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3/5

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  • Le grand chariot  de Philippe Garrel - Avec Louis Garrel, Esther Garrel, Léna Garrel, Damien Mongin…

 Le Grand Chariot est le nom d’un théâtre de marionnettes. Cette entreprise familiale se compose de Louis (Louis Garrel), de ses sœurs Martha (Esther Garrel) et Léna (Léna Garrel), de leur père (Aurélien Recoing) qui dirige la troupe et de leur grand-mère Gabrielle (Francine Bergé) qui fabrique les poupées. Un jour, lors d’une représentation, le père décède subitement à la suite d' une attaque. Ses enfants se retrouvent alors seuls pour gérer l’entreprise familiale…

À l’origine du Grand chariot, il y avait cette envie de Philippe Garrel de faire un film en compagnie de ses trois enfants : Louis, Esther et Léna. Ce nouveau long-métrage du cinéaste des Amants réguliers ne manquera pas de ravir les adeptes de son œuvre qui retrouveront avec plaisir le naturalisme et la dimension littéraire de son cinéma. Bien évidemment, une telle radicalité dans le dispositif cinématographique ne plaît pas à tout le monde. Malgré plusieurs moments émouvants et un beau portrait de famille que le cinéaste propose, ce Grand chariot reste encore un peu trop austère pour remporter une totale adhésion de la part du spectateur.

 Recommandation : 3 cœurs

Antoine Le Fur

 

  • L’été dernier  de Catherine Breillat- Avec Léa Drucker, Samuel Kircher, Olivier Rabourdin, Clotilde Courau…

Avocate chevronnée spécialisée dans la défense des mineurs victimes d’abus, Anne donne l’apparence d’une femme comblée, dans sa vie privée, par Pierre, son mari, et leurs deux enfants. Mais voilà qu’un jour débarque Théo, le fils aîné de Pierre, un jeune homme de dix-sept ans. Bouleversée par son charme juvénile, Anne devient  sa maîtresse. Quand le jeune homme va dévoiler sa liaison à son père, elle va la nier, et se faire passer pour la victime d’un mensonge…

Après dix ans d’absence pour raison de santé, Catherine Breillat  (Chronique d’un scandale, Romance, Abus de faiblesse…) revient enfin au cinéma avec un film, comme elle les aime — et les réussit !—, un film transgressif, et déstabilisant. Remake d’un film danois jamais exploité en France (Queen of hearts de  May el-Toukhy), L’été dernier brosse le portrait, sans complaisance, mais pas à charge non plus, d’une femme à la fois sensuelle et machiavélique, ce qui n’est pas antinomique. Osé mais jamais vulgaire, formellement soigné mais par moments dérangeant, il offre à Léa Drucker un rôle dans l’ambivalence duquel la comédienne excelle. Le jeune Samuel Kircher, qui joue son jeune amant, se révèle, pour sa part, magistral. Romanesque mais sulfureux.  

Recommandation : 3 cœurs.

Dominique Poncet

 

  • Les secrets de la princesse de Cadignan  d’Arielle Dombasle- Avec Arielle Dombasle, Julie Depardieu, Michel Fau, Cédric Kahn…

La Princesse de Cadignan (Arielle Dombasle) est une femme aussi belle qu’intelligente. Deux qualités lui permettant d’enchaîner les conquêtes dont elle se vante allègrement auprès de son amie, la marquise d’Espard (Julie Depardieu). Après une idylle passionnée avec le jeune Victurnien (Théo Cholbi), la Princesse de Cadignan pense avoir fait le tour des hommes. C’est alors qu’elle croise la route du séduisant Daniel d’Arthez (Cédric Kahn), qui va venir bouleverser toutes ses certitudes…

 Arielle Dombasle fait figure de véritable ovni dans le paysage cinématographique français. Les longs-métrages qu’elle réalise (Opium, Alien Crystal Palace…) ne rentrent dans aucune case précise. Son dernier film, Les Secrets de la Princesse de Cadignan, ne fait pas exception à la règle. Dans cette adaptation d’une nouvelle méconnue de Balzac dont elle tient également le rôle principal, l’artiste française déploie toute son étrangeté. Mais à la différence de ses films précédents, elle y instille cette fois-ci une touche de mélancolie et une certaine forme de poésie. En prime, Arielle Dombasle propose une réflexion intéressante sur la question de l’âge et le désir au féminin. Une étonnante et belle surprise cinématographique en cette rentrée.

