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3/5

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  • La Condition de Jérôme Bonnell - Avec Swann Arlaud, Galatea Bellugi, Louise Chevillotte …

L’histoire se passe, en 1908, dans un manoir normand où vivent André, un notaire prétentieux, autoritaire, brutal et…malheureux (Swann Arlaud), sa femme, Victoire (Louise Chevillotte) qui n’arrive pas à jouer l’épouse modèle et se refuse à lui, leur jeune et jolie bonne, Céleste (Galatea Bellugi), qu’André force à coucher avec lui, et la mère d’André (Emmanuelle Devos), muette et alitée, qui ne cesse de questionner son fils (par écrit) pour savoir si sa femme attend enfin un enfant. Sous les assauts répétés d’André, Céleste finit par tomber enceinte. Elle accouche d’un petit garçon. Obnubilée par l’arrivée d’un héritier (qui ne risque pas d’advenir), Victoire propose aussitôt d’adopter le bambin. En contrepartie, elle consent à ne pas renvoyer Céleste et même, à la laisser s’occuper de son enfant. Les deux femmes, que tout opposait, se rapprochent… 

Quatre ans après Chère Léa, le talentueux Jérôme Bonnell revient avec une adaptation du roman féministe de Leonor de Rocondo, intitulé Amours et paru en 2015. C’est indéniablement une réussite. Le scénario et les dialogues  parviennent à « dire », avec délicatesse, sans aucun sensationnalisme, les sentiments et les humeurs multiples qui surgissent au cours de cette histoire. La mise en scène est soignée, à l’instar de la photo et des cadrages. Quant aux interprètes principaux, Louise Chevillotte, Galatea Bellugi et Swann Arlaud (très étonnant dans ce contre-emploi de salaud frustré), impeccablement dirigés, ils mériteraient tous les trois, de se retrouver aux Césars. La Condition, un film d’époque passionnant, d’une grande …modernité. 

Recommandation: 4 cœurs

Dominique Poncet

 

  • Louise de Nicolas Keitel - Avec Diane Rouxel, Cécile de France, Salomé Dewaels…

Autrefois, Louise (Diane Rouxel) s’appelait Manon. À la suite d’un incident, la jeune fille avait fugué du domicile familial et avait démarré une nouvelle vie, loin de sa mère Catherine (Cécile de France) et de sa sœur, Jeanne (Salomé Dewaels). Des années plus tard, elle retrouve leur trace et décide de renouer avec elles, en prenant garde de ne pas révéler sa véritable identité…

Premier long-métrage réalisé par Nicolas Keitel, Louise est un film assez bouleversant qui assume, du début à la fin, son genre. À savoir, un mélodrame. À la fois grave et romanesque, le film parvient à captiver le spectateur malgré quelques petites incohérences au niveau du scénario. Mais surtout, il offre de beaux rôles à son trio de comédiennes, à commencer par Diane Rouxel, qui a rarement été aussi juste. Une belle surprise.

Recommandation : 4 cœurs

Antoine Le Fur

 

  • Elle entend pas la moto de Dominique Fischbach - documentaire

A la veille d’une célébration familiale, Manon, 35 ans, mère solaire d’un tendre et malicieux petit garçon, rejoint sa famille en Haute Savoie. Manon n’est pas une jeune femme tout à fait comme les autres. Sourde de naissance, mais douée d’un courage et d’une énergie extraordinaires, elle a réussi à surmonter son handicap et à devenir kinésithérapeute, coureuse de fond et aussi, la première femme sourde en France à obtenir son brevet de pilote. Il y a vingt-cinq ans qu’elle et sa famille sont filmées par la réalisatrice Dominique  Fischbach. Dans cette famille, il y avait deux sœurs Barbara, entendante, et Manon, et aussi un petit frère, Maxime, sourd de naissance lui aussi, mais « parti » à 22 ans faute d’avoir trouvé, comme sa sœur, la force de se battre….

C’est un documentaire d’une délicatesse extraordinaire, à la fois drôle et émouvant que propose Dominique Fischbach. Mêlé d’archives familiales et d’images d’aujourd’hui, il dresse  à travers le portrait d’une jeune femme  lumineuse et combattive, celui d’une famille unie, aimante, endeuillée et résiliente. Le tout dans les paysages sublimes de la Haute-Savoie. Le plus beau documentaire de l’année.   

