Le temps de l’étoile polaire

Du Michel Onfray pur jus pour son 100ème livre !
De
Michel Onfray
Editions Robert Laffont
288 pages
Notre recommandation
3/5

Infos & réservation

Thème

Comment traverser la vie avec quelques certitudes ? Au cas où vous ne les auriez pas, Michel Onfray vous propose dans Le temps de l’étoile polaire un guide vous faisant voir le monde dans lequel nous vivons sous un jour Onfrayen à souhait. Esprits indécis, passez votre chemin. Laudateurs de Sartre et de Beauvoir, l’heure de votre procès a sonné.

Points forts

Avec l’acuité et l’esprit d’un Michel Onfray en embuscade, voilà une promenade de lettré sans date ni saison. On y croise le marquis de Sade, Sartre et Camus, Bartabas, Monet et Kandinsky, Freud, Proudhon, Nietzsche et tant d’autres. Le Michel Onfray des tempêtes laisse ici place à un hédoniste bien décidé à nous faire partager ses engouements picturaux, littéraires, politiques ou scientifiques. L’éternité s’y contemple et laisse la part belle à un monde revisité : voilà Nietzsche à vingt ans venant de découvrir en Schopenhauer son maître à penser. Deux ans plus tard, un nouveau dieu surgit, cette fois c’est Richard Wagner dont Nietzsche fera son père de substitution. Devenu le ténor de la philosophie d’une dix-neuvième siècle finissant, Nietzsche s’était jadis rêvé en compositeur mais, à son grand dam, n’y parviendra pas. Deux siècles plus tard, Onfray lui rend justice en disant de son Ainsi parlait Zarathoustra : ce grand poème symphonique est wagnérien par le souffle, la puissance, la capacité du poète à tenir son art sur la longue durée. Des remises en cause de ce type, le temps de l’Etoile Polaire en regorge, remettant à leur juste place ceux qui, selon l’auteur, ont trompé leur public. Parmi eux, Sartre, le marquis de Sade, Paul Virilio, Jean-Jacques Brochier et quelques autres auxquels Michel Onfray règle leur compte à sa manière. 

Quelques réserves

A trop vouloir enterrer Sartre, l’acharnement post-mortem peut devenir lourd et les pelletées de terre se font longuettes dans les 83 pages que Michel Onfray lui a consacrées. 

Encore un mot...

Les promenades littéraires sont si peu fréquentes qu’y céder est un luxe. On peut lire ce livre à n’importe quelle page, comme on le ferait d’un journal ou d’un texte qui nous est cher. Qu’importent les dates, les sujets, les personnages ! Qu’il s’agisse de Lucien Jerphanion auquel Michel Onfray dit tout devoir ou de Sartre qu’il assassine, tout lecteur y retrouvera le ton du philosophe qui, comme chacun sait, s’est illustré – entre autres – en disant son fait à qui lui déplait.

Une phrase

La lumière est la matière avec laquelle les hommes ont modelé les dieux.

L’un des signes du nihilisme contemporain se trouve dans le pessimisme : la quasi-totalité des problèmes d’aujourd’hui sont abordés sous l’angle du pire. La logique médiatique n’est pas pour peu dans la prolifération de cette négativité : elle ne vit en effet que de la catastrophe…Le journaliste est l’homme des passions tristes. La catastrophe est l’aubaine médiatique par excellence. 

L'auteur

Michel Onfray publie avec Le temps de l’étoile polaire son centième livre. Il a reçu en 1993 le Prix Médicis pour son essai La sculpture de soi. La morale esthétique, le Prix François Morellet en 2017 pour sa conférence au château de Montsoreau sur le thème : Faut-il brûler l’art contemporain ? Son Traité d’athéologie paru en 2005 chez Grasset sera son plus grand succès avec 370.000 exemplaires vendus.

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