 Recommandation : 3 cœurs

 Antoine  Le Fur

 

  • Mystère à Venise de Kenneth Branagh- Avec Kenneth Branagh, Kyle Allen, Camille Cottin, Jamie Dornan…

1947. Dans la Venise sinistrée de l’après-guerre, protégé par un ex-flic devenu son garde du corps, Hercule Poirot savoure une retraite bien méritée. A la veille de la Toussaint, une amie écrivaine lui propose de venir assister à une séance de spiritisme dans un palazzo décrépi, désaffecté et soi-disant hanté. Elle doit être pratiquée par une voyante qui prétend avoir le pouvoir de parler aux morts. Pendant la séance, un des invités est sauvagement assassiné. Notre célèbre détective se retrouve propulsé dans un monde inquiétant empli d’ombres, de secrets et de fantômes…

Décidément, jamais deux sans trois ! Après Le Crime de l’Orient-Express (2017) et Mort sur le Nil (2022),  Kenneth Branagh a renfilé le costume et remis la moustache d’Hercule Poirot. Avec son complice en écriture, l’« Oscarisé » Michael Green, l’acteur-réalisateur britannique a cette fois adapté non pas un ouvrage, mais  une nouvelle d’Agatha Christie. Dans sa version originale intitulée Le Crime  dHalloween, cette nouvelle, empreinte des réflexions de son autrice autour du surnaturel, se passe, sur une semaine, en Angleterre. Elle est ici transposée à Venise et se déroule sur une nuit. On n’aurait pu trouver  mieux que la cité des Doges, ses mirages et ses canaux pour servir d’écrin à cette histoire de fantômes. D’une stupéfiante et sépulcrale beauté, le film nous envoûte, de la première à la dernière image. Porté par la musique de la compositrice islandaise  ultra douée Hildur Guònadóttir et aussi un casting cinq étoiles (Kyle Allen, Camille Cottin, Riccardo Scarmacio…) Mystère à Venise a le magnétisme d’un songe à la fois maléfique et merveilleux. C’est sans aucun doute le meilleur de la trilogie.

Recommandation : 4 cœurs

Dominique Poncet

 

  • Un métier sérieux  de Thomas Lilt i- Avec  Vincent Lacoste, François Cluzet, Adèle Exarchopoulos, William Lebghil, Louise Bourgoin…

Benjamin (Vincent Lacoste) est un jeune professeur de mathématiques. À l’aube d’une nouvelle rentrée scolaire, le voici parachuté dans un nouvel établissement de banlieue parisienne. Il y fait la rencontre de Pierre (François Cluzet), Meriem (Adèle Exarchopoulos), Sandrine (Louise Bourgoin), Fouad (William Lebghil), Sophie (Lucie Zhang) ou encore Sofiane (Théo Navarro-Mussy), des enseignants passionnés par leur métier au sein d’une institution pourtant fragilisée…

Enfin. Après trois films (Hippocrate, Médecin de campagne et Première année) ainsi qu’une série (l’adaptation pour le petit écran de Hippocrate), Thomas Lilti délaisse l’univers de la médecine, exploré en long, en large et en travers pour un autre secteur d’activités : l’Éducation Nationale. Dans Un métier sérieux, il s’intéresse à la vie d’un collège, le temps d’une année scolaire. S’il y a effectivement beaucoup à dire sur l’enseignement, le réalisateur loupe le coche en effleurant son sujet plutôt qu’en l’abordant de manière frontale. Film sympathique mais dépourvu d’enjeux cinématographiques, Un métier sérieux se perd dans sa multitude de personnages. Reste la performance de quelques comédiens, notamment Louise Bourgoin qui, après Anti-Squat la semaine dernière ainsi que La Montagne et Cest mon homme en début d’année, confirme tout le bien que l’on pense de son retour triomphal dans le cinéma français.

 Recommandation : 2 cœurs

 Antoine Le Fur

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