A voir également au cinéma cette semaine

Notre recommandation
3/5

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Et aussi

  • Les fantômes de Jonathan Millet - Avec Adam Bessa, Tawfeek Barhom, Julia Franz Richter…

Hamid (Adam Bessa) est membre d’une organisation secrète dont le rôle consiste à traquer des criminels de guerre syriens cachés en Europe. La quête du jeune homme le conduit jusqu’à Strasbourg où réside désormais son ancien bourreau…

Présenté en ouverture lors de la dernière édition de la Semaine de la Critique, Les Fantômes est un thriller d’espionnage d’une grande maîtrise. Un genre finalement assez rare dans le cinéma français et auquel se frotte ici Jonathan Millet dont c’est le premier long-métrage. Un réalisateur est né et il convient de surveiller désormais son travail avec une grande attention. Cerise sur le gâteau, l’interprétation impressionnante du jeune Adam Bessa, repéré dans Harka. Prodigieux !

Recommandation : 4 cœurs

Antoine Le Fur

 

  • Elyas de Florent-Emilio Siri - Avec Roschdy Zem, Laëtitia Eïdo, Jeanne Michel…

Ancien soldat des Forces Spéciales, Elyas, solitaire et paranoïaque (Roschdy Zem) devient garde du corps pour Nour, 13 ans (Jeanne Michel) et sa mère, Amina venues d’un émirat du Moyen-Orient.Tandis que l’ex soldat et la pré-adolescente s’apprivoisent, un mystérieux commando les prend pour cibles. A l’issue d’une fusillade sanglante, elle est kidnappée. Elyas va tout tenter pour la sauver. Même ce qui paraissait impossible…

Pour son retour sur le grand écran après presque dix ans d’absence, Florent-Emilio Siri (Nid de guêpes, Otage, Ennemi intime  et Pension complète) revient à son genre favori : le film d’action, ici  inspiré de diverses histoires concernant les mariages forcés de très jeunes filles.  Avec comme référence le Château de l’araignée de Kurosawa,  le réalisateur s’en donne à cœur joie dans l'enchaînement de scènes violentes, qu’il filme  très efficacement, aidé par la puissance de jeu et l’impeccable physique de son acteur principal Roschdy Zem. Au détriment parfois de l’émotion. Impressionnante de naturel, la jeune Jeanne Michel, qui joue Nour, est une révélation.  Pour les amateurs de thrillers intenses  et les fans de Roschdy Zem.

Recommandation : 3 cœurs

Dominique Poncet

 

  • Matria d’Alvaro Gago- Avec Maria Vazquez, Santi Prego, Soraya Luaces…

Ramona (María Vazquez) est ouvrière dans un village de pêcheurs en Galice. Lorsque son usine est rachetée, elle décide de faire entendre sa voix mais se fait licencier. Pour subvenir à ses besoins, elle enchaîne alors les petits boulots à un rythme effréné…

Premier long-métrage d’Álvaro Gago, Matria est un film qui va à mille à l’heure. On pense évidemment au cinéma social d’un Ken Loach devant l’histoire de cette femme obstinée qui ne lâche rien et ne s’économise pas. Malgré une certaine redondance au niveau du scénario, ce long-métrage donne à voir la composition saisissante de la comédienne María Vazquez. Une jolie découverte. 

Recommandation :  3 coeurs

Antoine Le Fur

 

  • El Profesor de Maria Alché et Benjamin Naishtat- Avec Marcelo Subiotto, Leonardo Sbaraglia, Julieta Zylberberg…

Falot et introverti, Marcelo mène une carrière de professeur de philosophie sans histoire à l’Université de Buenos Aires. Un jour se présente pour lui l’occasion de sortir enfin du rang : à la suite du décès de son supérieur et mentor, il est pressenti pour en reprendre la chaire. Mais voilà que débarque d’Europe un autre prétendant. Problème : ce candidat imprévu est  plus jeune, plus charismatique et plus séduisant…

Pour leur premier film réalisé ensemble, les cinéastes Maria Alché et Benjamin Naishtat, couple à la ville, s’offrent un film d’une facture différente de ceux qu’ils ont déjà faits chacun séparément, à savoir, une comédie. Une comédie subtile, élégante et ironique sur l’ambition et la frustration poignante de ceux qui en sont dépourvu, sur la perte des idéaux aussi, dans un milieu assez peu montré au cinéma, celui de l’Université.  Même si ses personnages sont d’aujourd’hui, on songe par moment à Balzac. Délectable et engagé.

Recommandation: 3 cœurs

Dominique Poncet

 

  • Pourquoi tu souris? de Chad Chenouga et Christine Paillard. Avec Jean-Pascal Zidi, Emmanuelle Devos, Raphaël Quenard…

Wisi (Jean-Pascal Zadi) est un jeune homme qui galère. Un jour, sa route croise celle de Marina (Emmanuelle Devos), une humanitaire au grand cœur qui accepte de l’héberger chez elle, pensant qu’il est sans-papier. La combine de Wisi se déroule à merveille jusqu’au jour où il tombe sur Jérôme (Raphaël Quenard), un drôle d’individu…

C’est l’histoire d’un tandem qui marche très bien. Christine Paillard et Chad Chenouga écrivent des films que ce dernier réalise (De toutes mes forces, Le Principal). Pour la première fois, avec Pourquoi tu souris ?, le réalisateur n’est pas seul à la barre puisque sa complice de toujours devient également cinéaste. Sympathique buddy movie qui fait songer à un certain type de cinéma français des années 1980 (Marche à lombre et  Viens chez moi, jhabite chez une copine…), ce long-métrage par ailleurs assez anecdotique vaut surtout pour son irrésistible trio Emmanuelle Devos/Jean-Pascal Zadi/Raphaël Quenard qui émerveille les spectateurs.

 Recommandation: 3 coeurs

Antoine Le Fur

 

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Rattrapage  de la semaine précédente

  • L’Homme qui mesurait le monde de Takis Candilis- Avec Bernard Campan, Fotini Peluso, Raphaël Brottier…

Puissant producteur immobilier d’origine grecque, Alexandre Varda (Bernard Campan) se fait brutalement licencier. Le jour même de l’annonce de cette destitution, il apprend la mort de sa fille qu’il n’a pas vue depuis 12 ans. Il décide sur le champ, de partir en Grèce  où elle vivait, pour rapatrier son corps. Mais là-bas, il découvre qu’il est le grand-père d’un petit garçon atteint d’un syndrome autistique (Raphaël Brottier). Sa vie bascule…

Après un long détour par la production et la direction des programmes sur des chaînes de télévision (42 ans!), Takis Candilis, jusque-là auteur d’un seul film Transit, renoue avec la réalisation. Pour transposer sur l’écran un livre qui l’avait bouleversé : L’Enfant qui mesurait le monde de Metin Arditi qui traite de la résilience, de la filiation, des difficultés de communication, et aussi, de l’art  (sujet moins intime). Dommage que la narration de cette  touchante histoire, qui se déroule dans des paysages de rêve et est jouée par des acteurs  très investis , notamment Bernard Campan (formidable) souffre par moments de dialogues un peu trop littéraires. Emouvant et solaire.  

Recommandation: 3 coeurs

Dominique Poncet

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