Le Brasier

De
Nicolas Chaudun
Editions Actes Sud
Notre recommandation
3/5

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Lu
par Culture-Tops

Thème

Le brasier, c’est le récit de l’épisode le plus intense de la Commune de Paris. Après avoir donné le contexte de la prise d’indépendance de Paris, Nicolas Chaudun raconte l’histoire de sa répression par l’armée officielle des versaillais et la semaine sanglante du 21 au 28 mai 1871. Il retrace les épisodes de cette guerre civile, la progression des « Versaillais » commandés par Mac-Mahon et la résistance des soldats insurgés de la Commune; il met en scène les acteurs populaires de cette tragédie; il décrit surtout la ville et les abominables souffrances que lui inflige la folie des hommes; et il raconte, entre autres, le sauvetage héroïque du musée du Louvre grâce à deux hommes qui ne sont pas du même bord.

Points forts

1 Ce livre est formidablement documenté, c’est un creuset en matière de culture et d’art. La description en particulier des œuvres et objets d’art à jamais disparus est passionnante (l’orfèvrerie du château des Tuileries et oui !). Nicolas Chaudun met au service de cet ouvrage, dans le contexte d’une recherche approfondie, toute sa connaissance acquise dans ses domaines de prédilection que sont l’architecture, l’art et la Ville de Paris. C’était vraiment le livre qu’il lui fallait écrire. 2 La description des combats, des destructions et des incendies vous transporte comme au cinéma et permet de vivre en pleine conscience la progression des forces en puissance et le gâchis monstrueux infligé à la ville de Paris. De même la description sociologique de ce peuple des parisiens, de son quotidien et de sa passion (les pétroleuses !) : c’est extraordinairement vivant. 3 Les conclusions de l’auteur sont fort bien étayées : ce sont les parisiens eux-mêmes qui, sentant leur cause perdue, ont martyrisé leur ville pour tenter d’en faire disparaitre tous les symboles liés à la richesse et aux pouvoirs anciens.

Quelques réserves

Un seul : c’est trop touffu. D’accord, la semaine sanglante de la Commune, c’est une histoire compliquée, et le plan de défense des parisiens n’était que confusion. Mais le lecteur n’est pas aidé par la façon dont l’histoire est écrite. Les phrases sont souvent longues et alambiquées, le récit emprunte trop de détours et de retours en arrière. Les personnages intervenant sont si nombreux que l’on s’y perd : les héros existent mais ils se mélangent dans la multitude, ce qui nuit au fil romanesque.

Encore un mot...

Si vous ne connaissez pas Paris par cœur, lisez ce livre avec le plan. Si vous aimez Paris, vous la regarderez avec d’autres yeux. Devant l’Hôtel de Ville, vous penserez : « il était par terre, et le voilà magnifique, mais il a perdu ses plafonds par Ingres et Delacroix » ; depuis la cour du Louvre, vous regarderez le jardin des tuileries et vous penserez : « ici, il y avait un palais … »

Une phrase

« Car enfin ce que clame la Commune, depuis la pestilence de ses charniers jusqu’au chœur odieux de ses tombeurs, c’est l’impossibilité, en France, de franchir un pas vers la démocratie sans en passer par un bain de sang. Voilà bien le chapitre dont le grand roman français aurait pu faire l’économie ».

L'auteur

Après une longue et brillante carrière dans le métier de l’édition et de la presse, Nicolas Chaudun se consacre plus exclusivement à l’écriture depuis 2013. L’œuvre de cet homme éminemment cultivé est éclectique, abordant aussi bien le roman, le pamphlet que la biographie. On y retrouve ses sujets de prédilection, le cheval, l’architecture, la Ville de Paris (une biographie du baron Haussemann), l’art et l’histoire.

Commentaires

SEGUIN Christophe.
lun 17/08/2015 - 16:07

Le brasier de Nicolas CHAUDUN, sous sa couverture rouge révolutionnaire prometteuse est une déception monumentale. Ce n'est qu'un fanzine pour centristes bobos et socialos mous du gland.
Nous sommes très loin des chefs d'oeuvre que sont les récits de protagonistes comme les mémoires de la grande Louise MICHEL ou bien des cahiers rouges de Maxime VUILLAUME. Monsieur CHAUDUN se réfugie derrière ses anciennes fonctions de directeur de rédaction de beaux-arts magazine pour s'appesantir sur des staffs, des encorbellements, des intérieurs style empire d'une bourgeoisie nauséabonde et décadente alors que le peuple de Paris se fait exterminer en luttant pour sa liberté et un monde plus égalitaire.
Les commentaires de Monsieur CHAUDUN, se rapprochent de ceux d'un Stéphane BERN en verve sur nos chaines TV nationales.
Comme cela ne suffisait pas, Monsieur CHAUDUN se permet de faire le portrait d'une commune béotienne, éthylique et voleuse. De qui se moque t'on? C'est une honte!
Avec Monsieur CHAUDUN, le vieux monde sera toujours devant nous.
Le brasier, comme son titre ne l'indique pas n'est pas un brulot. C'est un torchon, qui ne brulera pas non plus. Il ne vaut meme pas une goutte de pétrole pour un autodafé.
Nicolas CHAUDUN écrivain? Ah bon.
PS: VIVE LA COMMUNE !

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