Une femme iranienne

De
Negar Azarbayjani
Avec
Ghazal Shakeri (Rana), Shayezteh Irani (Adineh Tolooyi), Homayoun Eshadi (Mr. Tolooyi).
Sortie le 13 mai
Notre recommandation
3/5

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Lu / Vu par Culture-Tops

Thème

Rana, mariée et mère d’un petit garçon, gagne sa vie comme chauffeur de taxi avec la voiture de son mari qui est en prison après la faillite de son entreprise. Elle rencontre, lors d’une course, Adineh, une jeune femme riche dont le père est en train d’organiser le mariage. Mais Adineh ne veut pas se marier, et pour cause ! Elle a décidé d’aller se faire opérer en Allemagne pour devenir un homme : en Iran, le changement de sexe est paradoxalement autorisé par les religieux. La très traditionnelle Rana ne comprend rien à tout cela. Elle pense simplement que la présence d’Adineh dans son taxi va lui attirer des ennuis. C’est le contraire qui se produit.

Points forts

- L’amitié qui se construit entre les deux femmes fait comprendre au spectateur la situation des femmes en Iran, coincées entre leur mari et leurs proches, surveillées par leurs voisins et la police de proximité. Elles emploient mille astuces pour tenter de mener une vie relativement libre. Le spectateur perçoit la force de ses femmes qui se fraient un chemin dans une société machiste. - Les deux actrices, inconnues en France, sont magnifiques. Shayezteh Irani, qui interprète Adineh, a remporté en 2006 le prix de la meilleure actrice dans un festival espagnol pour son rôle dans « Hors jeu » de Jafar Panahi, histoire de jeunes filles qui veulent absolument assister à un match de foot (en Iran, les stades sont interdits aux femmes).

Quelques réserves

L’intrigue se met en place trop lentement, au risque de décourager le spectateur impatient qui sera pourtant enchanté de voir la seconde partie du film, nettement plus vivante. RéféLa durée standard d’un film est de 1 h 30, « durée idéale, dit le cinéaste britannique Ken Loach, celle de la durée d’un match ». Si l’on en croit Ken Loach, il y a donc douze minutes en trop dans ce film de 1 H 42 qui aurait pu être resserré.

Encore un mot...

« Une femme iranienne » dresse le constat d’un monde féminin dont les contraintes dans la vie quotidienne sont insupportables à nos yeux d’occidentaux, mais aussi aux yeux de celles qui les supportent. L’entraide de ces deux femmes montre le chemin. La figure du frère aîné d’Adiney, qui finit par aider sa sœur contre un père autoritaire et borné porté sur « l’honneur » de la famille, est également un signe que l’espoir de changement est dans la jeunesse de ce pays.

L'auteur

Née en 1974, Negar Azarbayjani est titulaire d’un diplôme en cinéma de l’université d’art de Téhéran et d’une maîtrise en arts visuels des médias de l’Emerson College à Boston. Elle s’est installée aux Etats-Unis en 2000 et a réalisé de nombreux courts-métrages. « Une femme iranienne » est son premier long-métrage.

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