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3/5

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  • Le champ des possibles de Aly Muritiba- Avec Antonio Saboia, Pedro Fasanaro, Thomás Aquino…

Daniel (Antonio Saboia) est un policier dont la carrière a été mise à mal, suite à une bavure. Depuis, son quotidien n’est plus égayé que par les messages qu’il échange avec la mystérieuse Sara (Pedro Fasanaro), qu’il n’a jamais rencontrée. Lorsque subitement cette dernière ne répond plus à ses messages, Daniel décide de parcourir les 3000 kilomètres les séparant afin de la retrouver…

 Même s’il ne figurait pas dans la liste finale, Le Champ des Possibles fut le film choisi par le Brésil pour représenter le pays aux Oscars en 2022 dans la catégorie du meilleur film étranger. Un choix judicieux tant le nouveau film d’Aly Muritiba (Rust) sonde finement les tourments de la société brésilienne en s’attaquant à un sujet encore délicat dans cet état d’Amérique Latine : l’homosexualité. Malgré des longueurs évidentes et un scénario parfois inégal, le film mérite cependant une attention particulière quant au brillant duo que forment les comédiens Antonio Saboia et Pedro Fasanaro.

 Recommandation : 3 cœurs

Antoine Le Fur

 

  • Anti-squat de Nicolas Silhol- Avec Louise Bourgoin, Samy Belkessa…

Menacée d’expulsion, Ines (Louise Bourgoin), mère célibataire d’Adam, un ado de quatorze ans, doit à tout prix dégoter un emploi pour retrouver un logement. Elle est prise à l’essai par une société qui protège les immeubles de bureaux inoccupés des squatteurs, en proposant à des résidents temporaires de les y loger gratuitement, à condition qu’ils respectent un règlement très strict et entretiennent gratuitement les lieux. Ines a deux mois pour valider sa période d’essai et s’en sortir. Continuera-t-elle à jouer le jeu, quand elle se rendra compte que ce genre de société profite davantage aux propriétaires qu’à leurs locataires provisoires ? 

Après Corporate en 2017, Nicolas Silhol continue à explorer les dérives de notre société. Dans ce film aux allures de polar, il s’attaque à la question du mal logement. C’est une fiction bien sûr, mais il l’a imaginée à partir d’un dispositif alternatif d’hébergement mis en place en France en 2009, ce qui lui donne le poids du réel. En femme partagée entre morale et intérêt, Louise Bourgoin est sensationnelle d’ambiguïté.  Dommage que le scénario soit par moments un peu trop abrupt. 

Recommandation :  2 cœurs

Dominique Poncet

 

  • Le gang des Bois du Temple de Rabah Ameur-Zaïmeche- Avec Régis Laroche, Philippe Petit, Marie Loustalot, Kenji Meunier…

Monsieur Pons (Régis Laroche) est un militaire à la retraite qui habite dans le quartier populaire des Bois du Temple à Clichy-sous-Bois en Seine-St-Denis. Réservé, il vient de perdre sa mère. Ne demandant rien à personne, sa vie va toutefois se retrouver chamboulée le jour où son voisin Bébé (Philippe Petit), un gangster de la cité, décide de braquer le convoi d’un richissime prince arabe…

Septième film de Rabah Ameur-Zaïmeche (Dernier Maquis, Terminal Sud…), Le Gang des Bois du Temple ne manquera pas d’intéresser les aficionados de l’œuvre du cinéaste franco-algérien. Sobre, naturaliste et avec une violence sous-jacente, ce nouveau long-métrage reprend les thèmes chers à son cinéma. Certains pourront trouver que son film est virtuose. D’autres lui reprocheront sa trop grande abstraction, son maniérisme dans certains plans (celui d’ouverture notamment) et l’amateurisme un peu trop appuyé de ses comédiens. Dans le grand nombre de (bons) films de cette rentrée, peut-être est-il plus raisonnable de passer son chemin devant ce Gang des bois du temple.

 Recommandation : 2 cœurs

Antoine Le Fur

 

  • Inside de Bishal Dutta- Avec Megan Suri, Neeru Bajwa, Mohana Krishnan…

Sam, une adolescente sans histoire, assiste à un phénomène surnaturel terrifiant dans son école. Sa meilleure amie en est la première victime. Elle sera la suivante, si ce qui est enfermé parvient à s’échapper…

Les films d’horreur, forgés sur une double identité (en l’occurrence, hindoue et américaine) et qui ne rebattent pas les sentiers battus du genre, ne se bousculent pas sur le grand écran. En voici un, remarquable donc, dû à Bishal Dutta. Né en Inde, mais vivant aux Etats-Unis depuis l’âge de 4 ans, ce cinéaste a toujours été fasciné à la fois par  les films d’horreur et le folklore si fantastique de son pays natal. Pour son premier long métrage, il a donc tressé une histoire autour de ses deux passions, et cela a donné ce film ardent, inclassable, saisissant et tendu. Une belle surprise pour les amateurs. Attention: il est interdit aux moins de 12 ans.    

Recommandation : 3 cœurs

Dominique Poncet

 

  • Visions de Yann Gozlan- Avec Diane Kruger, Mathieu Kassovitz, Amira Casar…

Estelle (Diane Kruger) est une brillante pilote de ligne. Entre deux vols, la jeune femme mène une vie des plus rangées avec son mari Guillaume (Mathieu Kassovitz) dans le Sud de la France. Un jour, son quotidien se retrouve bouleversé lorsqu’elle croise par hasard Ana (Marta Nieto), une photographe avec qui elle a vécu une idylle passionnée vingt ans plus tôt. Des retrouvailles qui plongent Estelle dans une spirale d’événements cauchemardesques…

Il y a deux ans, Yann Gozlan connaissait un véritable succès, tant critique que public, pour son impeccable thriller Boîte Noire. Autant dire que le film qui avait la lourde charge de lui succéder était donc particulièrement attendu au tournant. Sans être un ratage, Visions n’arrive pas non plus à vraiment transformer l’essai. Après une première heure intrigante où se déploie toute la virtuosité du cinéaste pour instaurer une ambiance vénéneuse, la deuxième partie se révèle plus décevante. La faute à un scénario assez incohérent qui finit par perdre complètement le spectateur. Reste le plaisir de revoir Diane Kruger dans un film français, après plusieurs années passées au milieu des sirènes hollywoodiennes. 

 Recommandation : 3 cœurs

Antoine Le Fur

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