Une seconde mère

De
Anna Muylaert
Sortie le 24 juin
Avec
Regina Casé, Camila Mardila, Michel Joelsas.
Notre recommandation
3/5

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Vu
par Culture-Tops

Thème

Val (Regina Casé) travaille comme bonne dans une famille de la grande bourgeoisie de Sao Paulo. Elle vient de la région pauvre du Nord Est du Brésil. Elle a été la nounou de l’ado de la famille qui est comme son fils. Sa propre fille, Jessica, a été élevée par sa sœur. Quand Jessica débarque à Sao Paulo pour faire des études d’architecture, elle est accueillie provisoirement dans la maison des patrons pour loger dans la chambre de sa mère. Mais Jessica fait exploser toutes les règles acceptées tacitement par sa mère depuis toujours. Elle plonge dans la piscine, mange dans le salon et dort dans la chambre d’amis…

Points forts

Val fait partie de la famille : c’est ce que pense le spectateur au début du film, c’est ce que croit la bonne nounou qui a toujours mis un point d’honneur à rester à sa place. L’habileté et la finesse du scénario font avancer l’intrigue paisiblement : les patrons, la patronne surtout, très attachée aux préséances en dépit des apparences, ne montrent pas tout de suite leur agacement. Tout se fait en douceur. Sans être démonstrative, la cinéaste pointe tranquillement les limites de la coexistence.

Quelques réserves

L’actrice qui joue la nounou, Regina Casé, est une star au Brésil, autant au cinéma qu’à la télévision. Pour ce film, elle a remporté le prix d’interprétation féminine au festival de Sundance. Mais on regrettera qu’elle en fasse un peu trop. Cette nounou qui roule pour ses patrons depuis si longtemps est aussi très roublarde et faussement naïve, selon l’interprétation un poil excessive de la star.

Encore un mot...

En dépit du thème plutôt sévère, « Une seconde mère » est une comédie qui finit bien. La bonne et ex-nounou est essentielle dans la vie de cette famille qui fait semblant de ne pas s’en rendre compte. La vraie mère est prise par ses affaires, le père est retiré dans ses rêves, le fils ne sait pas bien où est sa place. Seules, Val et sa fille savent exactement ce qu’elles veulent obtenir.

Une phrase

« Le projet n’aurait pas été le même avec une comédienne inconnue, explique la réalisatrice. C’est à l’origine une petite production. La présence d’une star de la télévision permet de toucher un public plus populaire au Brésil ».

L'auteur

Née en 1964, la cinéaste brésilienne Anna Muylaert a étudié le cinéma à l’université de Sao Paulo, cadre de son quatrième film, « Une seconde mère ». Elle a participé à la création de plusieurs émissions et séries pour les enfants et a commencé a écrire le scénario de son film il y a plus de vingt ans, alors qu’elle venait d’avoir un bébé. « Je prenais conscience, dit-elle, de ce que voulait dire élever un enfant, de la noblesse de cette tâche. » Autour d’elle, dans son milieu plutôt privilégié, les gens confiaient leur enfant – c’est moins le cas aujourd’hui - à une nounou qui avait elle-même des enfants et les confiaient à d’autres. C’est le thème d’« Une seconde mère ».

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Un film subtil sur les apparences et la réalité des rapports de classe.

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