A voir au cinéma cette semaine

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3/5

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  • Nouvelle Vague de Richard Linklater - Avec Guillaume Marbeck, Zoey Deutch, Aubry Dullin… 

1959. Lors du Festival de Cannes, la projection des Quatre Cents Coups de François Truffaut (Adrien Rouyard) marque le début d’une véritable révolution cinématographique qui donne rapidement naissance au mouvement de la Nouvelle Vague. Poussé par le cinéaste prodige, un jeune réalisateur du nom de Jean-Luc Godard (Guillaume Marbeck) décide également de réaliser son premier film, À bout de souffle. Une œuvre qui marquera à tout jamais l’histoire du septième art…

Présenté en compétition lors du dernier Festival de Cannes, Nouvelle Vague de Richard Linklater est injustement reparti bredouille, déjouant une partie des pronostics des journalistes qui voyaient le nouveau film du cinéaste américain figurer au palmarès. Malgré cette absence de reconnaissance de la part du jury présidé par Juliette Binoche, il convient de saluer l’inventivité et le charme de ce long-métrage qui réussit à capter avec finesse l’essence même de la Nouvelle Vague. Élégante et émouvante, cette jolie proposition cinématographique bénéficie en outre d’une belle troupe de comédiens, parmi lesquels la révélation Guillaume Marbeck, qui campe un irrésistible Jean-Luc Godard. Difficile de ne pas adhérer.

Recommandation : 4 cœurs

Antoine Le Fur

 

  • Gabby et la maison magique de Ryan Crego - Animation et film d’aventures… Avec Laila Lockhart Kraner, Gloria Estefan, Kristen Wiig…

Gabby (Laila Lockhart Kraner) part avec sa grand-mère (Gloria Estefan) pour une virée en voiture. Direction : la ville imaginaire de Chat Francisco. Mais lorsque sa précieuse

Maison magique tombe entre les mains de Véra (Kristen Wiig), une femme excentrique dangereusement obsédée par les chats, Gabby va devoir partir à l’aventure, cette fois dans le monde réel, pour récupérer ses Gabby Chats et sauver leur maison avant qu’il ne soit trop tard…

Série à succès colossal sur Netflix depuis 2021, il était prévisible que Gabby et la maison magique, qui mêle animation et prises de vue réelles, soit un jour porté sur grand écran. Si les épisodes sont différents, leur principe est le même : il suffit à une petite fille prénommée

Gabby de pincer les oreilles de chat de son serre-tête pour qu’elle aille vivre de folles aventures dans le monde « fanchastique » de la Maison magique habitée par ses adorables Gabby Chats. Le tout sur des chansons entraînantes. Pour ne pas déconcerter les enfants accros à cette série, qui plus est interactive et porteuses de jolis messages éducatifs, les producteurs de ce long métrage ont voulu qu’il soit bâti sur ce principe. Le résultat est formidable qui arrive à amuser et à divertir petits et…grands , à condition qu’ils aient gardé une âme d’enfant.

Recommandation : 4 cœurs

Dominique Poncet

 

  • Météors de Hubert Charuel - Avec Paul Kircher, Idir Azougli, Salif Cissé…

Quelque part dans l’Est de la France. Tony (Salif Cissé), Mika (Paul Kircher) et Dan (Idir Azougli) sont trois amis inséparables. Si le premier a réussi dans le milieu du BTP, les deux autres multiplient les plans ratés. Après un énième échec, ils se retrouvent à travailler dans une poubelle nucléaire pour le compte de Tony. Un nouveau travail qui va leur réserver de nombreuses surprises…

Huit ans après Petit Paysan, Hubert Charuel revient avec Météors, un deuxième long-métrage aussi puissant que l’était son premier film. Commençant comme un buddy movie en apparence ordinaire, il glisse petit à petit vers un récit plus profond et émouvant qui se teinte parfois de fantastique. Surprenant à plus d’un titre, Météors donne en prime l’un de ses plus beaux rôles à Paul Kircher qui a rarement été aussi juste. Bouleversant.

Recommandation : 3 cœurs

Antoine Le Fur

 

  • Hors-service de Jean Boiron-Lajous - Documentaire.

Cinq démissionnaires de la fonction publique sont réunis dans un hôpital abandonné.

Respectivement juge, policier, anesthésiste-réanimatrice, postier et enseignante, ils échangent sur leur souffrance au travail et les motifs qui les ont poussés à quitter un métier passion qu’ils avaient choisi d’exercer dans des institutions créées dans une optique de bien public, mais qui s’en sont écartées au fil de leur démantèlement, jusqu’à devenir, pour ces anciens employés, impraticables, « irrespirables » …

C’est après un long séjour à l’hôpital que le cinéaste Jean Boiron-Lajous a eu l’idée de ce documentaire qui confronte, et c’est inédit, les témoignages d’anciens « agents » de cinq fonctions publiques françaises. Le constat de ces derniers est sans appel, qui dit la déshérence de ces institutions, leur revirement de cap idéologique aussi. Au-delà des mots de ces démissionnaires, on perçoit leurs maux et leur incommensurable désarroi. Édifiant et poignant.

Recommandation : 3 cœurs

Dominique Poncet

 

  • Egoist de Daishi Matsunaga - Avec Hio Miyazawa, Ryõhei Suzuki, Yûko Nakamura…

Après une jeunesse exécrée passée à la campagne où il n’osait pas avouer son homosexualité, Kõsuke (Hio Miyazawa) travaille désormais dans le milieu de la mode et vit en ville entouré d’amis gays. Très soucieux de son physique, il embauche Ryûta, un jeune coach sportif (Ryõhei Suzuki). Au fil de leurs rencontres, une romance s’installe entre les deux hommes, d’abord platonique, puis sexuelle. Mais, un jour, Ryûta annonce à Kõsuke qu’il le quitte. Ce dernier tombe des nues…

Dans un pays qui ne reconnait pas officiellement les mariages homosexuels et ne fait rien pour lutter contre les discriminations envers les minorités sexuelles, les films mettant en scène les couples gays (ou lesbiens) sont rarissimes. C’est dire si Egoist signé du réalisateur japonais Daishi Matsunaga et inspiré par le roman éponyme semi-autobiographique de Makoto Takayama était attendu… Grande élégance stylistique, lenteur un peu solennelle, photo soignée, dialogues pudiques, scènes de sexe osées (mais sans jamais aller trop loin), et surtout interprétation exemplaire (notamment celle de Hio Miyazawa, d’une ambiguïté surprenante pour un comédien plus habitué aux films d’action)… Egoist accumule les atouts. On peut regretter que ce film, conçu comme une ode à la liberté d’aimer, ne dégage pas l’émotion à laquelle on s’attendait, surtout dans sa seconde partie où, après un coup de théâtre, il exalte l’amour maternel.

Recommandation : 3 cœurs

Dominique Poncet

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