
Infos & réservation
Et aussi
Deux pianos d’Arnaud Desplechin - Avec François Civil, Nadia Tereszkiewicz, Charlotte Rampling…
Mathias Vogler (François Civil), célèbre pianiste, rentre en France après un long exil. Sa mentore de jeunesse, Elena (Charlotte Rampling), souhaite qu’il donne une série de concerts à ses côtés à l’Auditorium de Lyon. Mais ce retour dans son pays natal s’accompagne d’un événement inattendu pour Mathias lorsqu’il tombe sur Claude (Nadia Tereszkiewicz), son plus grand amour…
Il y a une élégance évidente dans le cinéma d’Arnaud Desplechin. Lorsque le réalisateur se lance dans le genre du mélodrame, comme c’est le cas ici avec Deux pianos, cela est assez réussi. On songe à Tromperie, l’un de ses autres films, devant cette histoire d’homme contrarié par ses passions et que les fantômes du passé reviennent peu à peu hanter. Malgré un récit parfois un poil décousu, ce long-métrage bouleversant laisse aux spectateurs de belles images en tête et offre en prime à François Civil ce qui est certainement son rôle le plus intéressant à ce jour.
Recommandation : 3 cœurs
Antoine Le Fur
Chien 51 de Cédric Jimenez - Avec Gilles Lellouche, Adèle Exarchopoulos, Louis Garrel …
Paris, dans un futur proche. La capitale française a été divisée en trois zones distinctes, séparant les différentes classes sociales. Dans cette ville en plein bouleversement, l’intelligence artificielle ALMA a révolutionné le travail de la police. Mais tout bascule le jour où son inventeur est assassiné. Zem (Gilles Lellouche) et Salia (Adèle Exarchopoulos), deux policiers que tout oppose, sont forcés de faire équipe sur cette enquête…
Présenté en clôture lors de la dernière édition de la Mostra de Venise, Chien 51 est un film plein d’ambitions. Adapté du roman éponyme de Laurent Gaudé, ce nouveau long-métrage de Cédric Jimenez (Bac Nord, Novembre…) est plastiquement réussi. Mais cette première incursion du cinéaste français dans le genre de la science-fiction n’est pas vraiment convaincante. Son cinéma, d’ordinaire efficace, se retrouve ici plombé par un scénario confus et des acteurs pas toujours très à l’aise avec leurs personnages (à l’image de Louis Garrel, en activiste prophétique). Du grand spectacle qui ne laisse, hélas, pas beaucoup de traces.
Recommandation : 2 cœurs
Antoine Le Fur
- Marcel et Monsieur Pagnol de Sylain Chomet - Film d’animation biopic avec la voix de Laurent Lafitte.
En pleine dépression en raison de la mort de sa fille et de sa chute de popularité, Marcel Pagnol, alors âgé de 61 ans, reçoit une commande de la « patronne » d’un grand magazine féminin : la rédaction de ses mémoires en feuilleton. Il accepte, mais les débuts sont difficiles. L’inspiration arrive enfin. Il écrit le début du Château de ma mère. En rédigeant les premiers feuillets, l’enfant qu’il a été lui apparait soudain. Ses souvenirs ressurgissent. Le romancier, le dramaturge, le producteur, le bricoleur et le cinéaste à succès qu’il a été, rembobine le fil de sa vie sur… les pages de livres qui deviendront tous d’immenses succès, faisant de lui l’un des plus grands conteurs de la littérature française…
Quinze ans après L’Illusionniste, Sylvain Chomet (Les Triplettes de Belleville) revient au film d’animation avec un biopic sur l’oeuvre et la vie, si riche et si mouvementée de Marcel Pagnol (1895-1974). Si le cinéaste avait abandonné ce genre, c‘est parce qu’il le trouvait »trop prenant, trop long à mener à bien ». Paradoxalement, Marcel et Monsieur Pagnol lui a-valu sept ans de travail ! Mais le résultat est là magnifique, émouvant. En 1heure 30 (qui paraissent trop courtes) le génial réalisateur réussit à faire revivre la personnalité si complexe et si riche d’un homme qui donna et donne encore le goût de la lecture à des millions d’enfants, le perpétue aussi chez les adultes.
Recommandation : 4 coeurs
Dominique Poncet
Ajouter un commentaire