps tout en restant invisible, sous réserve de le réintégrer au bout d’un certain temps. Simultanément, il rencontre l’Inspecteur Tanguy, immobilisé par une jambe cassée après avoir affronté sur le port un homme au visage cassé. Celui-ci a piraté les ordinateurs de la ville et menace les autorités du pire si elles ne lui versent pas un milliard de dollars. Rêvant de devenir policier, Leo met ses pouvoirs au service de Tanguy pour arrêter le méchant. Ils reçoivent en outre l’appui de la jeune et belle journaliste Mary…

Points forts

- On entre dans l’atmosphère du film dès le générique avec sa musique très hitchcockienne et son graphisme rappelant celui de Saül Bass, qui fit le bonheur des génériques de films de 1954 à 1995.

- Un récit très rythmé, bien construit, bourré de clins d’œil cinéphiliques (l’inspecteur Alex Tanguy connaît avec sa hiérarchie les mêmes démêlés que l’Inspecteur Harry avec la sienne et on croise – soyez attentifs – Woody Allen sur un banc, dans un décor clairement emprunté à son Manhattan (1979))

- Le graphisme stylisé et précis, marque de fabrique du studio Folimage.

- L’audace de l’histoire. Outre qu’elle respecte les codes du polar : duo de héros aux caractères opposés (ici policier/enfant), la journaliste tenace, une histoire d’amour, le méchant insaisissable et son duo de complices physiquement opposés, elle aborde avec courage les thèmes de la maladie et de la mort en prenant au sérieux les enfants auxquels elle s’adresse.

Quelques réserves

Je n'en vois pas.

Encore un mot...

Cinq ans de gestation, une technique originale à base de dessins conçus à la craie et à la cire, sur papier puis retravaillés sur ordinateur, ont été nécessaires aux réalisateurs pour nous offrir cette superbe aventure qui se passe dans un New-York de “rêve”, transposition d’un Paris pareillement fantasmé dans Une vie de chat. 

Mais la plus grande qualité de ce dessin animé est sans doute d’être un outil formidable pour aborder le thème de la mort avec des enfants, une préoccupation dont les spécialistes estiment qu'elle les touche dès l'âge de 9 ans. 

Une phrase

"Je m’appelle Leo, j’ai 11 ans et j’ai un secret : je suis un héros". 

L'auteur

Né en 1967 à Roanne, Alain Gagnol a étudié l’animation, l’illustration et la bande dessinée à l’école Emile Cohl à Lyon. Il travaille comme animateur au studio Folimage tout en écrivant aux éditions Gallimard, Le Cherche-Midi et Le Passeur.

Né en 1960 à Albertville, Jean-Loup Felicioli est animateur au studio Folimage après avoir étudié aux écoles des Beaux-Arts d’Annecy, Strasbourg, Perpignan et Valence.

Ils ont, tous les deux, travaillé pour Canal + et Arte.

Sorti en 2010, leur premier long-métrage Une vie de chat a été sélectionné au Festival de Berlin et nommé aux César 2011 puis aux Oscars en 2012

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