Recommandation : 4 coeurs

Dominique Poncet

 

  • La petite cuisine de Mehdi de Amine Adjina - Avec Younès Boucif, Clara Bretheau, Hiam Abbass…

Mehdi (Younès Boucif) a toujours caché sa petite amie Léa (Clara Bretheau) à sa famille et notamment à sa mère, Fatima (Malika Zerrouki). Mis au pied du mur par sa fiancée qui est lassée de cette situation, le jeune homme a alors une idée : faire jouer le rôle de sa mère à l’une de ses connaissances, l’exubérante Souhila (Hiam Abbass)…

Il faut le dire franchement, La Petite cuisine de Mehdi n’est pas un film très révolutionnaire. Le choc des cultures entre Français de souche et ceux d’origine maghrébine, cela a déjà été vu à maintes reprises. Et pourtant, malgré le manque de surprises de ce premier film de Amine Adjina, force est de constater qu’il se dégage un charme évident de cette comédie assez touchante, qui doit beaucoup à l’interprétation délicieuse de la toujours impeccable Hiam Abbass. 

Recommandation : 3 cœurs

Antoine Le Fur

 

  • Résurrection de Bi Gan - Avec Jackson Yee, Shu Qi, Mark Chao…

Un jeune homme (Jackson Yee) se réincarne dans cinq époques différentes. À mesure que le XXème siècle défile, une mystérieuse femme (Shu Qi) suit sa trace…

Présenté en compétition lors du dernier Festival de Cannes au cours duquel il a reçu un Prix Spécial, Résurrection est un film qui laisse songeur. Si ses qualités esthétiques sont indéniables, côté scénario, les choses se gâtent. Assez incompréhensible, confus et surtout beaucoup trop long, le nouveau long-métrage de Bi Gan (Un Grand voyage vers la nuit) finit par perdre le spectateur en raison de sa trop grande abstraction.

Recommandation : 2 cœurs

Antoine Le Fur

 

  • A la poursuite du Père Noël ! de James Huth - Avec Patrick Timsit, Isabelle Nanty, Théa de Boeck…

Zoé, 7 ans, en a marre qu’à l’école, Thimothée la harcèle et soit méchant avec elle. Pour se venger, elle demande au Père Noël une sarbacane à air comprimé. Son objectif ? Dézinguer le jouet préféré de son bourreau. Hélas, le Père Noël ne lui apporte pas le jouet qu’elle attendait. Déçue et furieuse, elle décide de le retrouver coûte que coûte pour qu’il accède à son désir. Miracle : elle apprend par hasard que le Père Noël fait une parade tous les jours dans un certain Parc Enchanté…

À presque 60 ans, le scénariste et réalisateur James Huth  (Brice de Nice, Lucky Luke,…) garde son âme d’enfant malicieux. Trois ans après Le Nouveau Jouet (librement adapté du Jouet de Francis Veber), il propose cette fois une comédie autour du Père Noël. Une comédie potache, féérique, futée, colorée, bien rythmée et pleine de rebondissements. Autre atout de ce film conçu dans un esprit BD, c’est Patrick Timsit (ici presque méconnaissable sous son maquillage et son chapeau rouge) qui joue le Père Noël. Il y est formidable de sincérité, d’humour, de bonhomie et de bienveillance. Quel comédien ! En patronne  genre « mère fouettarde », Isabelle Nanty, avec son regard bleu laser, est parfaite elle aussi. A déguster en famille, à partir de 6 ans.

Recommandation: 3 coeurs

Dominique Poncet

 

  • Love me tender de Anna Cazenave Cambet - Avec Vicky Krieps, Antoine Reinartz, Monia Chokri…

Clémence (Vicky Krieps) est une brillante avocate. Elle garde de bonnes relations avec son ex-mari, Laurent (Antoine Reinartz). Mais tout se gâte lorsqu’elle lui annonce qu’elle a désormais des relations avec des femmes. Il décide alors de lui retirer la garde de leur fils, Paul (Viggo Ferreira-Redier)…

Adapté du roman éponyme de Constance Debré, Love Me Tender est un film qui ne fait pas dans la demi-mesure. Pour son deuxième film en tant que réalisatrice, Anna Cazenave Cambet (De l’or pour les chiens) signe un film puissant et radical. Malgré des longueurs évidentes et des scènes parfois un peu trop explicites, ce long-métrage touche en plein cœur pour son magnifique portrait de femme bafouée mais néanmoins digne, qu’interprète avec une grande justesse l’épatante Vicky Krieps.

Recommandation : 3 coeurs 

Antoine Le Fur

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