Que Viva Eisenstein!

De
Peter Greenaway
Avec
Elmer Bäck, Luis Alberti, Maya Zapata, RasmusSlätis, Jakob Öhrman, Lisa Owen, Stelio Savante
Notre recommandation
2/5

Infos & réservation

Thème

En 1931, en délicatesse avec Staline et renvoyé d’Hollywood, Eisenstein vient à Mexico réaliser un film sur ce pays. La découverte de son homosexualité avec son guide Palomino Canedo, l’environnement et ses doutes vont bouleverser sa vie et sa carrière.

Points forts

Interpréter les 70 pages de dialogue de son héros, exprimant son génie, ses relations, et ses comportements extrêmes, ayant fait fuir les comédiens russes, Greenaway fut sauvé en découvrant in extremis l’acteur et metteur en scène finlandais de “théâtre radical”, Elmar Bäck auquel il adjoignit le mexicain Luis Alberti, venu lui aussi du théâtre. Un choix judicieux pour cette fiction originale, très documentée, remplie d’inventions cinématographiques éblouissantes sur la forme, émaillée d’images d’archives qui tente d’élucider in fine pourquoi, quand il rentra en Russie après deux ans, possesseur de centaines de bouts de film incohérents, Eisenstein fut incapable de les monter et finit par en perdre les droits, faisant entrer "Que viva Mexico !" dans le club des films maudits. Il devait rebondir avec Alexandre Nevski (1938), au style radicalement différent.

Quelques réserves

Pour aussi somptueuses que soient les images et aussi parfaits que se montrent les comédiens, Greenaway ôte toute émotion à son sujet et le rend lassant à force de maniérisme pictural. Plus cérébral qu’intellectuel, extrêmement bavard jusque dans une scène de sodomie explicite dont le dialogue se voudrait décalé et n’est qu’ennuyeux, il en arrive à rendre la chair laide contrairement à son "Goltzius and the Pelican Company" (2012).

Encore un mot...

A force d’expérimentations, Peter Greenaway a omis le plaisir de raconter simplement une histoire sur un sujet prometteur et semble parler davantage de lui que d’Eisenstein. Le comble pour un hommage.

L'auteur

Plasticien, peintre, multipliant les expositions artistiques, le réalisateur gallois Peter Greena n’a de cesse d’explorer l’Art total, à l’instar de Wagner. Depuis Meurtre dans un jardin anglais (1982), il construit ses films telle une oeuvre d'architecture, une autre de ses passions, imbriquant dans sa “construction” image, son, écrit, peinture, nouvelles technologies, etc.. Ce 17ème long-métrage use de cette expérience pour rendre hommage au réalisateur russe de Potemkine et d’Octobre via deux années particulières de sa vie...

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On est loin de "Meurtre dans un jardin anglais"...

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